Guide ultime de la Longines Calatrava 23Z : une montre habillée vintage sous côtée en 2025

Quand une manufacture qui battait Rolex et Omega aux concours de chronométrie se retrouve bradée sur le marché vintage, les collectionneurs avisés flairent l’opportunité. Analyse d’une anomalie de marché qui pourrait bien vous enrichir de 60% en deux ans.


Imaginez payer une Fiat le prix d’une Ferrari des années 50. Absurde ? C’est pourtant exactement ce qui se passe aujourd’hui avec les Longines équipées du calibre 23Z. Une montre qui, dans les années 1950, rivalisait directement avec Patek Philippe et Vacheron Constantin — et les battait régulièrement en précision — se négocie aujourd’hui trois fois moins cher qu’une simple Omega de la même époque.

Cette dissonance entre valeur historique réelle et prix actuel ? Elle provient d’une méconnaissance généralisée. Longines détient le record absolu de récompenses en chronométrie : 10 Grands Prix internationaux, 28 médailles d’or. Pourtant, le marché vintage l’a oubliée, hypnotisé par des marques au marketing plus agressif.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Là où une Omega 30T2 basique franchit allègrement les 2 500€, une Longines 23Z — techniquement supérieure, esthétiquement plus raffinée — plafonne à 1 500€. Cette inefficience de marché ne durera pas éternellement. Les collectionneurs américains ont déjà commencé leur razzia. En Europe, nous sommes encore dans la phase d’accumulation discrète. Le moment parfait pour agir.

Vue macro du mouvement Longines calibre 23Z, illustrant le grand balancier à vis et les finitions des ponts
Vue macroscopique du calibre manuel Longines 23Z (années 1950), avec son grand balancier à vis assurant une inertie optimale et une régularité de marche exceptionnelle. Ce mouvement de 10½ lignes, battant à 18 000 A/h, témoigne de la qualité de fabrication Longines durant l’âge d’or de la marque – un réel calibre de chronométrie. On remarque également la présence de rubis sertis et de finitions soignées.

I. Contexte : un géant horloger et un calibre d’exception (1952-1958)

Longines au milieu du XXe siècle – une manufacture d’élite oubliée. Pour apprécier la valeur des Longines « Calatrava » des années 1950, il faut d’abord se départir des perceptions modernes. Longines, aujourd’hui positionnée comme marque haut de gamme mais accessible (sous l’égide du Swatch Group), était au milieu du XXe siècle une manufacture d’élite qui rivalisait avec les plus grands. Elle s’est illustrée dans les concours de chronométrie (Neuchâtel, Genève, etc.) en remportant d’innombrables prix, et affichait au milieu du siècle un palmarès unique de 10 Grands Prix internationaux et 28 médailles d’or pour la précision de ses montres. Des pionniers de l’aviation comme Lindbergh et Earhart ont choisi Longines pour la fiabilité de ses instruments de navigation, et non par simple placement publicitaire. Bref, Longines était alors l’égale de Patek ou Vacheron, reconnue pour sa qualité intrinsèque bien avant que l’image de marque moderne ne vienne occulter ce passé glorieux.

Cette dissonance entre prestige actuel et réalité historique crée aujourd’hui une opportunité : le marché sous-valorise souvent les Longines vintage des années 50. Dans les années 1950, une Longines valait bien une Omega ou une Rolex en termes de soin d’exécution. Savoir cela, c’est repérer une inefficacité de marché – et donc une aubaine pour le collectionneur averti.

Le calibre Longines 23Z – ambition et savoir-faire d’après-guerre. Lancé en 1952, le calibre 23Z est un mouvement à remontage manuel de 10½ lignes (23,3 mm de diamètre) et 3,5 mm d’épaisseur, équipé de 17 rubis, d’un balancier à vis et d’un spiral plat (ou Breguet selon les marchés). Il oscille à 18 000 alternances/heure et offre ~44h de réserve de marche. Dès sa sortie, il adopte le dispositif antichoc Incabloc, signe de modernité. Longines a investi massivement (à hauteur de 20 000 CHF en R&D et 25 000 CHF en outillage) pour développer ce nouveau mouvement après-guerre, plutôt que de se contenter d’améliorer un calibre préexistant. Cette démarche volontariste se retrouve dans la qualité de réalisation : le calibre 23Z présente un grand balancier à vis (de forte inertie, gage de régularité), une finition soignée des ponts, et une construction éprouvée. Il sera décliné en plusieurs versions : 23Z (petite seconde à 6h), 23ZS (seconde centrale, avec rouage additionnel, hauteur 4,6 mm), ainsi que 23ZD et 23ZSD avec calendrier (rares). En somme, le 23Z est le moteur d’une ambition technique : Longines entendait prouver qu’elle pouvait produire un calibre de très haute qualité même pour des montres habillées simples – pari brillamment réussi.

Publicité Longines de 1957 mettant en avant la précision et l’élégance de leurs montres
« La montre la plus honorée au monde » – Extrait d’une publicité Longines de 1957. Longines mettait alors en avant ses 10 Grands Prix et 28 Médailles d’Or, gages d’excellence chronométrique, ainsi que la richesse de sa collection de montres habillées.

Des Calatrava à la sauce Longines – élégance et sobriété. Le terme Calatrava désigne un style initié par Patek (réf. 96 en 1932) : montres rondes épurées, élégantes, avec cornes fines intégrées. Longines, dans les années 40-50, propose sa propre interprétation de ce classicisme. Boîtiers en acier de 35 mm (parfois 37 mm sur certaines références surdimensionnées), lunettes extrêmement fines, carrures élancées et cornes créatives : droites biseautées, incurvées ou même « fancy lugs » ouvragées. Le tout protégé par un verre plexiglas bombé, qui donne aux cadrans une lueur chaude et des distorsions agréables introuvables avec le saphir moderne.

Un exemple de Longines « Calatrava » vintage (années 50) en acier (~35 mm). On remarque la lunette très fine, ouvrant largement le cadran argenté à petite seconde, et les cornes élancées conférant équilibre et légèreté. Sobriété et pureté typiques du design Longines d’après-guerre.

Ces montres étaient d’une classe folle. 35 mm était un grand diamètre pour l’époque (beaucoup de montres habillées faisaient 32-34 mm). Aujourd’hui, ces proportions classiques reviennent en grâce et offrent une présence vintage idéale au poignet. L’attention aux détails était partout : logos à l’hourglass ailé appliqués sur le cadran, index en relief souvent facettés et rhodiés (captant la lumière à chaque mouvement de poignet), aiguilles dauphines ou alpha élégantes, et cadrans au graphisme épuré (parfois sector à sections concentriques, parfois à chemin de fer ou à index chiffres arabes selon les modèles).

En résumé, les Longines « Calatrava » équipées du calibre 23Z incarnent une vision particulière de l’élégance helvétique : celle d’une époque où Longines, au sommet de son art, proposait des garde-temps au dessin intemporel et à la qualité technique sans compromis, souvent supérieurs sur le fond à bien des montres aujourd’hui cotées trois fois plus cher. C’est cette réalité que le marché redécouvre peu à peu.

II. Analyse de marché : la preuve par les chiffres

Positionnement face à Omega 30T2 – le duel des titans oubliés. Sur le segment des montres habillées 1950s, la concurrente naturelle de Longines est l’Omega équipée du calibre 30T2 (et dérivés). Ce mouvement légendaire (30 mm, 15 rubis, 18 000 A/h) a été produit massivement dès 1939 et a été éprouvé durant la Seconde Guerre mondiale, ce qui nourrit sa réputation de robustesse. En face, le Longines 23Z de 1952 est plus récent, plus petit (23,3 mm) mais tout aussi performant. Techniquement, les deux sont d’excellents calibres « régulateurs » : fiabilité, précision, entretien aisé. Là où l’Omega 30T2 profite d’un prestige de marque actuel et d’un récit historique (les fameuses Dirty Dozen militaires par ex.), le Longines 23Z offre une qualité horlogère au moins égale, pour un coût sensiblement inférieur.

Découvrez les rares Omega équipées du calibre 30T2 sur Catawiki (une pièce d’histoire à portée de clic).

Exemplaire Longines cal. 23ZS (seconde centrale) de 1959 en plaqué or 10K. Le cadran champagne à index triangulaires appliqués reflète la lumière avec subtilité. Ce type de modèle, fréquent aux États-Unis via Longines-Wittnauer, illustre le haut de gamme accessible que Longines proposait – aujourd’hui sous-estimé par rapport aux Omega « simples » équivalentes.

Imaginez une montre élégante des années 1950, comme une Longines avec un mouvement 23Z, reconnaissable à son aiguille des secondes au centre. Ces modèles, souvent dotés d’un boîtier plaqué or et d’un cadran raffiné, représentaient à l’époque le luxe accessible. Particulièrement répandus aux États-Unis grâce au distributeur Longines-Wittnauer, ils étaient le symbole d’une qualité horlogère irréprochable.

Pourtant, aujourd’hui, ces montres sont éclipsées par leurs concurrentes directes, notamment les modèles “simples” d’Omega.

Un écart de prix qui ne se justifie que par la marque

Sur le marché de l’occasion, la différence de prix entre une Longines et une Omega de qualité équivalente est frappante.

  • Une Omega équipée du célèbre calibre 30T2 (un mouvement manuel simple et robuste) se vend généralement entre 2 000 et 3 000 €.
  • Une Longines 23Z comparable, avec des caractéristiques similaires, se trouve encore entre 1 000 et 1 800 €.

Cette différence de près de 50 % ne s’explique pas par une supériorité technique de l’Omega, mais principalement par la force de sa marque. En achetant une Omega, on paie en partie pour le nom. En choisissant une Longines, on paie pour la qualité intrinsèque de l’objet. Pour un collectionneur à la recherche de valeur réelle, la Longines est donc un choix beaucoup plus judicieux.

Un potentiel de valorisation important

L’historique des prix de la Longines 23Z montre une croissance stable mais modérée. Une montre qui valait environ 700 € il y a dix ans se négocie aujourd’hui autour de 1 500 €. Mais le plus intéressant est son potentiel futur.

Si le marché corrige cette injustice et reconnaît que la qualité de cette Longines vaut ne serait-ce que 80 % de celle d’une Omega (qui cote environ 2 500 €), son prix cible devrait atteindre 2 000 €. Une vision plus optimiste, la plaçant à égalité, la porterait même vers 2 500 €.

Partant d’un prix actuel de 1 500 €, cela représente une plus-value potentielle de 60 % ou plus. Cette réévaluation ne serait pas spéculative, mais simplement la reconnaissance de sa valeur historique et technique.

Le bon plan : chercher aux États-Unis

Pourquoi est-il plus facile de trouver ces montres à bon prix ? Une grande partie de l’offre se trouve en Amérique du Nord. À l’époque, le partenaire américain Longines-Wittnauer importait les mouvements suisses en masse et les assemblait dans des boîtiers produits localement.

Résultat : le marché américain regorge de modèles Longines 23Z, bien plus qu’en Europe. Pour un acheteur européen, il est donc très intéressant d’explorer les sites de vente américains. Même en ajoutant les frais de port et de douane, on peut souvent dénicher un exemplaire en excellent état à un prix final inférieur à ceux pratiqués sur le marché européen, où ces montres sont plus rares.

En résumé, la Longines 23Z est une opportunité pour l’amateur de montres : elle offre une qualité égale à celle de ses concurrentes plus célèbres pour un prix bien inférieur, avec un fort potentiel de valorisation à moyen terme. Des plateformes comme Catawiki sont d’excellents points de départ pour trouver des modèles souvent plus attractifs que la concurrence.

III. Guide d’achat : identifier la perle rare (budget < 1 800 €)

Passons du pourquoi au comment. Quelles références précises cibler sous 1 800€, et comment s’assurer de l’authenticité d’un exemplaire ?

Variantes smart-buy – quatre visages de la Longines Calatrava :

  • Sector dial argenté (années 40-50) : ces cadrans à secteurs concentriques et chemin de fer, très recherchés des collectionneurs, offrent un look scientifique art-déco. Longines a produit des sector-dials notamment sur la référence 6530-2 (cal. 23Z), qu’on trouve parfois baptisée « Calatrava ». Un cadran sector d’origine en bel état est rare et peut justifier un surcoût, mais reste souvent sous les côtes d’un sector Patek ou Omega d’époque.
Vintage Longines cal 23Z Calatrava Sub seconds
Un superbe exemple de Longines Calatrava vintage avec cadran “sector dial”.

Recherchez la rare Longines 6530-2 sur Catawiki (les modèles à cadran sector sont très prisés).

  • Cadran noir *gilt** (années 50)* : un cadran noir laqué à inscriptions dorées offre un contraste saisissant. Longines en a équipé certaines 23ZS export USA (souvent signées Longines Wittnauer). Par ex., la référence 9100 Silver Arrow de 1958 possède une variante cadran noir tropical. Ces modèles sont plus rares mais restent abordables. Attention toutefois : beaucoup de cadrans noirs vintage sont des ré-émaillages (repeints) – privilégiez ceux dont la patine atteste l’authenticité (léger craquelé, inscriptions gilt fines, etc.).
Longines Silver Arrow avec cadran noir

La mythique Longines Silver Arrow est parfois disponible sur Catawiki (une opportunité pour les collectionneurs avertis).

  • Fancy Lugs (années 50) : certains modèles se distinguent par leurs cornes particulièrement travaillées, dites fancy lugs. Ces cornes facettées, en forme d’éventail ou de goutte, apportent une touche baroque et très stylée, typique de l’exubérance du design des années 50. Une telle variante peut souvent être acquise pour environ 1 500 €.
Modèle Longines de 1955 avec cornes éventail
Un étonnant modèle Longines 1955 (cal. 23Z) à « cornes éventail » facettées, dites aussi fancy lugs. Ce style très années 50 apporte une touche baroque tout en restant élégant. Ce genre de variante peut être acquis pour ~1 500 €.
  • Cadran crème two-tone (années 50) : certains cadrans argentés ont vieilli en prenant une patine crème uniforme très chaude (« tropicalisée »). D’autres étaient bicolores d’origine : zone centrale satinée et pourtour azuré, comme sur la Longines Univers réf. 8135 de 1953. Ces two-tone offrent un look vintage irrésistible et peuvent encore se dénicher autour de 1200-1500€.
La Longines Univers avec son cadran “two-tone” original de 1953.

Découvrez les élégantes Longines Univers sur Catawiki (les versions two-tone sont particulièrement recherchées).

  • Boîtier or jaune/rose 18K : bien qu’au-delà de notre budget de 1800€, signalons les versions or massif. Par ex. la réf. 6982 (1962, cal. 23Z, or rose 18K) est une merveille absolue, souvent < 3000€ – ridiculement peu comparé à un équivalent Omega ou Patek en or. Si une opportunité se présente un jour un peu au-dessus du budget, cela peut valoir le coup de craquer (sans jeu de mot !) – la montée potentielle peut être encore plus forte.
Longines Calatrava, ref. 6982 in 14k yellow gold
Longines Calatrava, ref. 6982 en or jaune 14 carats.

Les versions en or de la Longines, comme la réf. 6982, se trouvent sur Catawiki (le luxe vintage à un prix encore accessible).

Checklist d’authentification (5 points-clés) :

Avant l’achat, il faut soigneusement examiner la montre. Voici les points à vérifier (surtout si vous chinez en ligne via des photos) :

  1. Logo Longines appliqué : Sur le cadran, le fameux logo à sablier ailé doit être une applique métallique (dorée ou rhodiée), bien centrée et fixée proprement. Red flag : logo peint ou mal droit → cadran refait.
  2. Index facettés appliqués : Les heures (hors chiffres arabes) sont généralement marquées par des index métalliques polis et biseautés. Ils brillent différemment selon l’angle. Red flag : index plats peints (signe d’un cadran repassé).
  3. Verre plexi bombé : D’origine, la montre a un verre en plexiglas hautement bombé (donnant une vue égérément distortionnée sur le cadran de côté). Red flag : verre plat (signe d’un remplacement par un minéral inadapté).
C. 1955 LONGINES Cal. 23Z Hand Wind 10K Gold Filled Fancy Lugs Dress Watch
Gros plan sur le mouvement manufacture Longines 23Z (ici un exemplaire de 1955, fraîchement révisé). On y voit le large balancier à vis (en bas), le pont de barillet signé « LONGINES WATCH Co SWISS », et le dispositif antichoc Incabloc (chaton du balancier). Toute incohérence ou marquage absent doit alerter l’acheteur.
  1. Mouvement cohérent : À l’intérieur, le calibre doit être marqué Longines et porter un numéro de série (gravé sur platine ou pont). Pour 1952-58, attendez-vous à une série ~8’500’000 à 10’500’000 (approx). Red flag : pas de n° de série, ou un mouvement sans signature Longines (swap douteux).
  2. Fond et références : Le fond de boîtier doit porter à l’intérieur les marquages Longines (et Longines-Wittnauer pour les modèles US). Les références « Xxxxx-X » doivent correspondre à celles attendues pour un cal. 23Z. Red flag : fond anonyme ou étiquetage étrange.

Astuces : Privilégiez les vendeurs avec photos nettes du mouvement et de l’intérieur du fond. Posez des questions précises (n° de série, diamètre exact). N’hésitez pas à demander l’avis de la communauté sur les forums, les connaisseurs Longines sont généreux de conseils et « ne laissent pas passer » un faux sans réagir.

IV. Risk & Reward : un pari sûr, vraiment ?

Acheter vintage n’est pas sans risques. Examinons honnêtement les downsides (points de vigilance) et les upsides (les récompenses potentielles) de notre pari Longines 23Z.

Risques matériels :

(1) Le plexi fissuré : les verres acryliques bombés peuvent avec le temps présenter des micro-fissures (craquelures internes appelées crazing). Une fissure franche expose la montre à l’humidité et doit impérativement conduire à un remplacement du plexi (opération simple et peu coûteuse chez l’horloger). Inspectez toujours le verre sous plusieurs angles de lumière. Le plexi a aussi tendance à se rayer, mais les rayures superficielles se polissent facilement (avec du PolyWatch). (2) Lume radium vs tritium : jusqu’en ~1962, Longines utilisait du radium pour les points luminescents (chiffres, aiguilles). Le radium, hautement radioactif, vieillit en brunissant et perdant sa luminescence. Après ~1963, c’est le tritium (faible radioactivité) qui prend le relais, souvent signalé par un “T” sur le cadran. Si votre montre a du radium d’origine, ça prouve un cadran jamais refait, ce qui est très positif pour la collection – mais manipulez l’intérieur avec précaution (faire démonter par un pro, éviter d’inhaler de la poussière de lume).

Risques marché :

(3) Liquidité / patience : la Longines 23Z n’est pas encore un modèle ultra-liquide. Une revente rapide au prix fort n’est pas garantie si vous changez d’avis en 3 mois. Ce placement s’adresse à ceux prêts à conserver la montre au poignet plusieurs années, le temps que le marché comble l’inefficience. (4) Montres bidouillées : Comme toute vintage, on trouve des 23Z en mauvais état ou mal restaurées. C’est un risque gérable par la prudence (checklist ci-dessus, vendeur réputé, etc.). L’auteur avoue s’être déjà fait avoir par un cadran repeint trop beau pour être vrai sur eBay – depuis, on ne l’y reprend plus !

Récompenses :

À côté de ces risques somme toute limités, les avantages sont considérables : (a) Plaisir horloger quotidien : vous portez un véritable morceau d’histoire de la manufacture de Saint-Imier, avec la satisfaction intime d’avoir vu juste là où beaucoup suivent aveuglément la hype. (b) Elégance intemporelle : une 35 mm Calatrava Longines passe crème avec un costume ou une tenue casual chic – ni trop petite, ni ostentatoire, c’est LA taille convoitée ces temps-ci par les amateurs de vintage. (c) Valorisation potentielle : on l’a quantifié, le potentiel de +60% en 2-3 ans n’est pas délirant. Et même sans attendre une flambée, la cote de ces montres monte lentement mais sûrement, à l’abri des bulles spéculatives – un investissement plaisir & réfléchi.

Conclusion

En conclusion, la Longines Calatrava 23Z incarne le smart-buy par excellence : pour un prix raisonnable, on obtient une montre de grande manufacture, élégante, fiable, qui surclasse objectivement bien des concurrentes plus chères. Bien sûr, elle demande un peu de curiosité (se renseigner, chasser l’exemplaire idéal, possiblement le faire réviser après achat). Mais l’effort en vaut la chandelle. Nous, passionnés, savons que la clef du collectionneur heureux est de dénicher ces objets à contre-courant, qui un beau matin ne seront plus « sous-cotés » du tout. Et quoi de plus grisant que d’avoir été pionnier à arborer une Longines 23Z 35 mm – la classe vintage incarnée – pendant que d’autres patientaient sur liste d’attente Rolex ? Ainsi va la loco de la hype : aujourd’hui en gare de Saint-Imier, demain il sera trop tard pour monter à bord… Bon voyage horloger, et n’oubliez pas de remonter votre Longines chaque matin (c’est un petit rituel fort agréable) !

En somme, oui, ce pari est sûr. Aussi sûr que possible dans le monde de la collection. La Longines 23Z, c’est un secret de gourmet que l’on se passe sous le manteau. Rassurez-vous, une fois la (double) boucle bouclée à votre poignet, vous vous surprendrez à sourire en coin en pensant à ceux qui ne savent pas. Et ça, c’est déjà une récompense en soi, non ? Quant au upside financier, nous en reparlerons dans quelques années… D’ici là, bonne chasse à tous, profitez bien de vos montres – et souvenez-vous qu’en matière de collection, la patience et la curiosité finissent toujours par payer. Que vous soyez d’accord ou non, n’hésitez pas à commenter et partager vos vues : la discussion est ouverte !

 

Valery

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