[INFOGRAPHIE] BIEN CHOISIR SON MANTEAU AUTOMNE-HIVER: 6 MANTEAUX SANS RISQUES

Comme je vous l’avais promis, je vous ai concocté une petite infographie récapitulative des principaux manteaux à porter pour l’Automne-Hiver. (il n’y avait pas vraiment matière à faire une infographie uniquement pour les manteaux de mi-saison, donc celle-ci fera un peu le trait d’union entre l’automne et l’hiver)

Pour que tout soit bien compréhensible, j’ai distingué les manteaux formels et ceux un peu plus décontractés (tout en sachant que des pièces comme le caban sont par exemple un peu à cheval entre les deux). J’ai aussi classé les manteaux verticalement selon leur protection contre le froid, avec la parka et le duffle-coat largement en tête.

Cet article est principalement là pour expliciter certains points de l’infographie, en plus d’apporter quelques exemples de tenues et quelques illustrations de certaines finitions.

(Le manteau visible en image titre est un trench de l’année dernière de SEH Kelly, vous pouvez retrouver la collection actuelle, qui est folle aussi, juste ici )

L’infographie: Six manteaux homme pour la saison Automne-Hiver et comment les porter

I Veste courte et trench: la mi-saison

Ce qu’on appelle veste courte est ici largement inspiré des vestes des ouvriers français du début du 20è siècle. Elle se porte davantage avec une tenue un peu workwear, avec par exemple une chemise en chambray ou en oxford et un pull grosse maille (ou au moins avec une texture un peu travaillée ou mouchetée).
Elles sont modernisées à travers des coupes près du corps et des coloris un peu électriques (c’est ce qu’on voit beaucoup chez Bleu de Paname). Leur héritage très riche est souvent rappelé à travers des finitions comme les boutons en bois.

Une veste hivernale, avec une laine melton au léger effet moucheté, portée avec d’autres tissus épais. Par SEH Kelly

Son penchant plus estival, en coton. Ce genre de vestes peut se porter en superposition avec une surchemise, ici en velours côtelé. Toujours par SEH Kelly.

Ce n’est pas une pièce formelle à cause de sa longueur: elle est trop courte pour intégralement couvrir une veste de costume.

Le trench est quant à lui inspiré des manteaux militaires des deux premières guerres mondiales: cela explique le large nombre de finitions spécifiquement prévues pour une protection contre les éléments: la pluie glisse naturellement contre les empiècements en haut du dos et sur les épaules. Les soldats appuyaient aussi la crosse de leur fusil contre cet empiècement épaule pour les aider à viser.

Beige, blanc, bleu marine et noir, la combinaison formelle classique. 

II Caban et pardessus: le début d’hiver

Le caban était à la base un vêtement de marin, conçu pour protéger à la fois du froid et des éléments. Le double boutonnage et le bouton de fermeture du col permettent justement d’optimiser cette isolation, et les poches verticales sont là pour y abriter les mains.
Typiquement, on retrouve encore le même problème de longueur que pour les vestes courtes: elles ne sont pas assez longues pour recouvrir complètement une veste de costume. C’est une faute de goût qu’on retrouve très souvent sur des tenues formelles.

Avec son double boutonnage et ses larges revers, un caban peut être utile pour élargir un peu sa silhouette. Soyez simplement vigilants sur la longueur et préférez-le à mi-cuisses pour plus de polyvalence.

Un caban gris classique, qui convient bien à un usage formel s’il est assez long

Un caban au tartan écossais blackwatch, avec une touche héritage plus marquée et donc un peu plus décontracté.

Le schéma de pardessus représenté ici est un covert coat, voici un petit rappel sur ses origines.
Beaucoup de nos vêtements proviennent des tenues de chasse des gentlemen britanniques, et le covert coat en fait parti puisque covert désigne le fourrage dans lequel se cachait le gibier. Ce manteau servait justement à pénétrer dans ces fourrages, ce qui nécessitait un tissu résistant aux brousailles, peu salissant et qui protège du climat britannique plutôt hostile.
La version que nous connaissons aujourd’hui vient de Cordings, une maison britannique de Picadilly. Le tissu était khaki ou fauve, pour être un peu camouflé en forêt avec un aspect chiné pour cacher la salissure. La laine était duveteuse et dense.

La version à double boutonnage est appelée Chesterfield, qui vient quant à lui de l’aristocratie.

En terme de contexte, le mac est à peu près aussi formel que le pardessus, avec un historique fermement ancré dans le monde civil, et des lignes tout aussi minimalistes.

Un mac peut aussi être casual, comme le montre cette pièce de Junya Watanabe, chez The Next Door

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III Parka et duffle-coat: le grand froid

La parka (et a fortiori la doudoune) ne sont vraiment utiles qu’à partir de températures extrême, généralement en dessous des -15.
Les parkas sont faites pour être la couche protectrice la plus grosse et la plus chaude: les tissus sont plus lourds et on trouve beaucoup plus de finitions avec des élastiques pour une meilleure isolation (souvent au détriment de la silhouette générale, comme avec l’élastique du bas).

Nigel Cabourn est une référence pour les parkas et tire son inspiration d’explorateurs de renoms.

Pour une tenue strictement formelle, le duffle-coat est le véritable dernier rempart contre le froid. Il est généralement confectionné en Loden, une laine d’extérieure feutrée et complètement déperlante. Sa capuche et sa fermeture procurent une bonne isolation, tandis que les brandebourgs assurent également un bon côté traditionnel.
C’est vraiment le manteau à prendre si vous devez aller au boulot en costume dans un cadre ultra strict et qu’il fait -10. Gloverall est une bonne référence pour ça.

Une tenue entre héritage et hype, avec tartan blackwatch, double boucle, chaussettes rouges et blazer croisé. 

Une tenue typiquement preppy, autant avec la doublure tartan du duffle-coat, que le col boutonné et la cravate rayée. 

Une tenue Nigel Cabourn traditionnelle avec le costume trois pièces à chevrons, avec des revers courts et un duffle-coat oversize. 

Avec un costume trois pièce en grosse flannelle de laine, et éventuellement un gilet matelassé, vous êtes à peu près parés à tout.

Le gilet matelassé, un vêtement utile l’hiver et facilement portable s’il est peu épais, mais souvent sous estimé

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Valery

Fondateur de JamaisVulgaire, j'aime trouver des marques novatrices, au bon rapport qualité/prix et me demander en quoi elles apportent quelque chose dans le marché de la mode masculine.

Pour bien s'habiller, il faut comprendre le vêtement, mais aussi la marque et sa stratégie.

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