Disclaimer: l’interview a été réalisée par Edouard (qui avait précédemment rédigée l’interview Melinda Gloss/Editions MR). C’est aussi lui qui porte les vêtements de test.
L’interview et le test éclectic sont assez longs (3000 mots) et vous devriez en apprendre beaucoup sur le fonctionnement et la valeur ajoutée de la marque. Je croyais bien les connaître mais j’ai moi-même été très surpris.
Créé en 2011 par Franck Malègue, éclectic m’a toujours frappé par sa façon d’appréhender le style masculin : des matières high-tech avec une confection artisanale. Un coup de cœur pour une approche totalement innovante qui m’a donné envie d’en savoir plus. Pour que vous vous rendiez compte du caractère innovant de cette marque vous pouvez consulter notre guide de costumes classiques.
Sommaire
I ÉCLECTIC: DES DEBUTS JUSQU’A LA CONCEPTION DES COLLECTIONS
1 Histoire d’éclectic et du créateur, Franck Malègue
1/ Quelle est l’histoire derrière éclectic ?
L’idée de croiser un savoir-faire artisanal avec des matières intelligentes est née lorsque j’habitais au Japon. C’est la culture japonaise qui m’a permis de réconcilier tradition et innovation. Dans notre culture occidentale, pas que dans la mode mais aussi en architecture, en design, tradition et innovation sont antinomiques, continuellement opposées. Mes années passées au Japon m’ont prouvé que le progressisme est une modernité qui s’inscrit dans la continuité du passé.
L’idée d’apporter de la technicité dans le vêtement de tailleur citadin est aussi née de mon mode de vie professionnelle et personnelle : passer ma vie dans des avions, avec un costume froissé, à courir d’un hôtel à un rendez-vous, puis un restaurant, avoir des vêtements confortables et pratiques, de passer de la climatisation à une chaleur tropicale. Moi-même, pour avoir été consommateur de marques qu’on appelle « de luxe », il m’est arrivé d’enlever ma veste quand il pleuvait pour la protéger. Ce qui n’est pas la fonctionnalité d’un vêtement.
Et comme, par ailleurs, je suis quelqu’un qui fait énormément de sport d’outdoor, j’ai vu ces vingt dernières années le développement incroyable des nouvelles fibres, de polymères nouvelle génération, de textiles intelligents. Cela ne va faire que continuer, je pense, avec l’intégration de fibres numériques dans le tissu : nous ne sommes qu’au début d’une révolution textile.
2/ Tu peux m’en dire un peu plus sur ton parcours ?
Je suis parti pendant 20 ans à l’étranger, en travaillant pour plusieurs maisons, aux Etats-Unis, en Asie. Je suis rentré en France avec l’idée de créer ma marque masculine avec un fort savoir-faire. Et la confection de maître tailleur, le taillage de la pièce à manches, est à mon sens l’artisanat le plus abouti de la mode homme. Avant même de rentrer en France, je suis surtout parti en Italie, pendant 18 mois, où j’ai travaillé avec un maître tailleur et, en parallèle, avec un architecte à côté de Venise, spécialisé dans l’utilisation de matériaux composites et de nouvelles fibres en architecture et en design industriel.
Pour cela, l’Italie est magique car elle dispose aussi bien des savoir-faire traditionnels, presque disparus aujourd’hui en France, que des techniques de pointe en terme de design industriel et de développement de nouvelles fibres. Toutes les plus grandes marques de sport s’approvisionnent en Italie, Suisse et Japon, trois pays auxquels s’ajoutent les Etats-Unis pour le militaire. Ces quatre pays sont à la pointe pour développer les fibres les plus high-tech. C’est pourquoi chez éclectic, tous nos tissus proviennent d’Italie.
3/ Comment s’organise ton travail ?
Aujourd’hui, je passe 1/3 de mon temps dans la recherche de matières. 1/3 à réfléchir à la coupe, à la ligne. Et après, 1/3 du temps consiste à résoudre l’équation pour rendre l’alliance artisanat/matière techniquement possible. Par exemple, comment rendre une couture invisible sachant que la couture crochet traditionnelle ne peut fonctionner sur la techno-fibre choisie ? Selon le type de couture et le type de matière, nous avons dû trouver des solutions appropriées, nous adapter.
2 Active tailoring: nouvelles matières et styles intemporels
4/ Cette rencontre entre tradition et innovation, c’est ce que tu appelles l’Active Tailoring ?
L’idée n’est pas de faire revivre l’artisanat comme il y a 90 ans. Le défi est là : comment combiner les avancées de l’outdoor et ce travail artisanal italien? L’idée est simple, mais sa réalisation extrêmement complexe. Par définition, ces techno-fibres ne sont pas prévues pour un assemblage traditionnel.
A chaque étape de la confection, elles vivent et réagissent de façon imprévisible, contrairement aux matières 100% naturelles (laine, coton). Chaque étape est devenue un challenge, de la coupe à la couture en passant par le repassage… Il a donc fallu réfléchir, mettre en place de nouveaux processus. C’est ainsi que progressivement nous développons ce que j’appelle l’Active Tailoring.
Le pari de concilier cordura avec un entoilage ultra traditionnel
5/ Dans les faits, comment t’appropries-tu un nouveau tissu ?
J’ai deux méthodes. La première consiste à détourner des textiles initialement voués à d’autres univers que le prêt-à-porter citadin, comme le sport extrême ou l’équipement militaire. Par exemple, le Cordura®, développé par DuPont de Nemours pour l’armée américaine, est une des fibres les plus résistantes au monde (4 fois plus que le nylon, 20 fois plus que le coton).
Le fameux cordura et ses propriétés déperlantes
La seconde vise à développer moi-même de nouveaux textiles avec les fournisseurs. Dès lors, nous travaillons ensemble pour évaluer quelles alliances de fibres sont les plus pertinentes pour aboutir à telle ou telle fonctionnalité. Je fais par exemple monter des tissus traditionnels sur des membranes techniques pour les rendre plus isolants ou coupe-vent.
Je sélectionne aussi parfois des matières non pas pour leurs fibres mais pour l’innovation de leur tissage. Par exemple, aujourd’hui, j’ai découvert une laine fine tissée de telle façon qu’elle en devient naturellement stretch. L’équivalent de 6% d’élasthanne mais 100% laine !
Ensuite, dès que la recherche de matière est réalisée, je fais développer les prototypes par l’atelier. Systématiquement, les artisans me répondent « non è possibile ! ». Certains en effet n’ont jamais été produits. Comme une veste avec une doublure en intérieur de chaussures de ski. Ou mon premier prototype de blazer en néoprène, très beau mais importable : au bout d’un quart d’heure celui qui le porte finit en nage !
6/ A ce sujet, comment les hommes perçoivent-ils les matières techniques que tu proposes ?
Certains clients peuvent parfois être méfiants en découvrant qu’une matière n’est pas 100% laine ou 100% coton. Et c’est notre travail, notamment celui des vendeurs, de rassurer et d’expliquer l’apport des techno-fibres : l’infroissabilité, la résistance, la légèreté, l’anti-boulochage… Mais il est vrai que les hommes sont de plus en plus ouverts à ces nouveaux textiles. Certains d’ailleurs ne veulent plus que ça !
Aujourd’hui, je n’hésite plus à utiliser des matières « perturbantes » comme le Airnet. Véritable « matière signature » de la marque, elle est initialement utilisée par l’aéronautique pour amortir les chocs, puis repris par le monde du sport. Je l’avais dans mes cartons avant même de lancer éclectic. C’est extrêmement résistant à l’abrasion et respirant. J’ai attendu 3 ans avant de lancer ma première veste en Airnet, comme une pièce image, avec de surcroît un traitement déperlant.
Airnet, décliné dans un nouveau bleu électrique appelé Cosmic
Tout est parti en 15 jours. Du coup, j’ai développé toute une ligne à partir de cette matière.
3 Présentation des gammes
7/ Dis en moi en peu plus sur le style du vestiaire éclectic ?
Des coupes intemporelles et contemporaines, revisitées. Et l’ingénierie rentre en considération là aussi. Par exemple, je n’aime pas les vestes et manteaux croisés car tu ne peux pas les porter ouverts. Résultat, j’ai fait un demi-croisé, pour que les bords se touchent mais ne se croisent pas. J’ai aussi intégré une martingale pour créer du cintrage sur mes manteaux. Tout est réfléchi, je ne veux aucun détail sans fonctionnalité. Une approche esthétique plus que stylistique, avec un équilibre des lignes. Même si je pars des classiques du vestiaire, l’idée est de les revisiter tous !
8/ Et toujours avec un sens du détail très réfléchi ?
Le sens du détail m’a poussé à créer mes propres boutons. C’est d’ailleurs le seul élément produit en France, dans le Jura. J’ai fait réaliser des moules qui sont exclusifs à la marque. 3 tailles de boutons, 2 alliages, noir et canon de fusil. Les griffes intérieures sont elles aussi conçues artisanalement, à Florence. Même le choix des fils de couture a été très réfléchi : avec des matières stretch, ils doivent être capables d’accompagner le mouvement de la matière, au risque qu’ils se brisent. J’ai de ce fait sélectionné un fil stretch d’origine allemande. Concernant le traditionnel pli d’aisance de la veste, j’ai réussi à le supprimer grâce à la flexibilité de certains textiles. On aboutit alors à une pièce très fittée mais aussi très confortable.
9/ Quelle est votre pièce iconique ou un produit porte d’entrée ?
A l’origine, c’était la City Jacket. Une veste en laine fine entièrement doublée en micro-fibres thermorégulantes. 6 ans après, les pièces en Airnet ou en Cordura sont les plus pertinentes pour introduire l’Active Tailoring car elles combinent visuellement l’active wear et le savoir-faire.
Les manteaux et les vestes composent l’essentiel du vestiaire. L’idée n’est pas de développer d’autres vêtements mais de décliner notre ADN sur des accessoires, notamment le sac de voyage. comme c’est le cas depuis 2015. La démarche y est la même que pour les pièces à manches : faire appel à un Maître maroquinier florentin, expert du cuir depuis trois générations, et le faire travailler sur nos matières intelligentes, notamment le Cordura (pour la résistance) et le Airnet (pour la légèreté).
Laine, airnet ou encore cordura: ici un bon aperçu des tissus disponibles, utilisables aussi pour le service de demi-mesure
Les fermetures éclairs sont quant à elles exclusivement conçues pour éclectic par un artisan italien. On retrouve ici l’artisanat 2.0 : invoquer un savoir-faire artisanal et y apporter de la fonctionnalité grâce à la matière !
10/ Comment fonctionnes-tu avec l’atelier en terme de production ?
Grâce au vestiaire permanent et évolutif que j’ai mis en place, fini les productions six mois à l’avance. Tous les 15 jours, nous passons commande. On lance une nouvelle pièce, on regarde les réactions. Nous sommes en flux tendu en permanence et nos stocks de matières premières nous permettent d’être totalement souples et flexibles.
En plus de notre offre de prêt-à-porter, nous proposons aussi à nos clients un service de demi-mesure. Il est effectué grâce à un logiciel spécifique géré par l’atelier italien. Moyennant un surcoût de 100 euros et un délai de 4 semaines.
11/ éclectic est en collection permanente. C’est une approche plutôt inhabituelle. Comment es-tu arrivé à cette démarche ?
Je voulais être innovant même dans mon business model. Je me suis donc inspiré de l’univers du cosmétique, dans lequel j’ai travaillé plusieurs années. Le cœur de son business model est un long temps de recherche et développement. Tu vends ensuite le produit aussi longtemps que possible. J’ai retransposé ce modèle au prêt-à-porter, d’où le fait d’avoir une collection permanente évolutive, de ne pas faire de soldes… Ce que j’appelle la slow fashion.
La collection complète, qui s’est bien étoffée au fur et à mesure des saisons
La boutique est à l’image de la collection: elle n’a pas bougée d’un poil grâce au choix dès le début d’une esthétique soignée et intemporelle
Nos premières pièces sont toujours présentes, plus de 5 ans après la création d’éclectic ! Ce qui ne nous a pas empêché de les faire évoluer, améliorer. C’est l’opposé du business model du prêt-à-porter de la fast fashion et de son renouvellement incessant des produits, au détriment de la qualité. Je ne m’inscris pas du tout dans cette logique. Etre mono-produit et sans soldes, il fallait oser il y a de cela 6 ans ! Heureusement, aujourd’hui les mentalités évoluent et nous sommes témoins en boutique d’une vraie prise de conscience des hommes, davantage en quête de durabilité.
II TEST DU PARDESSUS DE LA VESTE ET DU SAC
1 Le pardessus
Si la technicité est forcément l’une des caractéristiques marquantes des vêtements éclectic, le pardessus reste a une texture assez discrète pour bien se porter dans un contexte urbain. (alors que la veste, plus casual, aura quant à elle une texture du coup bien plus marquée).
A La coupe
C’est ce qui frappe en premier lorsqu’on essaie un vêtement éclectic. En fait ce qui caractérise vraiment cette marque, c’est qu’il ne faut surtout pas se contenter de jauger les vêtements sur cintre.
S’ils sont sur cintre impressionnants par leur matière, ils ont l’air au premier abord très (voire trop classique) autant en terme d’esthétique que de coupe.
Ce qu’on ne voit pas (et qui se remarque tout de suite dès l’essayage), c’est tout le travail de coupe et l’entoilage intégral des manteaux qui permettent un tombé rare et la sensation de porter quasiment du sur-mesure tant la coupe est précise. (avec un parfait milieu entre du cintré et de l’ajusté).
Ici, la coupe du pardessus permet un tombé proche du corps, qui souligne bien les flancs et dessine un V discret, mais qui autorise en même temps le port d’un costume bien coupé.
Attention tout de même: on a ici une pièce plutôt structurée aux épaules, avec du coup un poil de padding.
Evitez du coup de porter à la fois un manteau et une veste tous deux avec du padding: c’est le meilleur moyen d’avoir une tenue inconfortable bien pénible à enfiler et dans laquelle vous aurez l’air boudiné.
Privilégiez toujours un combo manteau structuré + veste aux épaules relativement naturelle, ou inversement veste structurée et manteau plus lâche.
2 La matière
On a ici un cordura plutôt discret qui convient bien à un port urbain, doté d’une demi-doublure en microfibres régulatrice.
Le cordura se distingue surtout par sa résistance et est très utilisé dans l’armée.
Il a aussi la particularité d’être à la fois déperlant, coupe-vent et respirant.
Prises une par une, ces caractéristiques ne sont pas si impressionnantes. Par contre, il n’existe AUCUNE autre matière plus naturelle capable de combiner toutes ces caractéristiques.
Une laine respirante et thermorégulatrice ne sera pas du tout déperlante et pas vraiment coupe-vent.
A l’inverse, un coton ciré coupe-vent et déperlant ne sera ni respirant ni thermorégulant et vous aurez vite fait de vous retrouver en nage une fois le premier coup de chaud arrivé.
La combinaison de tous ces avantages fait qu’on a beaucoup moins de questions à se poser en s’habillant étant donné que la matière assure pratiquement toutes les fonctions possibles et imaginables.
3 Les finitions
Les poches
Il s’agit de poche bien choisies pour un usage urbain, sans toutefois en faire une pièce trop habillée: on retrouve comme sur certains costumes une poche barchetta, légèrement incurvée et qui donne une petite touche italienne, et deux poches latérales à rabats. Il n’y a pas de poche ticket, qui aurait rendu là encore l’ensemble un peu trop habillé.
Le manteau possède une fente: c’est une bonne solution pour maintenir une coupe près du corps, un peu plus habillée et qui dessinera une silhouette plus svelte qu’avec deux fentes.
Les boutons
Il s’agit d’une caractéristique marquante d’éclectic: les boutons sont confectionnés dans un alliage exclusif à la marque dans le Jura. Il s’agit de vrais boutons massifs qui changent des boutons en simili corne qu’on peut voir ailleurs.
2 La veste Airnet
Avec une telle matière, il s’agit d’une veste beaucoup plus forte et casual: ce parti pris est assumé rien qu’à travers la coupe et les finitions. On l’a néanmoins shooté avec un costume, un peu comme s’il s’agissait d’une nouvelle génération de veste Barbour. (et je ne crois en fait pas que ça soit si éloigné de la vérité)
1 La coupe
Malgré ce côté casual marqué, le port par dessus un costume passe très bien: on évite l’effet boudiné et la veste est pile poil plus longue que la veste de costume. Ca m’a du coup beaucoup fait penser au fit d’une Barbour au premier abord.
On est cependant sur un modèle bien plus structuré et à la coupe beaucoup plus travaillée comme on le voit à travers la coupe au dos.
J’ai aussi été très étonné d’avoir une épaule (et une ligne d’épaule) aussi nette avec une matière aussi marquée: elle épouse parfaitement et sans efforts le costume légèrement structuré porté en dessous.
2 La matière
S’il fallait désigner une matière représentative du travail d’éclectic, ça serait sans contestes les Airnet. Utilisée par la NASA pour amortir les chocs, elle fût ensuite utilisée par les sportifs et fût depuis la création de la marque la matière fétiche de Franck. Celui-ci a préféré jouer la sécurité au début avec des matières plus sages comme le cordura.
C’est seulement au bout de trois ans que la première veste Airnet est lancée, en développant en plus un traitement déperlant. Le concept est tellement bien accueilli qu’une ligne entière est développée à partir de l’Airnet
Cette texture de filet est en tout cas très déstabilisante et ce n’est qu’en regardant de plus près la matière qu’on se rend effectivement compte de ses propriétés.
Ses propriétés lui donnent un ressenti assez unique: elle est tellement légère qu’on la sent à peine, pourtant elle est complètement déperlante et retient bien la chaleur.
3 Les finitions
Le parti prit casual est complètement assumé avec ici une poche poitrine plate et deux poches plates latérales.
Il n’y a par contre étonnamment aucune fente, ce qui permet probablement de structurer l’ensemble plus facilement et de permettre à la veste de mieux épouser l’ensemble du corps.
3 Le sac Airnet
Le sac est une déclinaison logique de la gamme Airnet: il possède pratiquement toutes les propriétés qu’on peut attendre de ce type d’objet.Avec évidemment en premier lieu une étonnante légèreté qui contraste avec la solidité à tout épreuve de la matière et de ses finitions.
C’est avec un Maître Maroquinier que la marque a collaboré pour cette ligne de sacs: ils sont confectionnés dans un petit atelier pas très loin de Florence, avec une grosse partie de travail fait main. Tout comme pour les vestes, certains sont mêmes entoilés afin d’assurer une plus longue durabilité et plus de structure.
1 Les finitions
La fermeture éclaire: elle est conçue en exclusivité pour éclectic par un artisan italien et semble absolument increvable. Cest sur ce genre de détails qu’on différencie bien un sac très haut de gamme d’un sac haut de gamme.
La sobriété du sac permet de bien la mettre en avant: elle est réalisée à partir d’un métal galvanisé titanium exclusif.
CONCLUSION
Difficile de juger Éclectic selon l’ensemble des critères habituels du (note formelle, casual, prise de risque ou rapport qualité/prix): la marque va très loin dans le travail de l’aspect concret et pratique du vêtement, et c’est un critère auquel on ne pense qu’assez rarement.
On serait tenté de se demander: à quoi sert de payer 1000 euros un manteau à la matière à la fois déperlante, coupe-vent, légère, thermorégulante et respirante ? Ce n’est en fait qu’en comparant ces caractéristiques là à ce que le reste du marché propose qu’on s’aperçoit que ce cumul de fonctionnalités est utile: un manteau en laine peut être chaud et respirant mais ne sera jamais déperlant et demandera forcément un parapluie, un trench ou un pardessus en coton ciré sera déperlant, mais pas forcément chaud et surtout pas respirant. On peut quasiment faire tout le tour de l’outerwear classique et se rendre compte qu’il n’existe pas encore de pièces qui réponde à autant de situations de la vie quotidienne que ce que propose la marque.
Bref, c’est ce qui fait pour moi tout l’intérêt du test éclectic et qui me pousse à la recommander chaudement, si c’est dans vos moyens.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la marque, ou au 8 rue Charlot à Paris, ou encore au Bon Marché.
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Après l’achat d’une veste et 2 manteaux, je reste toujours bluffé par cette marque. C’est cher mais on a pas le sentiment d’avoir été volé : il y a un gros travail derrière. On fait souvent un gros focus sur la matière innovente de cette marque (ce qui m’a attiré initialement). Mais au final, c’est l’allure extraordinaire et la tenue des pièces qui l’emporte. J’ai eu la chance de croiser son créateur à la boutique parisienne à ma dernière visite et on sent le passionné à l’écoute. Un succès bien mérité…
Coucou,
J’ai acheté une veste chez Eclectic. Veste avec un tissu extérieur coton gris chiné, et intérieur synthétique. Voici mon avis personnel :
Tout d’abord, force est de constater que c’est la veste que je porte le plus, et de loin. Pourquoi ? Déjà parce que le tissu est magnifique, et aussi parce que la veste est ultra confortable. Le confort est vraiment le point fort de leurs vêtements, c’est un réel plaisir d’avoir ça sur le dos. Niveau thermique, elle est très efficace en ce moment, à mi-saison. On se trouve à des lieues de ces vestes qui rendent les mouvements des bras difficiles, quand on veut attraper, dans le bus typiquement, les barres pour se tenir. L’essayer, c’est l’adopter 🙂 Quant je compare à des vestes, certes moins chères, de chez Officine Générale, ou Ly Adams, c’est le jour et la nuit en confort.
Toutefois, je trouve qu’au niveau de la construction, il y a encore pas mal d’amélioration à faire. Pas de renfort des poches par une demi-lune (du moins pas sur mon modèle). Résultat, le tissu s’est arraché sur un demi-centimètre, avant que je tente de coudre cette demi-lune par moi-même (ça n’a plus l’air de bouger). Le boutons central n’a pas tenu une semaine. J’y suis retourné pour faire réparer. Le bouton réparé a tenu 6 mois environ. Finalement, je l’ai recousu moi-même, j’espère qu’il va tenir… Ces petites réparations m’ont bien fait comprendre à quel point le tissu est fragile, il s’arrache facilement au niveau des coutures, donc il faut être très prudent. Et sinon, même après un lavage à 20°C, le tissu s’est très légèrement rétreint. Comme c’est très élastique, ce n’est pas très grave, mais du coup les pans à l’avant ont un peu tendance à rebiquer quand la veste n’est pas fermée. Toutefois, sur ce point, j’ai l’impression qu’après deux-trois mois de port, le problème s’est résolu de lui-même. En tout cas, je n’irai jamais jusque 30°C, pourtant indiqué sur l’étiquette du vêtement.
Merci pour l’interview !
Gouhouf