On vous avait déjà parlé de Paris-Yorker fin 2015 à l’occasion du test d’un pull col rond.
A l’époque, le concept de la marque était déjà de fonctionner sans intermédiaire, avec les marges les plus réduites possibles.
Seul inconvénient de ce fonctionnement: lorsqu’on marge peu, on a moins de trésorerie, et du coup c’est beaucoup plus difficile de financer le développement de nouveaux modèles. C’est pourquoi pendant plusieurs saisons la marque n’a proposé que des cols V et des cols ronds.
Mais Alexandre, le fondateur, a su lui insuffler une énergie nouvelle, avec une gamme complète, mais sans pour autant sacrifier le rapport qualité/prix qui caractérise la marque.
Sommaire
I LA NOUVELLE GAMME PARIS-YORKER
1 Un nouveau système
C’est sur la pré-commande qu’Alexandre s’est appuyé pour proposer une gamme beaucoup plus large, sans pour autant renoncer au rapport qualité-prix et prendre trop de risques sur le stock.
Dès la fin de la saison Automne-Hiver 2016-2017, il s’est concentré avec ses usines sur le développement de nouveaux modèles: une fois les premiers prototypes prêts, ceux-ci ont été shootés, publiés sur le site et proposés en pré-commande. Le succès a été immédiat puisque c’est plus de 5000 pulls qui ont été vendus. (et c’est amplement justifié vu le prix des pièces et la qualité derrière).
Le concept est resté sinon toujours le même: des marges réduites au maximum (et encore plus grâce au système de pré-commandes) avec une distribution exclusivement en ligne.
Avant d’attaquer le test, on va faire un petit tour d’horizon des nouveaux modèles et matières disponibles.
2 De nouveaux modèles
Si les collections précédentes étaient relativement classiques (col rond et col V), le système de pré-commandes a permit à la marque de prendre plus de risques et de proposer des modèles beaucoup plus originaux.
Le bomber en mélange cachemire/mérinos en est un des meilleurs exemples: il est plutôt sobre et son originalité réside surtout dans les bandes contrastantes rouges vives aux manches et à la taille.
Le hoodie est un autre bon exemple, avec des coloris assez classiques à l’exception du rouge. C’est assez compliqué de trouver de bons hoodies en maille en dessous des 120 euros, une des références absolues était pour moi il y a 6 à 7 ans le hoodie en cachemire Monoprix.
Ce modèle là n’a pas grand chose à lui envier (et c’est vraiment le genre de pièces qu’on a envie de porter un week-end d’hiver à la maison).
L’autre intérêt de ces modèles en plus est l’ajout de textures en plus, c’est notamment le cas de ce pul col rond torsadé. (mais on trouve aussi une texture point de riz tout aussi intéressante).
Enfin, on trouve aussi des cardigans en laine mérinos, à un prix équivalent à ce qu’on peut trouver en fast-fashion, mais pour une qualité qui n’a rien à voir. Les coloris proposés (en particulier le bleu marine et le camel) se porteront facilement en couche intermédiaire, par exemple entre une chemise en popeline blanche ou bleu clair et un blazer.
3 …et des nouvelles matières.
Afin d’aller encore plus loin sur le rapport qualité-prix, les pulls Paris-Yorker ne sont plus forcément en cachemire pur (sauf pour les gammes classiques col V et col rond), mais dans des mélanges cachemire/mérinos, ou bien en laine mérinos pure ou en coton pima pur.
Les mélanges cachemire/merinos proposés par Paris-Yorker sont composés de 10% cachemire et 90% mérinos: c’est le bon compromis pour avoir une laine mélangée avec la douceur du cachemire, une bonne partie de ses propriétés thermiques, et avec la résistance d’une laine mérinos. Ce mélange permet aussi d’obtenir un prix beaucoup plus intéressant la laine mérinos étant comme vous vous en doutez beaucoup moins coûteuse que le cachemire.
Attention, il ne s’agit pas de n’importe quelle laine mérinos: pour conserver une matière douce et aussi proche que possible du pur cachemire, Paris-Yorker a opté pour des fibres de mérinos d’une largeur de 17,5 micromètres de diamètre. Pour information, les fibres de cachemire font elles 15 micromètres de diamètre.
On est donc sur un mélange uniforme, conçu pour conserver au maximum les propriétés du cachemire, mais avec un prix bien plus accessible.
II TEST DU PULL COL ROND SIX FILS EN CACHEMIRE MELANGE
1 Matière
On a du coup ici le fameux mélange cachemire/laine mérinos dont je vous parlais, décliné dans une version épaisse car le pull pèse tout de même 480 grammes du fait d’un tricotage 6 fils, avec une concentration de fibres bien plus élevée.
On retrouve bien une douceur très proche des pulls 100% cachemire.
2 Finitions
Le col
Ne portant ce genre de pulls col rond qu’avec des chemises, c’est important pour moi d’avoir un col qui tiennent bien et qui ne se détende pas au fur et à mesure des ports. Ici, le bord côte du col est doublé pour une meilleur durabilité. Et ça se voit rien qu’au toucher.
Les coutures intérieures
Elles sont ultra-clean, et ça se voit en particulier sous les aisselles, qui font la jonction des coutures des épaules, du torse et du bras.
On le voit ici, des points de renfort sont rajoutés au niveau des zones sensibles: aux épaules ou aux aisselles notamment.
3 Coupe
La coupe est droite mais légèrement ajustée: parfait pour pouvoir porter en dessous une chemise un peu épaisse en hiver. On voit ci-dessous qu’il épouse tout de même très bien les flancs. L’emmanchure est aussi plutôt haute, sans pour autant gêner les mouvements.
Les épaules
Elles sont bien délimitées, même si la ligne d’épaule est un poil en retrait.
4 Conseils de style
J’ai choisi de le porter d’abord avec une chemise en oxford, pour avoir une chemise un minimum texturée par rapport au pull. J’ai aussi voulu en terme de couleur éclairer le gris anthracite du pull grâce aux rayures bleu clair de la chemise.
Vous le savez, dans une superposition l’idéal est d’aller du plus clair en dessous au plus foncé au dessus: ici on part de la chemise blanche avec des rayures bleu ciel, avec par dessus le pull Paris-Yorker gris anthracite et pour finir le blouson en cuir bleu nuit Balibaris.
Au-delà des couleurs, cette superposition permet aussi de varier les textures: oxford, maille et cuir. Pour ne pas surcharger la tenue, chaque couleur reste relativement sobre.
Je porte en bas un chino Paname Collections khaki et une paire de sneakers Faguo.
CONCLUSION
Formel: 5/10 (il s’agit d’un pull col rond, mais qui est relativement sobre pour se porter dans une tenue un peu habillée, par exemple sous une veste sport)
Casual: 7/10 (même s’il s’agit d’une pièce très sobre, on peut justement facilement l’assimiler à une tenue casual où on choisira une chemise et une veste avec plus de caractère)
Prise de risque: 0/10
Rapport qualité/prix: 10/10 (Impossible de faire mieux).
Ce test est un peu plus court que d’habitude, mais on vous avait déjà parlé de Paris-Yorker plus en détails dans un précédent article: ce qui manquait à la marque (de nouveaux modèles) est arrivé avec l’exigence d’un excellent rapport qualité/prix conservée grâce à un système de pré-commandes bien pensé, et aussi des innovations sur la matière mais sans jamais faire de compromis sur la qualité (comme avec ce mélange de matière astucieux cachemire/mérinos).
Le pull testé est disponible ici à 66 euros. (ce qui est assez hallucinant comme prix au vu de la qualité)
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bonjour, quelle est la marque du cuir et de la montre porté sur les photos? merci !
je ne peux comprendre les commentaires rédigés tellement la déception est grande. J’ai fait l’acquisition d’un pull (col V PIMA), porté 2 fois et les poignets dont déjà complètement élargis; réponse du service client: il ne faut pas remonter les manches. 1 je ne les ai pas remontées et 2 a priori il faut être formé pour porter les pulls de la marque puisque la personne m’a dit que sa réponse avait été faite dans un but pédagogique (quand je lui ai dit que je ne remontais pas les manches). Les infitions sont grossières et le pull tellement fin que j’appréhende fortement le premier lavage.
Faire autant de communication sur la qualité pour un résultat tel frôle la mauvaise foi ce qui semble être la culture d’entreprise au vue des réponses u serice client.