fbpx

Test & Avis Bénî : Le confort d’un vêtement sport au service de la mode

Chez Jamais Vulgaire nous sommes ravis de vous dénicher des marques de mode masculine qui bousculent le marché établit en proposant une offre novatrice. On est d’autant plus ravi, quand l’une d’entre elle se lance sur un terrain encore en friche ! Notamment ceux qui abordent le marché avec des pièces composées de matières auxquelles on ne s’attend pas.

Nous parlons de la marque Bénî, qui propose des chemises et t-shirt techniques en laine de Mérinos ! Des pièces qui offrent un confort bien supérieur au coton (et cela pour plusieurs raisons que nous développerons dans l’article), qui domine actuellement le marché de la chemiserie.

 

Bénî : Des t-shirts, des chemises et des polos entièrement confectionnés en laine de mérinos

Généralement, lorsqu’on parle de chemises, de shirt ou bien de polos, on s’attend plutôt à des pièces en coton et non pas en laine de mérinos. Pourtant, la laine de mérinos offre des propriétés très intéressantes, bien plus intéressantes que le coton. Le problème ? C’est que ça coûte forcément plus cher !

Stéphane, le fondateur de Bénî est un outsider

Stéphane, le fondateur de Bénî n’est pas quelqu’un du métier, il n’a jamais travaillé dans la mode avant de travailler sur sa marque: c’est un outsider. Une particularité qui lui apporte un regard neuf sur le marché, propice à proposer une offre innovante à laquelle les acteurs impliqués n’auraient pas forcément l’idée de penser.

Il portait auparavant des chemises en coton et, tout comme pour beaucoup d’entre nous ça peut poser des tracas quand il fait trop chaud (on transpire, ça se voit et c’est gênant socialement). Sans parler du fait que le coton c’est beaucoup d’entretien, et un repassage systématique avant chaque port (je ne suis pas fan des fameuses chemises « non iron » qui sont traités avec des produits pas très sains). C’est alors qu’il découvre des t-shirts en laine de mérinos !

Le confort d’un vêtement sport alliée à l’esthétique d’un vêtement mode

Les plus sportifs d’entre vous me diront qu’il n’invente rien, et que d’autres marques de sport en proposent déjà. Sauf que, toutes ces marques vendent des produits qui sont faites pour être portés dans un contexte sportif de performance (alpinisme, trecking…) contexte qui se contrefiche d’élégance ou de style. La plupart du temps il s’agit de sous pull ou bien de t-shirts destinés à être porté sous une couche d’autre vêtement.

Le pari de Stéphane, c’est de proposer un vêtement en laine de mérinos qui apporte tous les avantages de cette technicité mais qui puisse se porter en ville, dans un contexte plus stylisé ! Une idée très pertinente, quand on sait que le confort est un vrai enjeu dans la mode depuis quelques années. Certaines marques proposent même des produits qui renoncent à toute forme d’esthétique, pourvu que le confort soit optimal. Chez Jamais Vulgaire, nous ne serons jamais adeptes de ceux-là.

Un vêtement purement utilitaire en ville n’a pas de sens, ou du moins pas d’humanité. En revanche, nous pensons qu’un vêtement sublime qui est contrariant à porter n’a pas beaucoup de sens non plus. L’élégance et l’allure demandent un certain confort pour s’épanouir et se ressentir !

Une laine mérinos technique de chez Reda

Pour réaliser sa première collection, Stéphane désirait n’utiliser que de la laine de Mérinos, mais pas n’importe laquelle. Il voulait trouver un tissu technique qui propose les mêmes qualités qu’un vêtement technique de sportif et qui soit agréable à porter, et donc que l’aspect de la texture soit fine (qu’on puisse le confondre avec une chemise classique). Je n’ai donc absolument pas été étonné de l’entendre me dire qu’il se fournissait avec Reda, qui a accueillit son projet avec joie.

Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas ce drapier italien, nous lui avons dédié un article entier il y a 2 ans ! C’est une entreprise très portée sur la R&D qui ne cesse de proposer des lainages toujours plus techniques qui connaissent un certain succès, même auprès de ses concurrents comme E.Zegna, qui lui achète certains d’entre eux !

La filature italienne fait parti de ces entreprises qui maîtrise parfaitement l’intégration verticale de leur production. C’est-à-dire qu’ils ont la main sur tout le processus de création du tissu, jusqu’à sa vente finale ! Une grande majorité des tisseurs se contentent de filer et de teindre la laine (non pas qu’ils ne désirent pas faire plus, mais souvent parce que ce sont des maisons plus modestes avec moins de moyen). Reda possède donc ses propres troupeaux de moutons, dont la fameuse race des moutons mérinos.

Rappelons-le, le Mérinos est un mouton d’exception, qui produit une laine particulièrement fine en grande quantité et dont la couleur naturelle s’approche du blanc (beige, crème ou gris). Ce mouton est le fruit de plusieurs croisements de races qui lui ont apporté des qualités génétiques supérieures. 90% de la production de laine Mérinos nous provient d’Australie, qui est devenue le pays référent en la matière (même si on en croise également en Nouvelle Zélande).

C’est à partir de cette laine de mouton supérieure (provenant de Nouvelle Zélande) que Reda a pu confectionner une laine technique certifiée ZQ Merino, laine utilisée pour confectionner les vêtements Bénî. C’est un des tout premiers labels mis en place en 2007. Un précuseur car à l’époque on était encore loin de ces préoccupations dans l’esprit des consommateurs de la mode ! Un label qui récompense la production de laine éco-responsable. Le label ZQ Merino garantie les points suivant :

  • Une traçabilité de la laine certifiée
  • Le bien-être de l’animal (il ne dois pas être stressé)
  • Une fibre sélectionnée à la main
  • Des employés bien payés
  • Un processus de fabrication qui respecte la nature

 

Vous l’aurez compris, on est sur une matière fabriquée via un processus particulièrement exigeant en tout point de vue : qualité, écologique et socialement responsable. Une matière particulièrement qualitative utilisée par Bénî qui offre les avantages suivants :

  • Une matière thermorégulatrice (elle encourage la stabilisation de la température tout au long de la journée)
  • Une matière naturellement très douce, du à la finesse de sa fibre (entre 20 et 30 microns)
  • Elle évacue rapidement l’humidité, de manière bien plus efficace que le coton
  • Les odeurs de transpirations sont quasi inexistantes, contrairement au coton qui est plus vulnérable sur cette problématique
  • Elle se froisse difficilement, contrairement au coton et au lin qui exige un repassage entre chaque port
  • Elle est lavable en machine, ce qui est une petite révolution quand on sait que la plupart des laines ne supporte pas ce genre de traitement d’ordinaire.

La pièce est assemblée dans un atelier qualifié pour ce genre de pièces particulières, en Lituanie !

La laine mérinos offre donc des avantages bien supérieurs à ce que peut offrir le coton, ce qui amène naturellement à un prix de production plus onéreux : au moins le double. Ceci étant dit, les prix restent particulièrement compétitifs sur les chemises vis à vis du coton classique : 138 euros pour le modèle Hopkins ! Pour ce qui est du t-shirt, on démarre à 74 euros pour le modèle Héron et 158 euros pour le polo à manches longues Fairlie ! Actuellement Stéphane propose peu de tailles, mais son prochain objectif est de pouvoir couvrir un maximum de morphologies, il prévoit donc d’élargir ses tailles au plus vite.

Test & Avis Bénî : Le polo  et la chemise en 100% mérinos

Pour le test nous avons choisis les deux pièces casual les plus élégantes à notre goût : le polo à manches longues Fairlie et la chemise rayée bleue Hopkins. J’ai également pu porter le t-shirt Héron chez moi et c’est particulièrement agréable à porter sous un pull ou tout simplement pour dormir. Des pièces décontractées très simples à inclure dans des tenues, comme vous allez pouvoir le constater !

Avant de les porter pour le shooting, nous les avons lavé (ils perdent un petit peu de matières après le premier lavage) afin que la laine soit au maximum de sa douceur et la taille au plus proche du rendu réel. Il faut également noter que j’ai du pour ma part, faire retoucher le polo au niveau du cintrage, car il était légèrement trop large (comme je suis très fin, il y a peu de chances que ça vous arrive également).

Le polo Fairlie à manches longues vert forêt

Il m’a tapé dans l’œil dès le départ, j’adore la couleur foncée qu’offre cette teinte de vert anglais. Le polo se décline également en gris foncé (couleur que je trouve un peu triste à mon goût). Je suis également un peu frustré de ne pas avoir trouvé de couleur claire ! Un bleu ciel, un blanc, un gris clair voire un rose pastel m’aurait beaucoup plu ! J’espère qu’on en trouvera plus tard quand il aura étoffé sa collection.

Les finitions

On retrouve les finitions classiques synonymes de qualité sur ce type de pièces :

  • Les coutures anglaises : discrètes, propres et nettes
  • 6 à 7 points de couture/cm : Pour plus de discrétion sur les coutures (plus le nombre de points augmente, plus la couture est invisible donc raffinée).
  • Un peu de thermocollé dans le col afin d’obtenir une rigidité nécessaire au maintien

La coupe

Plutôt droite, le polo a nécessité une simple retouche sur le fit car je suis très fin, mais ça tombera mieux sur quelqu’un dont la morphologie est normale. La coupe est donc droite, ce qui est cohérent avec le registre casual de la marque. Pour le moment le système de taille Bénî est encore limité, si vous êtes très fin comme moi & Valéry, il faut prévoir des retouches.

 

 

Le col

Un col boutonné bien proportionné : on est sur un col de taille classique, intemporel loin des petits cols ridicule qu’impose la tendance actuelle. Je conseille vivement de le porter avec un seul bouton en moins (celui du col). Cela permet au col de reste droit, pour qu’il ne s’effondre pas sur vos épaules. Personnellement, j’évite de le porter boutonné jusqu’en haut, ça donne un style très guindé sans cravate. Il faut noter qu’il est plutôt large au niveau du cou, et qu’il gagnerait à être plus proche du cou !

Les boutons

Ils sont en corne naturelle ! D’ordinaire les boutons sur ce type de pièces sont en nacre ou en plastique, mais rarement en corne de buffle ! Ca offre une jolie teinte marron clair, pleine de reflets subtiles. Cela apporte tout de suite du caractère et ça contraste subtilement avec le vert forêt du polo. Un petit détail certes, mais qui a son importance et qui donne du cachet à la pièce.

Les manches

La longueur est bien pourvue. Point essentiel pour quelqu’un qui a les bras long comme les miens ! Les finitions sont propres, les coutures sont nettes et la forme biseauté du poignet est jolie et agréable à porter. Elles sont un peu larges, je préfère les porter retroussées. Mais encore une fois, étant fin avec des poignets fins … c’et un problème qui n’engage que moi.

Conseils de style : cultiver une allure décontractée et élégante façon French Riviera

Le polo à manches longues est ma pièce préférée quand les beaux jours reviennent. J’adore les chemises, mais le polo à un côté sport très habillé que j’apprécie, en plus d’un confort supérieur. Généralement le polo n’est pas la pièce forte de ma tenue, c’est plutôt le pantalon (que je porte taille haute avec des finition habillées). On peut donc faire une tenue élégante, avec beaucoup de caractère, confortable avec deux petites pièces seulement. A cela on ajoute une paire de mocassins pour rester cohérent avec le registre de la tenue et la saisonnalité.

Je porte rarement des pièces foncées en chemises/polo, c’était donc un petit défi stylistique d’arriver à marier ce vert anglais dans une tenue. Il s’avère que celui-ci se marie à merveille avec du beige ! Cela génère un contraste marqué qui marque à la taille. Pour ce qui est des chaussettes, optez pour quelque chose de relativement sobre (on évite une couleur trop forte) pour ne pas en faire trop en termes de couleurs.

La chemise Hopkins à rayures bleu sur gris

Comme j’ai opté pour le polo à manches longues, Valéry s’est naturellement porté sur la deuxième pièce très intéressante de son vestiaire masculin : la chemise. Le modèle Hopkins se décline sur deux tissus : un blanc cassé à rayures grises ou un blanc cassé à rayures bleu. On a trouvé les rayures grises un peu ternes, on est donc parti sur les rayures bleues ! Je lui laisse la parole pour qu’il vous livre ses impressions.

« C’est très certainement la chemise la plus douce et légère que j’ai pu toucher jusqu’à présent. Le touché me rappelle beaucoup une de mes premières chemises Melinda Gloss en tissu super 180’s, c’est dire la finesse de la laine mérinos utilisée ici. Il s’agit comme évoqué plus haut d’une gamme de Reda Active.

On vous avait déjà parlé de Reda ici, et il s’agit bien dans le cas présent d’une tres belle innovation de plus.

Je n’ai pas encore pu tester le côté thermorégulant a fond avec ces températures assez clémentes mais je la porterai dans 2 semaines au Cambodge (début de saison sèche, 35 degrés à l’ombre) et je vous ferai une update sur le confort dans ces conditions plus extrêmes. »

 » Pour ce qui est du parti pris stylistique, Stéphane s’est concentré sur une pièce décontractée, il a donc choisit des rayures doubles bleu et vertes, dans des nuances originales et avec un contraste qui marche bien. Un twist agréable qui change des rayures bleu et parme classiques.

Les finitions

On retrouve les mêmes caractéristiques sur le polo à manches longue :

  • Coutures anglaises
  • 6-7 points de couture au centimètre
  • Du thermocollant dans le col

On retrouve aussi des finitions plutôt qualitatives pour cette gamme de prix : boutons en nacre cousus en croix avec pied de boutonnage et surtout des pattes de boutonnage sous col pour qu’il tienne bien (indispensable étant donné qu’on la portera surtout avec 1 ou 2 boutons ouverts).

 

La coupe

C’est très difficile à juger étant donné que je porte un modèle une taille trop grande. La coupe est tout de même un peu moins ajustée que ce que l’on voit ailleurs, et l’emmanchure est aussi assez basse (ça se voit par exemple sur les photos du site). Stéphane m’a confié préparer des coupes légèrement plus ajustées, avec emmanchures plus hautes, pour les prochaines collections !

 

Le col

Un col un peu trop large pour ma morphologie, il ne tombe donc pas très bien si je n’ai pas une pièce par dessus pour le maintenir.

Conseils de style : Une tenue casual assumée

Il s’agit comme vous l’aurez compris d’un modèle assez décontracté, idéal pour le Printemps Eté (mais qui peut théoriquement se porter aussi en plein hiver avec son côté thermorégulatnt). J’ai donc choisi un teddy Gatsby avec une laine bleue assez vive, un chino Paname Collections et des sneakers Belledonne. Vu que le col est un peu large pour moi, le teddy Gatsby permet de lui assurer un bon maintien et de limiter les dégâts !

Conclusion sur Bénî

On a vraiment apprécié cette approche confort/technicité qui manque trop souvent dans le vêtement masculin. Le concept de Bénî est original et les prix sont vraiment intéressant. C’est une belle alternative au coton, surtout pour ceux qui éprouvent des soucis de transpiration (dont je fais parti). C’est également intéressant pour ceux qui voyagent (inutile de repasser la pièce) et qui offre un confort au quotidien supérieur (la fonction thermorégulante). Ce sont de jolies pièces qui peuvent aisément se porter dans une tenue décontractée, pour allier confort et élégance. Ceci étant dit, si vous êtes fins comme nous, nous vous conseillons plutôt d’attendre la collection prochaine pour trouver une taille plus adéquate.

Photos par Iléna Théa Khim, @ilenaatheakim

Gustave Uhlig

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires