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Dossier de marque: Omega, des montres iconiques à la précision exemplaire

Dans le même esprit que l’article réalisé sur Timex, nous avons eu l’opportunité de nous intéresser à une autre marque emblématique de l’horlogerie, dont l’histoire est étroitement liée à l’Histoire : Omega.

Cet article n’a pas été effectué en partenariat avec Oméga mais a été sponsorisé par Watchfinder, un site qui achète et revend des montres d’occasion (et qui dispose d’un bureau à Paris pour y acheter/revendre vos montres) . Cela nous a permis de prendre le temps de nous intéresser et de vous partager l’histoire de la marque.

I Omega, une histoire marquée par la performance

Tout commence en 1848 lorsque Louis Brandt se lance dans la distribution de montres de poches, faites de pièces détachées produites par les artisans locaux, à travers son comptoir La Generale Watch Co. Elles étaient distribuées dans toute l’Europe, de l’Italie à la Scandinavie.

L’histoire d’Omega est faite de révolutions techniques et la première d’entre elles est amenée par les deux fils de Louis Brandt : Louis-Paul et César.
Ceux-ci industrialisent la production pour atteindre en 1889 100000 montres par an, et devenir ainsi le premier fabricant de montres en Suisse.

Le calibre 19 Omega

Mais c’est surtout en 1894 qu’ils vont laisser une empreinte indélébile sur la marque : c’est la naissance du calibre 19, dit Omega (une lettre grecque choisie pour ce calibre pour mettre en avant sa perfection et son raffinement).
Ce calibre se distingue de la concurrence grâce à la fois à sa précision, mais aussi sa facilité de réparation et d’entretien, du fait de pièces facilement interchangeables.

Le calibre 19 Omega est un tel succès commercial que la marque Generale Watch Co est par la suite renommée Louis Brandt & Frère – Omega Watch Co.

Fusion avec Tissot et naissance du groupe Swatch

Si Omega fournit des montres aux parachutistes de la Première Guerre Mondiale, les conséquences économiques de celle-ci ne tardent pas à se faire ressentir pour la marque. C’est l’aîné de la nouvelle génération Brandt, Paul-Emile, même pas âgé de 24 ans, qui doit reprendre le flambeau et assurer la survie de la marque : celle-ci se fait notamment à travers la fusion avec Tissot en 1930.

Cette fusion donne naissance au SSIH Group, connu plus tard sous le nom de groupe Swatch : pour les plus connaisseurs d’entre vous, c’est le groupe qui organise le salon du même nom, SSIH. Ce groupe est un succès économique et rachètera au fur et à mesure des décennies plus d’une cinquantaine de marques.

Les performances de précision

Ce qui a permit à Omega de se démarquer de la concurrence et lui fit une publicité impressionnante, c’est la grande précision de ses calibres.
Le secteur horloger tenait à l’époque régulièrement des concours d’Observatoire pour inciter les marques à améliorer davantage leurs mécanismes : ces tests mettaient à l’épreuve les mécanismes sur de longues durées, et accordaient aux vainqueurs une énorme visibilité, en plus d’un argument marketing imparable.
C’est justement ces concours d’Observatoire qui ont mit en avant Omega (qui y a établit plusieurs records mondiaux). C’est en particulier à Genève en 1931 que la marque remporte le premier prix pour toutes les catégories de test.

De cette performance jamais vue jusqu’alors nait le slogan de la marque « Exact time for Life ». (un slogan légitimé alors par plusieurs décennies de performances remarquables lors des concours d’Observatoire).

Ces résultats ont également permit à la marque d’être le partenaire officiel des Jeux Olympiques à partir de 1932. (un évènement où, vous vous en doutez, la précision est cruciale).

De nos jours encore, Omega est considérée comme la marque avec les montres mécaniques les plus précises jamais testées.

Le mouvement Co-Axial

Inventé par l’horloger de pointe George Daniels en 1974, le brevet du mouvement co-axial est acquis en 1999 par Omega et est un sacré progrès en terme d’échappement (c’est en gros ce qui régule et entretien le mécanisme).
Grâce son fonctionnement sur deux axes, il fonctionne avec moins de frottement et évite notamment les problèmes de lubrification, et donc les surplus d’huiles susceptibles de gêner la mécanique.

Omega l’industrialise massivement pour en faire son fer de lance et sa nouvelle révolution technique.

Pour connaître davantage la marque, nous allons nous intéresser à ses modèles emblématiques.

II OMEGA: LES MODELES EMBLEMATIQUES </h2

La Seamaster

Si elle est connue de nos jours principalement comme la montre de James Bond, la Seamaster, lancée en 1948, a en fait bien d’autres particularités.

Il s’agit notamment d’une des rares montres de la collection à se décliner sous autant de formes : contrairement à ce que son nom peut laisser supposer, la Seamaster n’est en effet pas qu’une plongeuse mais existe aussi sous forme de montre habillée de ville, de montre de navigation, et même de montre de football.

C’est en effet à l’occasion du 100è anniversaire de la marque qu’Omega propose cette montre, depuis longtemps réclamée par ses clients et qui serait adaptée à la ville, la mer et la campagne : la Seamaster CK2518 était alors née et il s’agissait d’une adaptation des montres faites pour l’armée britannique lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Il s’agit aujourd’hui du plus vieux modèle de la maison, qui a connu énormément de déclinaisons. Voici les plus célèbres :

La Seamaster 300

Il s’agit de la première Seamaster à être effectivement conçue pour la plongée : comme son nom ne l’indique pas, elle est étanche jusqu’à 200 mètres.

C’est l’innovation « Ploprof » (plongeur professionnelle) qui lui donne ses lettres de noblesse dans l’univers des montres de plongée : elle est plongée à 600 mètres de profondeur pendant les tests d’usine, et à 1000 mètres au large de Marseille.

C’est celle que portait notamment l’équipe du commandant Cousteau.

Elle se fait connaître sur les dernières décennies grâce aux films James Bond, où l’agent secret porte différents modèles de Seamaster, avec le désormais célèbre bracelet en nylon gris et noir pour les scènes les plus mouvementées.

La montre est notamment clairement visible lors des fameuses scène de début de film de remise des gadgets:

Et elle se retrouve forcément utile lorsque James Bond est pris au piège:

Ce modèle reste encore relativement accessible:

Disponible à 2685 euros sur Watchfinder

La Speedmaster dite « Moonwatch »

Si en 1962 les premiers astronautes comme Gordon Cooper ou Wally Schira portaient (de manière privée) des Omega Speedmaster, il faut attendre 1964 pour que ceux-ci poussent la NASA à adopter une montre officielle.

Un appel d’offre est effectué auxquelles répondent quatre marques : Longine, Hamilton, Rolex et Omega. Hamilton proposa une montre à gousset de sa collection sport (alors que l’appel d’offre spécifiait une montre à bracelet) et fût disqualifiée d’office.

Les trois marques restantes confièrent à la NASA 3 à 4 modèles pour une batterie de tests évaluant la résistance à
– La haute température : 48 heures à 71°c suivies de 30 minutes à 91°c
– La basse température : 4 heures à -18°c
– Les variations de températures : 71°c pendant 45 minutes, puis -18°c pendant 45 minutes
– Une forte humidité
– Une forte teneur en oxygène
– La pression et la décompression
– Les chocs et l’accélération

Ces tests ont eu lieu du 21 Octobre 1964 au 1er Mars 1965 : seule la Omega Speedmaster y a résisté.

La ST105.12 est sa variation emblématique et est considérée comme LA Moonwatch.

C’est la montre portée par Neil Armstrong et Buzz Aldrin durant la mission Apollo XI: elle est réinterprétée à l’occasion du film First Man.

Pour la petite histoire : avant ses premiers pas sur la Lune, Neil Armstrong a choisi de la laisser dans le cockpit comme chronomètre de secours à la suite d’une défaillance d’un instrument de bord. C’est en fait Buzz Aldrin qui la portera pour la première fois sur la Lune.

En occasion, on trouve des modèles avec boîtier et document dès 3000 euros:

Disponible à 3685 euros sur Watchfinder

Constellation

Dans la vaste gamme d’Omega, la Constellation est pour moi la montre habillée la plus emblématique : elle sort en 1952 pour succéder au modèle Centenary de 1948 et rend hommage aux avions de chasse Constellation de la Seconde Guerre Mondiale.

Le cadran est facilement reconnaissable par sa forme nid d’abeille (sur la plupart des modèles)
Elle se distingue également par la gravure de l’Observatoire de Genève orné de 8 étoiles et de la performance de la marque en 1931.

Malgré son allure très urbaine, il s’agit aussi de la première montre chronomètre produite de manière industrielle par la marque : une révolution en soit pour un mécanisme aussi pointu et précis.

On trouve des modèles à partir de 1460 euros:

Disponible à 1460 euros sur Watchfinder

Deville

Dernière montre habillée de notre sélection : la Omega Deville. Il s’agit au départ d’une ligne urbaine et plus habillée de la gamme Seamaster (d’où l’inscription « Seamaster Deville » sur les premiers exemplaires, qui figurent d’ailleurs parmi les exemplaires vintage au meilleur rapport qualité/prix).
. Elle obtient sa gamme à part entière lorsque la Seamaster se spécialise dans la plongée en 1967.
Elle devient une des gammes les plus en vues en terme d’esthétique et est la première ligne à intégrer en 1999 le fameux calibre co-axial.

Il s’agit d’un excellent choix si vous cherchez une montre habillée vintage pour un budget modéré, certains modèles simples comme celui-ci sont accessibles pour 2000 euros :

Disponible à 2330 euros sur Watchfinder

Genève

La gamme Genève n’est pas une des plus célèbres de la marque. Cela me tenait tout de même à cœur car j’en ai reçue celle achetée par mon père au début des années 80 : c’était la première montre qu’il put s’offrir après s’être réfugié en France et avoir fui les khmers rouges.

Il s’agit aussi d’un modèle particulièrement intéressant si vous voulez une montre habillée vintage sous les 1000 euros, étant donné qu’Omega l’a conçue comme une montre entrée-de-gamme lorsque la ligne propre a été crée en 1967. Elle fût crée en hommage à la première, deuxième et troisième place obtenues par la marque aux concours d’Observatoire de Genève en 1952.

Ce qui est intéressant sur cette ligne, c’est qu’Omega a réduit les coûts en rationalisant la production du boîtier, et en simplifiant le cadran, mais pas en rognant sur la qualité de la montre. Les mouvements des montres de cette ligne n’ont rien à envier à ce qu’on peut trouver sur les autres modèles de la marque.

On l’apprécie en particulier pour son esthétique minimaliste mais habillée, et surtout pour son cadran brossé et son verre légèrement bombé : un design caractéristique des années 70.

Conclusion

J’espère que cet article vous aura plut: j’ai encore une fois pris de mon côté beaucoup de plaisir à partager avec vous une histoire aussi riche et des modèles aussi symboliques. Ca m’a donné très envie de vous préparer à terme une sélection de montres vintage à prix accessibles.

Valery

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