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TEST OLOW X HARRINGTON : L’ART AU SERVICE DE LA MODE

TEST OLOW X HARRINGTON: AVIS SUR LA VESTE CADILLAC

Bien souvent la mode est une histoire de passion, bien plus qu’une approche business unilatérale. La passion du vêtement, du travail des matières, mais aussi du design; un de ces points qui fait souvent toute la différence d’une marque à une autre. (surtout dans ce test Olow)

Appelée à raison « le 8ème art », on observe parfois dans la mode une inspiration qui tend à se défaire de tous les préconçus. Parce que oui, l’art a toute sa place dans la création de style, et se trouve être une source quasi inépuisable auprès des créateurs d’hier et d’aujourd’hui et de demain.

Un constat que l’on peut aisément rapprocher à Valentin Porcher et Mathieu Sorosina, le duo à l’origine de la marque Olow, lancée en 2006.

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I OLOW : UNE MARQUE À DIMENSION CULTURELLE

Born in 2006.

Après une dizaine d’années d’existence, ils ont parcouru un bon bout de chemin. Alors qu’ils se sont rencontrés en école de com’ à Montreuil, Valentin et Mathieu décident de mêler leurs goûts, l’un pour l’art et l’autre pour le voyage, en créant tout d’abord une ligne de t-shirts sérigraphiés.

Avec les légers déboires des débuts, et alors que les deux amis travaillaient encore dans une cave dans Paris (d’où l’idée du nom « Olow » est arrivée comme une contraction du mot « Hollow » (creux en anglais)), ils partent rapidement sur l’envie de collaborer avec des artistes peu connus de différents bords.

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Aperçu d’une partie des artistes avec lesquelles Mathieu et Valentin ont collaboré.

De fil en aiguille, tout en montant leur réseau, en distribuant leurs premiers t-shirts par internet pour assurer 100% d’indépendance, et en organisant des expositions avec des artistes, l’histoire d’Olow se crée. Il en découle une réelle envie de donner cette dimension culturelle à la marque, qui finit par gagner de l’ampleur grâce au bouche-à-oreilles et au respect des valeurs des créateurs.

Très rapidement, la marque s’affranchit des t-shirts imprimés, pour faire grandir leurs collections avec des pulls à motifs, des sweats, vestes, ou encore des pantalons carotte et des chemises à carreaux. Outre l’aspect artistique, le style est délibérément décontracté, avec des petites touches de workwear par ci, et un côté « street-chic » par là. Avec un très bon rapport qualité/prix et un beau sourcing des matières pour compléter le tout, la marque a opéré une belle évolution qui n’est pas passée inaperçue.

La maturité

Avec plusieurs dizaines de collaborations avec des artistes, une fabrication systématiquement européenne (surtout au Portugal), et en tenant la barre d’une marque qui met en avant l’art, la découverte et l’aventure (le fameux gimmick de la marque), Mathieu et Valentin ont passé un cap en ouvrant pour les 10 ans de la marque, une boutique dans le quartier du Marais parisien.

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Alors que chaque nouvelle collection est vue comme une nouvelle destination, les créateurs imaginent un espace de vie qui se veut plus qu’une simple boutique. Et en effet, on retrouve sur les deux étages un showroom et un espace de vente qui ne se limite pas qu’au prêt-à-porter. On retrouve ainsi des toiles et autre tableaux d’artistes mis en avant par Olow.

Une belle évolution pour un duo qui a su prendre le temps de faire les choses bien, en gardant une certaine droiture quant à leurs valeurs communes, et en offrant un moyen d’expression supplémentaire à un réseau d’artistes grandissant. On a d’ailleurs pu retrouver une collaboration avec l’artiste Supakitch à l’automne dernier, suivant de peu l’ouverture du shop de la rue de Montmorency.

II STEVEN HARRINGTON, OU L’OBJECTIVISME CONTEXTUEL

Si vous ne connaissez pas cet artiste californien, son univers mérite une attention particulière. Né d’un couple d’hippies de Los Angeles, l’artiste est considéré aujourd’hui comme un des leaders du style psyché-pop californien. En définition, cela se traduit par la création d’un univers à coup de motifs aux formes et aux couleurs pop. Et en réalité, chaque pièce crée fait partie d’un ensemble plus large. L’idée de Steven Harrington à travers son art, est de rapprocher les hommes entre eux, en les reconnectant avec le monde qui les entoure.

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Après avoir crée avec un ami le laboratoire de création National Forest Design, l’artiste américain n’en est plus à son coup d’essai vis à vis des collaborations avec le monde de la mode. On retiendra notamment des associations avec les marques Burton, Roxy, Puma ou encore Sixpack.

Le dénominateur commun que l’on peut retrouver entre Olow et Harrington c’est la découverte : pour chacune des pièces qu’il crée, le public entrevoit un voyage entre psychédélisme et humanisme. Pour ses autres faits d’armes majeurs, on notera notamment la création de panneaux publicitaires panoramiques pour les 53ème Grammy Awards, la participation à plusieurs festivals tels que le « Be The Riottt » en Californie ou le « We Love Green » en France, pour finir avec plusieurs expositions à but caritatif.

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Dans les faits, on peut facilement comprendre pourquoi cette collaboration a du sens, lorsque l’on constate que les valeurs des créateurs de la marque et de l’artiste sont assez proches. Un choix d’autant plus logique pour une collection printemps-été, qui met à l’honneur un artiste profondément inspiré par la Californie et son aspect coloré et chaleureux.

Ainsi, on peut actuellement retrouver une capsule plutôt complète sur le site de la marque : une veste réversible, un sweat-shirt en deux coloris, un t-shirt, un short, deux chemises et une casquette. Un beau programme pour une collection dans laquelle nous retrouvons les personnages de l’univers de l’artiste, et des couleurs assez vives pour la fraîcheur estivale.

 

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III TEST DE LA VESTE CADILLAC

Une veste 2 en 1

Question originalité, la marque parisienne a su y faire en s’associant avec l’artiste californien. Alors que les vestes de type bomber envahissent les étalages et les rues depuis plusieurs saisons, cette collaboration a trouvé la bonne idée qui fait toute la différence : le 2 en 1. Je m’explique : on pourrait croire que sur ce type de pièce l’exercice est compliqué, et nous retrouvons fréquemment une couleur sur une face, et une autre sur la seconde.

Cependant, là ou tout l’art de Steven Harrington s’est davantage exprimé, c’est à travers la création d’un imprimé en all over, reprenant son univers de personnages et objets plus loufoques les uns que les autres.

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Résultat : on retrouve une veste kaki d’un côté, et imprimée/noire de l’autre. Un joli coup qui fonctionne très bien que cela soit d’un côté ou de l’autre, sachant que le all over signé de l’artiste peut rappeler la finesse des imprimés floraux. Nul doute : dès le premier coup d’oeil, cette veste est vraiment une pièce à part dans sa catégorie.

La coupe

Suivant les conseils d’un des créateurs de la marque, nous sommes partis sur un port de la veste légèrement oversize. Et à raison ! Le bomber est une pièce casual plutôt passe partout, mais l’ADN de la marque nous rappelle toujours que la décontraction est au cœur du sujet.

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Du coup pas d’erreur possible, même si vous pourriez croire en voyant les plis des manches que la taille choisie est trop grande. Bien malheureusement, cette dernière était légèrement froissée lors du shooting (définitivement, mes vestes n’aiment pas le métro parisien), mais cette façon de porter la Cadillac (la veste, pas la voiture), correspond très bien à un style aux inspirations streetwear.

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Même constat pour le dos : le tissu vole un peu, mais cela ne me dérange pas vraiment dans la mesure ou question confort, le constat est sans appel. Cependant, pour les personnes qui préfèrent la porter de façon plus « normale », leur taille habituelle correspondra mieux (je fais habituellement un Médium sur ce type de veste, et vous apprécierez le Large dans ce test). Nous constaterons tout de même que malgré la taille supérieure, la longueur de la veste est parfaite. Nota bene : Mathieu m’a tout de même précisé que ce modèle taille légèrement petit.

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Ce qui permet notamment de porter une taille supérieure sans ressembler à un parachute, c’est la présence des manches raglan : sans couture verticale pour marquer l’épaule, on peut se permettre plus facilement quelques folies.

Les matériaux

50/50 : le coton et le polyester sont sur ce modèle, à part égale. La raison : la face (dirons-nous) extérieure, c’est-à-dire la partie kaki, est en coton (cette dernière possède d’ailleurs une poche poitrine que la face imprimée n’a pas). Et en parlant du côté imprimé, c’est cette face qui reçoit une composition en polyester.

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Pour les raisons, on devinera qu’effectivement, malgré son caractère réversible, cette veste se portera peut-être davantage avec la face kaki côté extérieur. Ainsi, nous retrouvons donc la partie imprimée dans un matériaux dont bon nombre de vestes sont équipées. À noter également, l’imprimé est plus simple à réaliser sur le polyester, car cette matière sèche bien plus rapidement, et même mouillée, sa teinture ne décolore jamais.

Côté fabrication, la marque est fidèle à sa réputation, en utilisant une usine portugaise pour assurer le travail.

Les finitions

Côté finitions, les choses sont claires d’entrée de jeu : j’ai été habitué par le passé à découvrir par diverses occasions les collections de la marque Olow (collaborations ou non). Si il y a bien une chose qui m’a toujours étonné, c’est le rapport qualité/prix de cette marque, qui en plus d’afficher une belle créativité et un renouvellement constant, offre toujours des finitions irréprochables.

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Choix très logique ici : on retrouve un zip (non brandé) réversible. Que vous enfiliez la veste d’un côté ou de l’autre, vous n’aurez qu’à le faire tourner autour de son axe pour enclencher la fermeture.

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Choix habituel mais somme toute bien réalisé, les bords côtes viennent resserrer les manches de la veste. Il s’agit d’ailleurs d’un bon indicateur quant au choix de la taille du produit : si ces derniers volent, la taille est trop grande. Dans mon cas, les bords côtes viennent parfaitement se poser sur mes poignets, malgré la longueur des manches.

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Côté poches, on retrouve face kaki deux poches latérales passepoilées en biais, et une poche poitrine fermée par un zip. Par contre au niveau de l’esthétique, j’aurais presque plus tendance à utiliser cette poche poitrine comme une poche intérieure lorsque la veste est portée côté imprimé.

Comme assez souvent sur une bomber jacket, on retrouve également des bords côtes sur le bas de la veste, qui viennent marquer la taille de l’individu et protéger d’éventuels coups de vent.

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Sur la face imprimée, nous retrouverons cette fois ci des poches raglan en biais. Une petite différence avec la face kaki, qui ne dérange absolument visuellement.

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Le col est ici très similaire à la grande majorité des vestes bomber. Un col en bords côtes qui semble être suffisamment épais pour ne pas bouger sur le long terme.

Globalement, et je réitère, toutes les coutures sont très bien finies, les points suffisamment proches, et rien ne dépasse. Une preuve suffisante une fois de plus, qu’avec Olow, on ne rigole pas sur la qualité des pièces qui sortent d’usine.

Blouson homme: conseils de style

#Lestreetwearàmamanière. Derrière ce long hashtag se cache une signification qui m’est propre, et vous m’excuserez d’avoir un point de vu plus personnel que de type « conseil » : j’aime le mélange des genres, amener certaines pièces dans un style qui n’est pourtant pas fait pour, tout en essayant de garder un résultat cohérent.

On vous en dit plus sur le guide du blouson homme.

Résultat des courses, j’ai interprété le port de cette veste Cadillac de chez Olow X Steven Harrington à ma façon : alors que cette dernière, par sa fabrication et sa coupe, se portera facilement dans des tenues légères/estivales, j’ai choisi de l’intégrer par temps frais et légèrement pluvieux dans une tenue assez sombre (ou oui, monochrome noir si on veut).

Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que le kaki et le noir se marient parfaitement bien, mais lorsque la veste est portée côté imprimé, on la caractérisera davantage comme une pièce forte. Ainsi, porter une tenue plus sobre (ou sombre dans le cas présent), revient à atténuer la force de cette pièce, et donner un coup de peps au style final.

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Pour accompagner cette veste réversible, je porte donc une casquette sans marque (pour protéger du soleil, bien sûr), un sweatshirt Farah, un slim noir Carhartt WIP et une paire de brogues Dr Martens.

CONCLUSION DU TEST OLOW

Cela n’est pas ma première veste de type bomber que je passe sur le dos, mais c’est sans aucun doute la plus originale ! Globalement, j’apprécie fortement l’identité développée par les créateurs de la marque Olow : on sent que saisons après saisons, le cœur y est afin de renouveler la patte artistique de la griffe.

Côté design, la collaboration avec Steven Harrington semble également avoir bien porté ses fruits. J’aurais peut-être plus de difficultés à porter le reste de la collection (question de goût, c’est 100% personnel), mais cette veste Cadillac est très intéressante.

J’ai un certain respect pour les partis pris totalement assumés, et c’est bien le cas sur cette pièce : les finitions sont irréprochable, la coupe et le design sont vraiment recherchés, offrant ainsi une réelle originalité.

Dans ce test Olow, on retrouve cette veste Cadillac issue de la collaboration de Olow et Steven Harrington sur le site de la marque au prix de 190 euros.

Casual: 9/10 (rien à reprocher, on est pile poil dans le sujet)

Formel: 0/10 (pas pour un sous)

Prise de risque: 3/10 (le kaki clair ou l’imprimé peuvent faire peur à certaines personnes, mais globalement aucun problème)

Rapport qualité/prix: 8/10 (la qualité des finitions et l’originalité ont parlé).

Aurélien Bellanger

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