Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver aujourd’hui pour mon tout premier article relatif aux montres. Bien que je commence à être un amateur éclairé (et en avoir fait ma majeure de mon master) je n’avais pas encore eu l’opportunité de vous présenter de pièces horlogères dans ces colonnes, c’est chose faite avec une montre épurée d’Armogan !
Sommaire
Armogan, l’invitation au voyage d’une marque horlogère accessible
Dans l’ensemble de leur collection, on ressent au travers des lignes et des complications qu’Armogan propose des garde-temps invitant au voyage. La marque, qui nous vient de Belgique, tire son nom d’un terme d’argot utilisé par les marins pour désigner des conditions idéale à la navigation.
A l’heure où j’écris ces lignes, Armogan propose seulement 5 lignes : La Spirit of St Louis, la E.N.B, la Regalia et enfin, la montre que nous testons aujourd’hui, la Sopprafino, disponible dans deux diamètres différents, une 38mm et une 33mm. Tous les modèles de la marque sont disponibles aux alentours des 200€ en faisant une marque accessible. Les coloris sont soignés et les lignes que l’on retrouve sur la plupart des boîtiers sont bien pensés.
On retrouve beaucoup de chronographes, illustrant l’esprit baroudeur qui caractérise la marque, sans verser pour autant dans le registre militaire, les cadrans ainsi que les typographies sont raffinés. Les modèles d’origine sont déclinés en plusieurs coloris riches, mais malgré les complications qui ornent le cadran, le rendu n’est jamais surchargé.
Lorsque l’on souhaite faire l’acquisition de sa première montre, l’envie nous prends souvent d’avoir le plus de complications possible, une sorte de « couteau suisse » du temps, souvent incarné par les modèles chronographes. Pourtant, pour en avoir fait l’expérience, les modèles les plus simples sont les plus élégants (une règle vraie pour tout le vestiaire formel).
Dans le monde horloger, les garde-temps sont classés en plusieurs catégories, à la fois techniques (quartz, automatique et manuel) et stylistique où l’on trouve les montres élégantes et les sport, qui regroupent de nombreuses sous-catégories (pilote, chronographe, plongée…) La liste est infinie, et les maisons horlogères prennent un malin plaisir à tordre les règles et redoubler d’inventivité dans leurs créations.
Cela dit aujourd’hui, rien de tout cela : nous avons testé la Sopprafino, certainement le modèle le plus épuré de la marque.
Test de la Sopprafino d’Armogan : une épure de la montre classique.
Pour ce test, j’ai voulu sauter le pas et essayer une montre avec un boitier doré. Très souvent on se retrouve attaché aux métaux argentés, qui sont moins « tape à l’oeil » et plus facile à assortir, car comme vous le savez, la règle veut que l’on associe tous les métaux que l’on porte.
Même si ce n’est pas une règle absolue qui ne ruine pas complètement une tenue si on l’enfreint, c’est toujours délicat de porter une montre dorée lorsque l’on porte une ceinture, dont les boucles sont plus souvent argentés dans le cadre formel. Et c’est là tout l’intérêt des pattes de serrage sur les pantalons, dont les boucles sont plus discrètes et permettent de porter plus aisément une montre dorée.
Au vu du prix annoncé, on ne peut s’attendre à autre chose qu’un mouvement à quartz, qui provient ici du japonais Miyota, qui équipe un très grand nombre de marques. La cadran est en acier inoxydable que l’on a doré et poli. La résistance à l’eau est de 5ATM seulement, mais ce n’est pas un modèle présenté pour la plongée. Il y a une bonne surprise cependant pour un modèle d’entrée de gamme, le verre ici est un saphir, bien plus qualitatif !
En termes de complications, comme énoncé plus haut, la sopprafino en est totalement dénuée, n’affichant que les heures et les minutes, nous permettant de revenir à l’essence même de la fonctionnalité de la montre, qui est de donner l’heure !
Je doute que la majorité des personnes achetant des chronographes ultra complet en ont vraiment l’utilité, mais sont simplement attiré par son design.
Les cornes sont petites, permettant de mettre en valeur le boitier circulaire de la montre. Après avoir étudié le boitier, on se rend compte que cette forme d’apparence simple est en fait travaillée avec soin en présentant des bords arrondis qui ne sont pas sans rappeler les anciennes montres à gousset !
C’est un détail très agréable à l’oeil, mais aussi à porter, parce que la surface du boitier en contact avec votre poignet est beaucoup plus petite. Allié avec ses dimensions et son poids plume, c’est une montre qui se fait très facilement oublier sur votre poignet.
En ce qui concerne le bracelet, Armogan a fait le choix d’un cuir couleur cognac, qui complémente bien le boitier doré. J’aurai une petite réserve sur la qualité du cuir, avec une texture piquée qui me semble s’user assez vite. Cela dit, cela lui permet de développer une belle patine assez rapidement, à laquelle on ne peut rester insensible !
Au dos, on comprend qu’Armogan est particulièrement attaché au voyage : une gravure représentant un chemin de fer qui s’étend à perte de vue jusqu’à l’horizon entre deux domaines boisés nous pousse à se questionner sur ce qu’il y a au bout du voyage, au point que l’on en oublierai le recto de la montre ! Cette image représente bien la vision de la marque, ce n’est pas la destination qui compte, mais le trajet pendant lequel on découvre et évolue.
Conseils de style : porter une montre discrète avec un costume fort
J’ai beaucoup apprécié ce modèle en 38mm, très fine (à peine 8,7mm en comptant le verre), discrète, qui se glisse facilement sous la manche de la chemise. Elle permet d’atteindre une élégance simple et raffinée. Cela permet, si on le souhaite, d’être discret, mais aussi de se permettre des pièces plus fortes lorsque les accessoires ne sont pas le centre de l’attention
Dans cette tenue, j’ai aussi choisi de plier la règle voulant que l’on doit se tenir à une seule teinte de métaux par tenue. Pour détourner le costume en lin que je portais vers quelque chose de plus décontracté, j’ai choisi de porter une ceinture western dégotée en friperie ! Les inserts géométrique sur le côté de la ceinture reprennent la teinte du bracelet de la montre.
Il s’agissait d’une tenue un peu expérimentale, qui mérite de se pencher un peu plus ! J’aurai pu retirer la cravate pour rendre la tenue plus décontractée, et opter pour des chaussures moins formelles comme une paire de mocassin ou de derbys aurait été idéal.
Même si cette montre est bien évidement parfaitement préposée pour s’intégrer dans des tenues formelle, je me suis souvent surpris à pouvoir la porter même dans des tenues bien plus orientée héritage, en raison du boitier doré et de la forme qui se prête parfaitement à l’exercice.
Conclusion sur Armogan, une marque horlogère prometteuse
J’ai hâte de voir les prochains modèle qu’Armogan saura nous proposer, et s’il sauteront le pas en qualité en proposant des modèles avec des mouvements automatiques ou bien s’ils resteront une marque accessible à toutes les bourses. Dans tous les cas, par sa polyvalence, cette montre a très rapidement remplacé l’ancienne que je portais.
Ce modèle est idéal pour ceux qui ne veulent pas s’encombrer d’une montre trop imposante tout en élevant leur tenue vers quelque chose de simple et raffiné. Ce test m’a permis de me rendre compte que le mieux et parfois l’ennemi du bien, dans le sens où plus une montre présente des complications, plus il est difficile d’avoir un rendu élégant permis par un design épuré.
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