Loom : Test du t-shirt, des chemises et du porte-carte.
Vous connaissez les effets de mode ?
On en trouve forcément beaucoup en mode masculine. Et l’un d’entre eux est de proposer depuis quelque temps un modèle sans intermédiaire, où l’on se débarrasse du superflu pour proposer le meilleur rapport qualité/prix possible. S’il s’agit d’un argument marketing pour certaines marques, d’autres sont bien plus légitimes pour proposer ce genre d’offres.
Et c’était bien le cas de Merci Alfred, qui dispose déjà d’une bonne expérience en matière de bons plans et aussi d’une belle visibilité pour lancer ce genre d’offres sans gros coûts marketing.
Merci Alfred propose donc depuis peu Loom, une ligne de basiques qui se concentre sur le rapport qualité/prix et qu’on va tester dans cet article.
(PS: si vous avez lu cet article le vendredi 15, je vous invite à y rejeter un coup d’oeil car toute la finalisation avait sauté et l’article ressemblait à un grossier brouillon).
Disclaimer: je n’ai malheureusement pas du tout eu le temps de faire le shooting de toutes les pièces, en particulier du t-shirt. Je vous ai donc rajouté les photos officielles de Merci Alfred que je remplacerai par les miennes lorsque tout sera fait (ça sera indiqué sur Facebook)
I MERCI ALFRED
1 La newsletter de bons plans
Merci Alfred fût au départ, en 2009, une newsletter encore un peu confidentielle et parisienne qui proposait des bons plans chaque semaine. On y trouvait pas mal de restaurants et d’évènements ephémères assez difficiles à repérer autrement. (surtout à une époque où la communication évènementielle était bien moins répandue notamment sur Facebook).
Bref, un sacré nid de pépites qui a pu grossir très rapidement grâce à My Little Paris, son équivalent féminin qui appartient au même groupe et qui était déjà bien en place à l’époque.
2 Le site
La croissance rapide de la newsletter s’accompagne forcément d’un site avec encore davantage de contenu éditoriaux.
Si l’on y retrouve les bons plans désintéressés de la newsletter, on trouve aussi du contenu sponsorisé.
Et sponsorisé est ici loin d’être un gros mot car j’ai rarement vu du contenu aussi bien réalisé: toujours bien dosé entre le fun et l’instructif.
On y retrouvera notamment des infographies sur la démographie et l’âge réalisées pour Bacardi, ou alors des mini-jeux réalisés en partenariat avec Netflix à l’occcasion de la sortie de Daredevil. (j’ai été un grand fan de l’application coup de poing qui mesure la vitesse de vos coups grâce à l’accéléromètre intégré de votre téléphone ).
Bref, une bonne manière de monétiser (et donc de rendre pérenne) un site de contenu éditorial, sans compromettre le confort de lecture et d’utilisation et en apportant de la valeur ajoutée au lectorat. Le contenu partenaire est d’ailleurs toujours clairement indiqué.
3 Les topos
Les topos sont le dernier format de contenu de Merci Alfred, et ils vont à l’encontre des articles d’actu courts accrocheurs, creux et clickbaits qui pullulent encore en ce moment sur les réseaux sociaux.
Il s’agit d’articles de fonds, qui décortiquent des questions de société avec à la fois méthode, rigueur et fun. Ces articles se veulent le plus complet possible, avec un format d’histoire qui permet de partir de constats simples pour bien remettre en contexte des faits qui peuvent être plus compliqués.
Ces topos sont d’ailleurs inspirés d’un site américain que je vous recommande chaudement: il s’agit e Whait but Why. Le principe est le même: de la pédagogie poussée à l’extrême pour explier simplement des concepts et des phénomènes de sociétés plus complees qu’ils en ont l’air (on peut par exemple y voir des carticles sur la cryogénisaion ou encore sur les mécanismes derrière la procrastination).
Les topos de Merci Alfred sont un autre levier intelligent de monétisation puisqu’ils sont réalisés en partenariat avec American Express ( ce qui n’ast pas le partenariat le plus contraignant du monde et permet de conserver une belle liberté de ton).
II LOOM: LA MATERIALISATION DE MERCI ALFRED
Loom est la matérialisation concrète de l’esprit Merci Alfred: pour chaque type de pièce, les créateurs ont décortiqué les marques les plus qualitatives et haut de gamme pour dénicher leurs ateliers et proposer des produits d’une confection plus ou moins similaire à des prix abordables. On conserve bien l’esprit bons plans caractéristique du site au départ.
Merci Alfred testait aussi forcément ses bons plans avant de les envoyer sur sa newsletter: la démarche a été la même pour le création de Loom. Des dizaines de différents prototypes ont été testés pour chaque produit, en faisant varier à chaque fois les coupes et la matière, pour s’assurer d’avoir un compromis parfait.
3 Un site éditeur de contenu, et du coup moins de coûts marketing.
Avec plus de 100K abonnés sur sa newsletter, xx fans facebook et un joli trafic sur le site, Merci Alfred est l’un des principaux éditeurs de contenu homme francophone et a réussi à s’imposer comme un équivalent crédible de sa grande soeur My Little Paris.
Quand on a cette portée là, il est du coup évident que les coûts marketing s’en trouvent considérablement réduits, et qu’on peut se permettre des marges inférieures et donc proposer un produit de meilleure qualité pour moins cher.
Comme indiqué sur le site, on n’a donc effectivement pas de campagne avec Jean Dujardin, mais simplement une communicaation minimaliste avec un shoot simple et sobre destiné à mettre en valeur les produits .
Forcément, on retrouve le même ton que sur la newsletter et une démarche intègre qui cherche à aller plus loin. Comme c’est le cas avec cette infographie sur les soldes:
3 Une ligne intemporelle
Pulls col rond en laine mérinos fine ou coton pima, chemise en oxford avec finitions casuals, chemise en popeline de coton minimalistes: pas de surprises en définitive et la promesse d’intemporalité est tenue. On voit mal comment ce genre d’esthétiques pourraient tomber en désuétude d’ici 5 ans.
III TEST DES PIECES LOOM
Petite parenthèse avant d’aborder les tests: la garantie Loom. Si votre chemise s’abîme au niveau du tissu ou des finitions, vous pouvez la renvoyer pour réparation, retouche ou simplement échange. Une garantie qui dure dix ans que vous pouvez faire jouer si le tissu se déchire ou si les finitions lâchent.
Je ne crois pas que d’autres marques procurent ce genre de garantie, surtout dans cette gamme de prix: du coup, pour des chemises à 50 ou 70 euros, vous ne risquez a priori vraiment rien.
1 Chemise formelle
Elle est confectionnée dans un petit atelier au Portugal et distribuée à 70 euros.
Les détails
Les détails sont classiques et caractéristiques d’une chemise formelle.
-le col est assez étroit: il n’ira pas forcément avec les cravates larges (ou à la matière trop lourde ou épaisse) ni avec les noeuds de cravate imposants.
J’ai essayé un demi-windsor ici, c’est déjà un peu trop grand par rapport à la largeur des pans. L’idéal est le noeud cravate simple four in hand mais ne vous risquez pas au full windsor
Attention aussi à ne pas perdre vos baleines amovibles car leur longueur est du coup assez en dessous des standards des chemises plus classiques. (les baleines des autres chemises seront trop longues pour celles-ci.
Ici, le col demi-windsor est déjà un peu gros.
Enfin, ce col n’ira pas forcément à toutes les morphologies, surtout si vous avez une grosse tête ou un cou particulièrement épais.
La coupe
La coupe est plutôt satisfaisante avec une emmanchure assez élevée qui mets bien en valeur la silhouette mais un peu plus d’espace dans le dos pour garder du confort. (un peu le même compromis au final que Office Artist).
La matière
La popeline est plutôt agréable au toucher et légère à porter, surtout qu’il s’agit d’une trame simple fil et non pas double fil. La description indique qu’elle est juste assez épaisse pour ne pas être transparente: c’est en parti vrai, sauf si par exemple vous avez des tatouages. Ils contrastent du coup fortement et se devinent au travers (j’ai bien dit se devinent car c’est à peine perceptible).
Bref, rien d’handicapant mais tout de même intéressant à signaler 🙂
Les finitions
Les finitions sont en revanche plutôt impressionnantes pour le prix:
-des coutures 7 points au centimètre, faites à l’anglaise
-des hirondelles de renfort
Loom mets vraiment le paquet sur les finitions, ce qui explique du même coup la garantie 10 ans qui va avec ses produits.
Conseils de style
On est sur une chemise formelle donc j’ai pris une tenue formelle, pas de confusion possible avec un costume croisé rayé de chez Blandin et Delloye et une cravate Atelier Particulier.
CONCLUSION
Casual: 7/10 La chemise s’intègre bien dans un style casual chic et même sous un pull avec une texture simple.
Formel: 8/10 Une chemise blanche classique formelle, mais avec cependant un col moins classique car plus étroit que la normale.
Prise de risque: 2/10 Attention à votre morphologie: le petit col n’ira pas forcément si vous avez une grosse tête ou un cou épais. De même, attention aux cravates larges ou aux noeuds imposants.
Rapport qualité/prix: 10/10 (très bien aussi bien sur le tissu que les finitions)
Bref, à 70 euros, on a un produit très satisfaisant en terme de matière et de finitions. Attention par contre au petit col.
2 Chemise oxford
Elle est aussi confectionnée au Portugal et est distribuée à 50 euros.
La matière
Gros point fort de cette chemise: un oxford que j’ai trouvé vraiment riche avec des contrastes prononcés entre le bleu clair et le blanc. Le tissu prends vraiment bien la lumière et j’ai été surpris de voir une nuance si travaillée dans cette gamme de prix.
Coupe et proportions
Ce n’est pas la meilleure coupe que j’ai pu voir, mais on reste tout de même sur du raisonnable:
– l’emmanchure est située à une hauteur moyenne: pas spécialement haut pour que ça donne une silhouette ajustée, mais pas non plus bas pour que ça y nuise.
– pas mal d’espace dans le dos, mais ce n’est pas ultra gênant sur ce type de chemise casual (qu’on est pas censés porter près du corps.
– pour les petites tailles, elle est au final trop longue pour être sortie du pantalon
Les détails
Toutes les finitions typiques d’une chemise casual sont là:
-un col américain boutonné
-une gorge apparente (les coutures de part et d’autre de la boutonnière)
-une poche poitrine
Seul reproche: la poche poitrine est vraiment grande par rapport à ma carrure, et le col américain est un peu large.
Les finitions
Elles sont effectivement plutôt qualitatives pour le prix.
– des coutures 6 points au cm
– des hirondelles de renfort
Conseils de style
La superposition chemise jean/chambray ou oxford porté avec un cardigan col châle est généralement une valeur sûre pour la saison Automne/Hiver. Evidemment, on est en plein Juillet mais ce n’est pas forcément ce que les températures peuvent nous laisser penser: on peut tout de même tester ce genre de tenues, mais avec un cardigan en l’occurence bien plus fin.
Ici, j’ai fait l’expérience avec un cardigan Hircus en cachemire (et vous pouvez ensuite moduler ce genre de tenues avec soit la chemise soit le cardigan).
Le tout est porté avec une ceinture Atelier Particulier, qui apporte un peu de couleur et un chino Louis Purple.
Je porte en bas les sneakers blanches Aspen de la collection Coco Rico de chez Faguo (le cuir de ce modèle là est un peu différent de celui des collections normales et est selon moi un peu plus qualitatif.
La tenue passe forcément aussi bien sans le cardigan avec les manches retroussées. Même si la taille de la poche semble assez démesurée et nuit légèrement à la silhouette. (je pense que la taille de la poche a été reproduite à l’identique sur toutes les tailles, ce qui explique qu’elle ait l’air vraiment grande sur du XS)
CONCLUSION
Casual: 10/10 (toutes les finitions caractéristiques du casual sont là, mais la longueur empêche un port en dehors du pantalon pour les petites tailles)
Formel: 4/10 (ce n’est pas fait pour, même si certaine personne portent ce genre de chemises avec une cravate dans un look preppy, je pense que ce n’est pas vraiment la bonne utilisation).
Prise de risque : 2/10 (pas l’idéal pour les petites tailles car la poche poitrine est assez grande)
Rapport qualité/prix: 10/10
J’ai surtout été ici impressionné par la qualité des finitions, la richesse des nuances de la matière. Seul bémol: elle est un peu longue et la poche poitrine est grande si vous prenez une petite taille.
3 T-shirts
Il est confectionné au Portugal et proposé à 20 euros.
Finitions
On retrouve toutes les finitions caractéristiques d’un t-shirt plus qualitatif: col de propreté et pas de bords côtes, avec un col plutôt fin.
La poche poitrine est cette fois-ci plutôt bien proportionnée par rapport au reste.
La matière
Il s’agit d’un jersey à 150g/m²: un bon compromis pour un t-shirt. Une matière pas trop épaisse pour ne pas avoir trop chaud et pas trop légère pour ne pas être fragile.
Il est confectionné à partir d’un coton supima: il s’agit d’un coton premium des Etats-Unis: il s’agit de la variante américaine du coton Pima (qui vient surtout d’Amérique du Sud et notamment du Pérou).
Le coton est peigné (avec donc des fibres débarrassées des impuretées.
Enfin, la matière est sanforisée: c’est à dire que le t-shirt a été traité pour rétrécir le moins possible au lavage en machine.
La coupe
Elle est un peu plus près du corps que pour les chemises et mets bien en valeur les bras.
CONCLUSION:
Casual: 8/10 (une coupe simple, des couleurs sobres et une poche poitrine qui donne un petit côté streetwear).
Prise de risque: 0/10
Rapport qualité/prix: 10/10 (je ne vois pas trop comment trouver un t-shirt bien coupé en coton supima à 20 euros ailleurs).
4 Porte-carte en cuir d’agneau
Un test un peu spécial pour le porte-carte en cuir d’agneau puisque j’ai pu recevoir celui inclut dans la box Bacardi de Merci Alfred distribuée pour la fête des pères et celui de la ligne Loom.
Il s’agit en fait du même modèle dont on va pouvoir voir l’évolution sur un petit mois d’usage.
Construction
Il comporte deux poches avant (à utiliser surtout pour les cartes diverses et éventuellement des tickets de métro) et une poche arrière pour les billets et pourquoi pas quelques pièces.
Bref, ça reste utile pour un encombrement particulièrement réduit.
Les finitions
Elles n’ont absolument pas bougées. Il aurait été étrange que les coutures sautent en à peine un mois d’utilisation. Il n’y a sinon pas de marque apparente.
Certaines finitions plus techniques comme la teinture sur les tranches sont en revanche absentes (cette finition consiste en fait en un bord franc avec par dessus plusieurs couches de teintures). Ca reste cela dit plutôt compréhensible sur une pièce à 50 euros avec une confection au Portugal.
La matière
Le cuir montre quelques nervures classiques d’utilisations. Je l’ai également un peu trop rempli (avec trop de cartes et des pièces) ce qui a forcément crée plus de marques (ça ne veut pas dire que le cuir du porte carte n’est pas solide)
Le tannage végétal permet cependant une matière plutôt résistante.
CONCLUSION
Un bon rapport qualité/prix pour un porte-carte sobre avec une matière qualitative. Ne vous attendez pas par contre à des finitions caractéristiques du très haut de gamme (mais à 45 euros le porte-carte Loom, on en a déjà beaucoup pour son argent).
Bonsoir Valery,
On dirait que l’article n’est pas fini ou c’est moi?
Ah mince effectivement la finalisation de la mise en page et les conclusions ont toute sautées à l’enregistrement. Génial…
Je m’en vais me remettre 1H à cette partie passionnante de la rédaction du coup. Merci en tout cas de me l’avoir signalé 🙂
Très sympas !!
Kiss, Elodie
http://www.luxetoutou.com
Bonsoir! Dans le début de ton article tu évoques « de nombreuses marques » qui justement propose de faire du bon rapport qualité prix en supprimant les intermédiaires. Est ce que tu peux nous donner les autres marques que tu connais?
Merci 😉