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Test&Avis des sneakers Maxime d’In Corio: un confort innovant et une inspiration vintage

C’est assez passionnant pour nous de suivre le développement des DNVB qu’on a soutenues dès leur début, qui misent au départ sur un produit au bon rapport qualité/prix avec beaucoup de valeur.

Et c’était justement le cas d’In Corio qui vise à la fois un confort imbattable et un très bon rapport qualité/prix (et ce encore plus avec les tarifs dégressifs pour trois paires achetées).

Elargir sa gamme, en restant cohérent avec les valeurs de sa marque, est toujours dans ces cas là assez technique, surtout lorsqu’il s’agit d’avoir une esthétique originale, et de ne pas proposer un produit trop fade (ce qui est le problème de beaucoup de DNVB).

Et c’est justement à l’occasion de la sortie des sneakers Maxime d’In Corio qu’on écrit cet article, une extension logique pour la marque mais qu’il fallait préparer avec soin (et on en profite aussi pour vous parler des mocassins Paul).

 

I Une extension logique de l’offre

In Corio est une marque que l’on suit depuis ses débuts, et on a eu l’occasion de tester une grande partie de son offre, à commencer par les richelieu et jumper boots (très confortables dès le premier port, ce qui n’est traditionnellement pas le cas avec ce type de chaussures).

Il semblait donc logique de s’attaquer à des chaussures d’ordinaire plus confortables : en l’occurrence les mocassins et les sneakers.

La gamme est sinon restée relativement constante depuis les derniers tests que nous avions effectuées: comme la plupart des DNVB, In Corio ne s’impose pas de collections saisonnières mais rajoute des produits travaillés à son rythme.

2 Un contenu bien fourni

Depuis nos derniers tests, In Corio a bien enrichi sa partie Blog/Journal avec du contenu de plus en plus fourni sur les dernières sorties.

J’ai particulièrement apprécié l’article sur le développement des sneakers, avec une photo du premier prototype.

J’espère que la marque ira encore plus loin dans cette démarche pour cette future sortie: on aurait beaucoup aimé en savoir plus sur les modifications apportées au fur et à mesure des prototypes sur la matière, les finitions, la semelle etc.

3 Des accessoires soignés

Je l’avais presque oublié, mais In Corio distribue également une belle gamme d’accessoire (j’adore les embauchoirs de voyage notamment) dont des chaussettes hautes en fil d’Ecosse extrêmement confortables, qui n’ont pas grand chose à envier à des spécialistes du secteur et avec de beaux contrastes de couleurs entre les côtes.

Ces chaussettes hautes sont pile entre le mi-bas et la chaussette et elles rappellent beaucoup les chaussettes « super solides » qu’on peut trouver ailleurs grâce à l’ajout de polyamide. Au-delà de cette solidité ressentie dès le premier corps, on sent bien aussi la polyvalence du fil d’Ecosse en terme de régulation thermique: on les porte facilement l’été, même entre les 25 et 30 degrés.

C’est aussi pour ce genre d’accessoires que le concept dégressif d’In Corio devient extrêmement intéressant: autant il faut avoir un petit budget d’avance pour trois paires de chaussures, autant il est carrément intéressant et accessible de profiter de ces paires à 13 euros en en achetant cinq d’un coup.

Bref, on retrouve ces chaussettes ici à partir de 13€.

 

II Test du Penny Loafer Paul

Gustave avait déjà testé l’année dernière la version estivale des mocassins Paul: voici pour rappel le test.

C’est un penny loafer, le mocassin classique par excellence, surtout dans le domaine formel.

Nous vous en avions déjà parlé dans le guide ultime des mocassins : il s’agissait d’un modèle très prisé par les étudiants dans le registre Ivy League, dans lequel on pouvait glisser un penny au niveau de la languette.

Aujourd’hui c’est un soulier incontournable pour de nombreuses marques de luxe, et cela on le doit aux américains, qui l’adoptèrent très tôt dans leur vestiaire formel.

Pourquoi ? Tout d’abord parce que ce soulier est plus confortable à porter qu’un richelieu, tout en restant un soulier élégant. De plus, aujourd’hui le mocassin est véritablement considéré comme un soulier habillé, et même un soulier raffiné. Nous avons pu le tester en noir.

Voici ses caractéristiques:

  •  fabrication artisanale au Portugal : une fabrication de qualité chez un spécialiste Portugais situé à São João da Madeira (l’équivalent de Northampton au Portugal) crée en 1942
  • cousu Blake : Un montage qui permet une paire confortable dès le premier port, ainsi qu’une forme racée
  • tige en cuir pleine fleure aniline des tanneries du Puy : Un parti pris stylistique qui offre du caractère à cette paire de mocassin. Le contraste léger et subtil entre les teintes de marron sont bien pensés, c’est jolie et ça fait tout le charme de cette paire.
  • doublure en cuir de veau : J’y consacre un paragraphe entier au dessus, inutile de revenir dessus 🙂
  • semelle extérieure en cuir au tannage végétal : un tannage à l’écorce de chêne qui assure à la chaussure une véritable longévité
  • semelle intérieure ergonomique renforcée avec de la mousse en latex : la signature de la marque, qui optimise l’amorti et le maintien du pied
  • double cambrion : Petit point technique supplémentaire qui offre du confort sous votre pied.

Conseils de style : Bien porter un mocassin noir

Vous le savez, le noir est la couleur typiquement associée au formel : c’est ce qui fait de ce mocassin (un type de paire normalement plus décontracté) une chaussure plus habillée.

Ce mocassin se porte donc sans risques avec un costume classique gris ou bleu marine : en l’occurrence ici avec un gris anthracite au motif Prince de Galles fondu très discret, avec une simple construction deux boutons et des revers bien larges.

Pour éviter d’avoir une tenue trop austère avec seulement du gris et du noir, on rajoute de la couleur à travers les accessoires : ici la cravate Shibumi et la pochette Rampley.

La chemise blanche en popeline de coton est une liaison classique mais efficace qui laisse pleinement s’exprimer les autres pièces en terme de motifs (des rayures auraient pu effacer l’effet fondu du costume).

Conclusion sur les mocassins Paul

Des penny loafer sans fioritures, confortables et bien executés avec un bout rond et une forme relativement allongée.
Si vous recherchez le confort, et une paire qui sera tout de même durable (avec par exemple une semelle en cuir au tannage végétal extra-lent à l’écorce de chêne), il s’agit d’un excellent rapport qualité/prix.

Les mocassins Paul par InCorio sont disponibles ici à 249€ , à 229€ pour 2 paires achetées et à 199€ pour 3 paires (le dernier prix étant assez imbattable).

Crédits photo mocassins: Merci à Claire Solomianski

III Test des sneakers Maxime, inspirées des German Army Trainers

1 Les Germain Army Trainers

Il s’agit de sneakers dont je vous avais déjà probablement parlé aux tout débuts du blog : cette esthétique avait le vent en poupe entre 2005 et 2010, en particulier à travers la réinterprétation de Maison Martin Margiela.

Il s’agit au départ des tennis de l’armée allemande, portées dans les années 70 :on les trouve très facilement en friperie généraliste et militaire pour environ 25 euros pour une qualité et un confort convenables. Elles ne sont en revanche pas si adaptées pour le sport (en tout cas pas pour un semi-marathon).

In Corio a donc réadapté ces sneakers, avec des matières beaucoup plus nobles, une ligne générale plus habillée, et en se concentrant sur son domaine d’expertise : le confort.

2 Le motif et la répartition de couleurs

Les GAT d’origine s’appuient sur un équilibre intelligent entre l’empiècement en daim gris clair, la semelle orange contrastante et le blanc qui calme le tout.

In Corio reprend cet empiècement qui fonctionne bien, avec des couleurs bien choisies. Elle ne reprend en revanche pas la semelle contrastante, ce qui est un peu dommage (on imagine que la recherche d’une semelle ultra légère et flexible ait limité du même coup la variété des couleurs possible).

Comme pour beaucoup de pieces du vestiaires masculin, on recherche avant tout une véritable innovation sur la sneaker.
Il n’y a pas vraiment d’intérêt de tester une énième marque à l’esthétique de Common Project avec semelles Margom, à moins que celle-ci ait un rapport qualité/prix exceptionnel.

Une semelle ultra-légère et flexible

In Corio était donc attendu au tournant à la fois sur cette capacité à innover, et sur son atout principal : le confort.

C’est ce que la marque a bien réussit à faire à travers en particulier sa semelle : une Margom classique rigide aurait été décevante au regard des promesses en termes de confort.

Ici In Corio a opté pour une semelle en gomme naturelle recyclée qui surprend par sa légèreté et par sa flexibilité (à voir sa durée dans le temps mais je suis confiant).
On ne la sent quasiment pas et on peut la tordre très facilement, ce qui en dit long sur la souplesse.

 

Les finition remarquables

C’est cette fois-ci un atelier italien spécialiste de la sneaker, dans la région de Florence, qui est chargé de la fabrication. Voici ce qu’on y trouve:

Une semelle intermédiaire ergonomique: comme on en trouve sur les autres pièces de la collection.

Aérations ovales sur le côté : C’est la première fois que je vois des aérations de ce type sur des sneakers, elles restent relativement discrètes.
La découpe est en tout cas bien pensée pour accompagner l’insert en nubuck caractéristique des GAT, et apporte un aspect technique discret qui passe plutôt bien.

Cousu Strobel: La tige et la première de montage sont cousues ensembles point par point, ce qui amène la tige entière à se faire aux mouvements. C’est ce qui permet à la chaussure de se faire progressivement aux mouvements, contrairement au collé classique qui rigidifie d’emblée l’ensemble.

L’ensemble est ensuite collé puis cousu à la semelle extérieur.

Lacets plats blancs et oeillets ovals: je ne suis pas un gros fan des lacets plats de manière générale, mais ils ont plus leur place sur des sneakers.

Fait assez remarquable par rapport aux autres sneakers: les oeillets ne sont ici pas ronds mais oval pour éviter que les lacets torsadent. Cette forme est beaucoup plus compliquée à réaliser pour l’atelier.

On a plus globalement pris des photos de la paire neuve: contrairement à beaucoup de sneakers classiques, vous ne recevrez ici pas un blanc éclatant mais plutôt un blanc cassé, plus doux et facile à porter. La paire sera encore plus belle une fois qu’elle aura un peu patiné.

Tel quel, elle passe cela dit bien avec une tenue casual un peu habillée, avec des finitions et détails tailleurs discrets. C’est ce que nous avons choisi ici.

Bien porter des sneakers type GAT

Lorsque je portais des vraies GAT, il y a de ça une dizaine d’année, j’avais encore un vestiaire très basique avec jean brut, pull col rond et blouson en cuir simple.

A présent, je peux jouer davantage sur l’héritage militaire de cette pièce avec des pièces plus pointues:
– le Pantalon habillé de chez Alberto Voglio avec un ceinturage qui évoque les pantalons Gurkha
– le Harrington de chez Paname Collections: il ne s’agit au départ pas d’une pièce à l’héritage foncièrement militaire, mais elle reste très similaire aux blousons pilotes, tout en étant un poil plus urbaine. Elle apporte donc un côté un peu plus habillé à l’ensemble, renforcé par le tissu VBC Super 110’s normalement utilisé sur des costumes.
– enfin, je porte des lunettes fabriquées en France de chez Maison Bayle (une belle marque d’accessoire dont on va bientôt reparler), une chemise en seersucker RIVES ainsi qu’une montre Universal Genève vintage

Si vous ne comprenez pas cette photo, c’est normal: il s’agit d’un vieil escalier jeté dans un hangar désaffecté (histoire d’y aller à fond sur le côté streetwear)

Et dans un environnement plus classique 🙂

 

 

Conclusion sur les sneakers Maxime de chez In Corio

On apprécie tout d’abord l’excellente idée de s’être inspiré des German Army Trainers. On aurait aimé avoir aussi des semelles contrastantes et, après en avoir un peu parlé aux fondateurs, c’est une déclinaison qui devrait bientôt arriver 🙂

Il s’agit de sneakers qui vont se bonifier au fur et à mesure des ports et de l’usure et avec un réel soin apporté sur le choix de la semelle (je vous ferai une story Instagram pour vous montrer la flexibilité, c’est assez impressionnant) et sur des finitions rares sur des sneakers classiques (mention spéciales pour les aérations et les oeillets ovals).

Grâce au système de tarif dégressif d’In Corio, on peut profiter de ces paires à partir de 155€: un excellent rapport qualité/prix au vu du travail réalisé. A noter que vous pouvez bénéficier des prix dégressifs en commandant simultanément sneakers et souliers classiques.

Elles sont disponibles ici à 185 euros (175€ pour deux paires achetées et 155€ pour trois paires).

Crédits:

Photo: Merci à Raphael Seegmüller d’Uprightly
Lieu: Merci au Domaine de Rennebourg, une vraie pépite située à une demi-heure de Cognac et seulement 3H de Paris en train. Vous allez voir pas mal de photos prises là-bas dans les prochaines semaines, le tout dans une très belle variété d’environnements.

Valery

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