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Test & Avis Sparkes : Des chaussures en cuir décontractées pour moins de 100€

On l’annonçait il y a peu, et voilà que l’été est déjà presque passé, il passe toujours trop vite. Pour les plus chanceux d’entre nous ce sont de belles journées ensoleillées au bord de la plage ou d’une piscine, et pour les moins chanceux ce sont des places libres toute la journée dans le métro. Chez Jamais Vulgaire nous n’avons pas eu tous la chance d’en profiter, je pense notamment à Arthur qui a bien tenu la boutique, pendant que je sirotais des cocktails et que je faisais du surf en pays Basque ou en Espagne (Arthur tu es génial, tu le sais). Mais voilà, les longues journées sur le sable c’est terminé pour nous, et surement pour la plupart d’entre vous aussi (sauf pour ceux qui partiront hors saison). Il ne faut pas déprimer, la rentrée arrive et avec elle toutes les nouveautés de cette prochaine saison, et croyez moi : il y a du très lourd qui se prépare, et ça démarre avec les chaussures en cuir décontractées à prix très (très) accessible de chez Sparkes !

Avis sur Sparkes : Une entrée de gamme idéale pour un premier soulier

Sparkes c’est une marque de chaussures qui propose des souliers de cuir à partir de (tenez vous bien)… moins de 100€ ! Oui, on ne rêve pas, c’est bien moins de 100€, même pour les bottines. Mais à ce prix-là, qu’est-ce qu’on peut en attendre me direz-vous ? Ce à quoi je répondrais : bien plus que ce l’on pourrait s’imaginer. Alors bien sûr à ce prix-là on ne retrouve que des montages de souliers collés (sauf pour les sneakers qui sont cousues) et c’est bien normal on ne peut pas produire de cousu Blake ou Goodyear pour ce prix-là sans se mener à sa propre perte.

 

Une fabrication portugaise et un cuir de qualité

Pour ce petit prix-là, on trouve tout de même pas mal d’arguments. Commençons par le cuir, les peausseries utilisées pour les chaussures de Sparkes sont sourcées en Europe, ce qui est très inhabituel (et jamais vu jusqu’alors pour ma part)pour cette gamme de prix-là. Les chaussures de la marque sont conçues et réalisées pour respecter le cahier des charges suivant : il faut qu’elles soient confortables, belles mais également solides.

Côté fabrication, la marque fait produire ses souliers au Portugal. Un pays dont les ateliers sont désormais réputés pour offrir un rapport qualité/prix très compétitif ces dernières années, et qui revient sur le devant de la scène dans la mode française. En effet, en plus d’offrir un prix intéressant et une qualité de confection qui n’a rien à envier à ses voisins, il se trouve que le pays est très proche du notre. Ce qui permet de réduire drastiquement le coût et le temps du transport, en faisant ainsi une région privilégiée face aux pays de l’est (entre autres).

 

Sparkes : une marque 2.0 qui optimise au maximum ses coûts

La marque s’est construite sur un business plan auquel nous sommes désormais familier avec Jamais Vulgaire. On retrouve cette volonté de vouloir réduire les coûts au maximum, grâce à plusieurs leviers :

  • Sparkes est un « pure player«  : pour ceux d’entre vous qui n’êtes pas familier avec le marketing, un pure player est une marque qui ne vend ses produits qu’en ligne uniquement. Ce qui lui permet d’économiser tous les frais liés à une vente en boutique.
  • Exclusion des intermédiaires : C’est un phénomène très courant ces dernières années, les nouveaux entrepreneurs dans la mode font tout eux-même. Autrement dit ils trouvent eux-mêmes l’atelier, puis négocient directement avec eux pour être au plus près de la production.
  • Coûts contrôlés / Marges réduites : Encore aujourd’hui certaines marques revendent un produit de 10 à 15 fois son prix de revient … Une marge exorbitante car les coûts sont parfois démesurés chez certaine marques très connues : campagne marketing délirante, coûts structurels titanesques (boutiques luxueuses, personnel, charges) et l’apparition des actionnaires dans les grands groupes depuis 40 ans ont poussé les grandes marques à augmenter leurs marges comme jamais. Chez Sparkes on est très loin de tout ça, et on propose un modèle nettement plus responsable qui profite au consommateur avec un prix final compétitif.

Maintenant qu’on a fait le tour de la marque et de son concept, attaquons le dur : le test. Car la véritable question que vous vous posez, c’est probablement de savoir ce qu’on peut attendre d’une paire de souliers en cuir à moins de 100€? Voici notre réponse !

Test Sparkes : Les chukka boots  Charles Marron et les derbies en cuir

D’entrée de jeu on relève trois caractéristiques globales à toutes les paires Sparkes qui sont pertinentes pour cette gamme de prix-là. Tout d’abord un cuir sourcé en Italie (petit rappel mais ça ne fait pas de mal), ensuite on rappelle également que la production est située au Portugal. Enfin, dernier point technique à préciser sur chacune des paires, les semelles ne sont pas cousues Blake/Goodyear mais bien collées (ce qui est normal pour moins de 100€ ça n’existe pas).

Les derbies et les chukka boots en cuir Sparkes

  • Doublure en cuir : Sur une paire à plus de 200€ ça paraît tout à fait naturel, mais pour ce prix-là c’est une finition qui mérite d’être énoncée.
  • Lacets en coton ciré : Même principe que sur la doublure en cuir, les lacets en coton ciré sont indispensables sur une paire haut de gamme, mais pour moins de 100€ ce n’est pas toujours garanti.
  • Œillets renforcés au kevlar : J’avoue que la lecture du mot kevlar je me suis un peu marré. J’me suis demandé si ça pouvait faire office de gilet par balle pour mes pieds. J’ai été affreusement déçu quand j’ai compris que cela ne renforçait que les œillets en question. Je me sentirais moins rassuré en cas de fusillade, en revanche j’apprécierai de savoir qu’au quotidien,  cela permet aux lacets de moins s’effriter et à la chaussure de mieux vieillir.
  • Semelle en Élastomère : Une semelle qui n’est pas en cuir ? Sacrilège me direz-vous ! Sauf que, il faut bien avouer que l’élastomère propose des caractéristiques vraiment pertinentes pour une chaussure. C’est un polymère qui offre une très grande résistance aux déformations ! C’est donc particulièrement adaptée pour une semelle qui est sans cesse soumise aux mouvements. Une matière d’autant plus ingénieuse que la chaussure n’est pas cousue (auquel cas cela serait ridicule) et ça permet d’offrir une résistance et une longévité accrue (ce qui est d’autant plus important sur une paire soudée).
  • Semelle avec patin : Dernière finition intéressante, les chaussures en cuir Sparkes sont systématiquement équipés d’un patin. Inutile donc d’avoir à ajouter 25 € pour mettre ses souliers à l’abri des intempéries.

Pour 95€, la paire de Chukka Boots Charles (couleur marron) propose un cahier des charges étonnamment fourni. Pour une entrée de gamme c’est plutôt satisfaisant et la marque contourne habilement le problème posée par l’absence de semelle cousue avec une semelle technique bienvenue.

Les sneakers Baptiste

  • Semelles cousues: c’est la première particularité de ces sneakers, qui peut surprendre un peu par rapport au reste de la collection. Une bonne surprise toutefois pour une paire à 79 euros.
  • Semelle: il ne s’agit bien sûr pas d’une semelle Margom (ça serait compliqué d’en trouver une sur une paire à ce prix). Il s’agit d’une alternative plus accessible mais qui se défend très bien en terme de confort: on s’y sent comme dans des chaussons au bout à peine de quelques ports.
  • Le cuir: le cuir pull-up est plutôt de bonne facture et, si l’on a fait le choix du blanc parfait tout simple, on apprécie fortement les choix disponibles dans les coloris de la gamme, en particulier le marron club et le vert olive (une vraie réussite en cuir suédé)
  • Les oeillets: ils sont ici aussi renforcés, ce qui est loin d’être acquis à ce prix

C’est une excellente surprise pour 79 euros, d’autant plus au vu du choix des coloris disponibles. S’il fallait vraiment trouver un défaut mineur, c’est éventuellement le logo de la marque sur la languette qu’on aurait aimé un peu plus discret.

Les sneakers Baptiste sont disponibles ici à 79 euros.

 

 

Conseils de style

Tenue 1: décontractée en demi-saison, polyvalente avec zéro prise de risque

Je vous ai concocté une tenue abordable par tout le monde, simple à porter et très facile à assumer en termes de style (sans pour autant être inintéressante).

Les conseils de bases pour porter une paire de chaussures en cuir décontracté

La prise de risque frise le zéro car les chukka boots sont un véritable classique de la garde robe masculine. Et devinez quoi ? C’est vraiment très simple à porter, à condition de suivre quelques règles de bon sens :

  • Une tenue décontractée uniquement tu porteras : Soyons honnête, il vaut mieux éviter de porter une paire de Chukka (encore plus quand celle-ci est en veau-velours) avec un costume. C’est une paire décontractée, qui doit donc accompagner une tenue non formelle ! Sur cette tenue, je la porte avec un pantalon dépareillé en flanelle, mais avec un jean ça marche très bien aussi.
  • De saison tu t’habilleras : une règle de bon sens, on évite de porter ça en plein été quand il fait 35 degrés. Les chukkas sont idéales pour la mi-saison et pour l’hiver, cela implique que les autres pièces de la tenues doivent être cohérentes (on évite donc les matières estivales, on préfère des matières plus lourdes).
  • Le cuir noir tu éviteras : La chukka boots est une chaussure décontractée, elle se doit donc de ne pas être portée en noir. Pourquoi ? Parce que, vous le savez, le noir est une couleur de chaussure formelle (donc destinée aux costumes). Porter des chaussures noires dans une tenue décontractée, c’est indéniablement une faute de goût. D’ailleurs, c’est encore pire avec du veau-velours (qui est un cuir plus décontracté, moins formel que le cuir lisse classique) qui ne doit JAMAIS être porté en noir. Pour ce qui est de la couleur, tout est permis mais je vous conseille fortement d’opter pour une nuance de marron, du bordeaux ou bien du beige car ce sont les couleurs casual par excellences et elles sont très simples à accorder avec le reste.

Une tenue décontractée de caractère, très simple à porter pour la demi-saison

On commence la rentrée avec une tenue décontractée qui passe partout ! Bien qu’il fasse encore très chaud, l’automne ne saurait tarder. Pour porter cette paire de Chukka boots, j’ai opté pour un pantalon en flanelle grise ainsi qu’une chemise en denim.

L’idée ? C’est de proposer une palette de couleurs intéressante avec du contraste et des matières cohérentes (la laine du caban, la flanelle de laine du pantalon et les boots). Ces trois pièces sont faciles à porter et proposent une texture travaillée, sans prendre de risques pour autant. Les chukkas boots s’incluent naturellement dans cette tenue décontractée et renforce ce côté décontracté, tout en apportant une touche urbaine.

Tenue 2 : une tenue estivale texturée

Une pièce aussi basique que des sneakers blanches laissent de la marge pour développer autour une tenue plus travaillée, avec des pièces plus originales en terme de matière, de couleurs ou de construction:
la chemise en lin rouge: elle se démarque par la texture caractéristique du lin ainsi que par sa couleur, entre le rose et le rouge
le pantalon en denim Pini Parma: vous l’avez remarqué, il s’agit d’un pantalon très habillé si on regarde uniquement sa construction: patte de serrage, pinces, ceinture de fixation à onglets étendue. A priori, c’est loin d’être une pièce qu’on porterait avec des sneakers. C’est le denim ici qui casse ce côté ultra formel, et qui permet en bas d’avoir un contraste de matières auquel l’oeil est plutôt habitué. Ce mélange improbable ne serait pas passé avec une matière plus formelle.

Tenue 3: une tenue estivale plus habillée (par Valéry)

Proposer une tenue habillée en partant de derbies suédées marron clair, qui prêtent pourtant forcément au casual, était une idée un peu saugrenue (presque une expérimentation) que je voulais essayer lors d’un de es derniers séjours au Cambodge.
Pour faire passer la pilule, je me suis appuyé sur deux éléments:
la matière: toute la tenue (veste, pantalon et chemise) est en seersucker. Le côté légèrement froissé de la matière atténue l’allure habillée que les rayures peuvent donner à la chemise et au pantalon.
les chaussettes: je les ai prise bordeaux texturées pour un rendu assez habillé qui permet d’hausser légèrement le registre de ces derbies

(navré pour la mauvaise qualité des photos, une erreur de manipulation nous a malheureusement privé à tout jamais des photos HD..)

Conclusion sur Sparkes

Honnêtement on ne parlera probablement pas d’une autre marque qui propose des chaussures à moins de 100€. Mais il faut bien avouer que Sparkes propose un produit vraiment pertinent et bien au dessus du lot de ce qui se fait actuellement dans cette gamme de prix. On y retrouve un cuir vraiment correct pour ce prix-là ainsi que des finitions qui permettent à la chaussure d’avoir une durée de vie bien supérieure aux semelles collées de ses concurrents. Que ça soit pour les Chukka boots, pour les derbies et même les sneakers d’ailleurs !

arthur

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