Disclaimer: La météo un peu aléatoire me pousse à vous proposer aujourd’hui un extrait du numéro 5 (qui aborde notamment les manteaux de mi-saison).
Cet article porte énormément sur la culture vestimentaire, mais vous découvrirez aussi quelques moyens de faire de bonnes affaires.
Sommaire
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Les pardessus et trenchs
Macintosh, l’ancêtre du trench coat
Retour en arrière début 19è, alors que le chauffage au gaz devient de plus en plus populaire.
Il était en Ecosse produit à partir de charbon: c’est ainsi que James Syme réalise en 1820 qu’un des produits dérivés du charbon était capable de dissoudre le caoutchouc
L’information est transmise à l’homme d’affaire Charles Macintosh qui utilise cet ce caoutchouc adhésif entre deux couches de tissus, afin de créer un manteau qui n’ait pas la texture de cire.
L’entreprise Charles Macintosh and co est ainsi crée, malgré un produit qui a de nombreux défauts: une odeur répugnante, une coupe de sac à patate. Avec la chaleur, le manteau devenait aussi collant que du miel tandis que le froid le rendait aussi rigide qu’une planche.
Les vapeurs dégagées lors de sa fabrication étaient en plus toxiques pour les ouvriers de l’usine. Le produit tomba en désuétude en 1830.
Après de nombreux progrès de fabrication, la marque Hellewell proposa un manteau mieux coupé dès 1954.
L’histoire marquante veut qu’on retienne le nom Mackintosh (avec un k) pour tous les manteaux de cette forme. L’entreprise
a depuis été rachetée par des japonais (d’où des coupes plus précises)
Aquascutum
1851, Manchester: alors que les Mackintosh ont marqué le départ de la production d’imperméables, John Emary développe
un modèle qu’il appelle Aquascutum. (littéralement, bouclier aquatique)
La marque produit rapidement pour les soldats britanniques: les manteaux arrivent quasiment jusque à la cheville et sont croisés.
Ce modèle est ainsi utilisé lors des Guerres de Crimée, la Guerre de Sécession, la guerre des Boers et la guerre russo-japonaise.
Burberry
C’est en 1856 que Thomas Burberry, alors jeune apprenti de 21 ans, ouvre sa première boutique à Basingstoke.
Il avait remarqué que les vêtements des fermiers étaient légers, chauds en hiver, respirants en été, ne serraient pas trop et se contractaient mouillés, les rendant plus resistant à la pluie.
Son objectif est aors d’appliquer ces propriétés à des vêtements plus urbains.
Au lieu d’utiliser de la laine et de la cire, comme chez Aquascutum et Mackintosh, il favorise la gabardine, un coton égyptien
imperméabilisé avant et après le tissage.
Il est léger, résistant, sans odeur et imperméable.
Ce tissu fût largement utilisé pendant la guerre des Boers et la Première Guerre Mondiale.
Outre l’histoire de la marque, vous pouvez aussi vous rendre sur le site de la marque http://artofthetrench.com qui
nous rappelle à quel point elle est liée à ce vêtement et à son histoire. De bonnes idées de looks sont disponibles.
C’est un basique intemporel, mais certainement pas à acheter au prix fort: vous pouvez vous en tirer à un tarif
bien plus raisonnable en friperies.
Si vous habitez à Paris (ou que vous pouvez vous y rendre régulièrement), pensez à faire un tour dans ces quartiers:
– Les Halles et les multiples friperies qui l’entourent
– Friperies Adom, au 56 rue de la Roquette, à côté de Bastille
– Episode et Killiwatch (la friperie la plus commerciale) de la rue Tiquetonne, près d’Etienne Marcel
– la friperie boutique Solidaire, 7 boulevards du Temple, métro Filles du Calvaires
– Vintage Desir, au 32 rue des Rosiers près de Saint-Paul (l’enseigne s’appelle Coiffeur)
– Kiss Me Olga, au 45 rue de Turennes, métro Saint-Paul (le rayon homme est dans l’arrière-boutique)
Les vêtements matelassés: historique
Husky, la marque initiatrice
Ils sont portés dès le Moyen-Age: on apprécie déjà leur légèreté et leur caractère isolant. La superposition constituée par les deux couches de tissu et le rembourrage (souvent de la fourrure ou du plumage) enferme l’air qui agit comme un isolant.
Le matelassage empêche également le rembourrage de se déplacer au travers du tissu.
Ces vêtements étaient aussi utilisés sous les armures pour les rendre plus confortable.
Ce n’est qu’en 1965 qu’un ancien pilote de l’US Air Force, Steve Guylas, fonde Husky (en référence à -forcément- son chien) et propose d’abord des gilets imperméables matelassés en polyester, prévus pour le tir.
Au vu du succès rencontré, il produit ensuite des vestes disponibles en vert pâle et en bleu marine.
Elles doivent leur célébrité à la Couronne Britannique: la Reine faisait par exemple de l’équitation avec une veste Husky au col
contrastant en velours marron.
La veste originale est fabriquée entièrement en Angleterre, 100% en nylon avec un rembourrage en polyester. Quelques boutons pressions, des poches et enfin un col et des finitions en velours aux poches.
L’entreprise Husky ayant été revendue, ces vestes sont à présent difficiles à trouver.
Mais pour du 100% nylon et du polyester, on peut dire que ce n’est pas une grande perte.
Privilégiez les marques britanniques
Les modèles les plus proches sont la Denham de Lavenham et la Liddlesdale de Barbour qui s’appuient sur des selles matelassées des années 1970, imperméables mais pas encombrants.
D’autres modèles sont disponibles chez ces marques, mais la plupart sont malheureusement en polyamide.
Lavenham propose une collection vintage avec laine, tweed et velours: elle est cependant plus chère et ses pièces sont plus lourdes.
Des modèles italiens existent chez Loro Piana, doublés en cachemire, mais on les trouve généralement à plus de 1000 dollars.
Aux Etats-Unis , Brook Brothers et Ralph Lauren en distribuent également à un prix prohibitif (900$ pour Brook Brothers).
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