Laisser la parole…
C’est ce que je fais assez rarement sur le blog lorsqu’il s’agit des créateurs: j’aime bien aller au fond des choses moi-même pour être certain de vous l’expliquer de manière simple mais complète.
Je fais ici une exception pour Alexandre, de chez Paris Yorker, qui a répondu à mes questions de manière très clair et concise sur l’univers du cachemire en général, pour que vous ayez une bonne vision d’ensemble au moment de faire votre choix.
En plus d’un expert sur le sujet, vous verrez aussi à sa manière d’expliquer les choses qu’il s’agit d’un véritable passionné qui parle avec émotion des subtilités de cet univers et qui s’est engagé dans un combat féroce avec les clichés et contre-vérités.
On va enfin évoquer sa marque, qui propose sûrement le meilleur rapport qualité/prix en terme de cachemire sur une offre de cols V et de cols ronds: un style très basique mais avec une belle diversité de couleurs et des finitions réussies
Sommaire
I L’UNIVERS DU CACHEMIRE: L’AVIS D’UN EXPERT, ALEXANDRE DE PARIS-YORKER
En plus des questions/réponses, vous trouverez une petite introduction dans chaque partie sur ce qui m’a motivé à choisir ces questions.
L’actualité du cachemire
Un article récent de Business of Fashion évoque la raréfaction du cachemire : Solving the cashmere crisis.
Le postulat de l’article est simple: il y a plus de moutons dans les troupeaux, donc moins d’herbe pour les nourrire. Les moutons sont moins alimentés et donc en moins bonne santé: de moins en moins de moutons ont un poil assez solide pour donner du bon cachemire. Pour compenser, on fait grossir les troupeaux et le cercle vicieux est lancé.
Comment rester dans un prix accessible face à l’augmentation du prix du cachemire et la raréfaction du cachemire de Mongolie ?
Alexandre: J’ai ici une précision à apporter en introduction : on parle beaucoup de « cachemire de Mongolie », alors que c’est inexacte. En réalité, 90% de la production mondiale provient de Chine ; la Mongolie représentant un peu moins de 10%. Cette fausse croyance a pour base un argumentaire marketing largement diffusé par les marques et distributeurs de cachemire : il est en effet souvent fait référence à la « Mongolie intérieure » lorsqu’on évoque la provenance du cachemire. C’est tout à fait vrai, mais inexacte, car cela laisse penser que l’on parle de la Mongolie, le pays. Or, la « Mongolie intérieure » est une région autonome… de Chine ! La Mongolie – le pays – étant par opposition parfois appelée « Mongolie extérieure ».
Dans un contexte où la Chine est associée au bas de gamme, les marques préfèrent donc jouer sur les mots, et parler de « Mongolie intérieure ». Ce qui est un peu dommage car le meilleur cachemire vient de Chine, et non de Mongolie !
Pour en revenir maintenant au sujet principal de ta question : il n’y a pas aujourd’hui de raréfaction de la production de cachemire ; le nombre de chèvres a même fortement augmenté depuis une dizaine d’années. Toutefois, la demande a explosé, ce qui a fait que le prix du cachemire s’est envolé. Aussi, bien que la production mondiale ait augmenté, la production de qualité, elle, n’a pas tellement progressé, et n’est d’ailleurs pas extensible à l’infini. Il faut savoir qu’un bon cachemire est notamment lié aux conditions météorologiques : pour obtenir un cachemire de qualité, il faut un climat rude comme on le trouve sur les hauts plateaux himalayens, où la température peut descendre à -40°. Il y a donc des impératifs géographiques : on ne peut pas faire du bon cachemire n’importe où ; or l’augmentation de la production s’est surtout faite grâce aux élevages en plaine, à faible altitude, là où il fait moins froid.
Chez Paris Yorker, nos dépenses vont directement dans du cachemire de qualité, qui a toujours été, lui, rare et cher: nous sommes préparés à une augmentation car il s’agit de toutes façons du principal poste de dépense de notre modèle économique.
Le cachemire: signe de qualité
Rien de surprenant dans ces deux questions dont les réponses vont vous donner des indicateurs solides pour vous repérer en boutique. (on entend un peu tout et son contraire sur les notions de douceur et sur le boulochage.
Quels conseils aurais-tu à donner à un lecteur en boutique pour reconnaître un bon cachemire qui ne va pas boulocher ?
Alexandre: Le principal conseil que j’aurais à ce sujet… est de ne pas se focaliser sur les bouloches ! Il est tout à fait vrai qu’un mauvais cachemire va énormément boulocher, et se détériorera rapidement. Toutefois, un bon cachemire peut aussi boulocher MAIS les bouloches disparaitront rapidement et définitivement au bout d’une dizaine de lavages. Inversement, certains cachemires de médiocre qualité ne boulocheront jamais ! Il n’y a donc pas de vérité absolue sur le sujet. Du moins, il n’est pas possible de juger un cachemire uniquement parce qu’il bouloche.
Vous n’êtes du coup pas censés en avoir besoin…
Si on veut vraiment comprendre pourquoi le cachemire est si souvent associé au boulochage, il faut s’intéresser à la fibre de cachemire. Si la fibre de cachemire est extrêmement fine (6 à 7 fois plus fine qu’un cheveux humain), elle est aussi moins longues que d’autres fibres comme le Mérinos. Une bonne fibre de cachemire fera 36/40 millimètres de longueur, alors qu’une fibre de Mérinos peut atteindre 70 mm. Pour former un fil pouvant être tricoté, il faut entremêler les fibres entre elles : on comprend alors que des fibres mesurant 40 mm de longueur seront moins solidement emmêlées que des fibres mesurant 70 mm ; les fibres de cachemire auront plus facilement tendance à se détacher, formant ainsi les fameuses bouloches.
Généralement, les cachemire « premier prix » utilisent deux types de fibres aux caractéristiques opposées : il s’agit soit de fibres très courtes (moins de 25/30 mm), soit de fibres très longues (plus de 50 mm) mais aussi très épaisses et peu qualitatives. Dans le premier cas, le cachemire sera très doux mais boulochera énormément ; dans le deuxième cas, le cachemire ne sera jamais très doux, mais il ne boulochera pas ou très peu (votre cachemire ressemblera là en réalité à une laine classique).
Un bon cachemire est donc le fruit d’un compromis entre longueur et finesse ; il est également le fruit d’un réel savoir-faire, car un cachemire de qualité sera, contrairement à ce qu’on pense, très résistant, en plus d’être si doux et beau !
Est-ce que la douceur du touché est un bon indicateur ou un faux ami ?
Alexandre: A priori, plutôt un faux ami ! Il faut savoir que lorsqu’un pull en cachemire est tricoté, il est alors très rêche : nous réalisons donc ensuite un traitement, qui vise à faire gonfler la maille, afin de la rendre douce. Ce traitement n’est ni plus ni moins qu’un simple lavage (en un peu plus fort), avec de l’eau et du savon. Historiquement, un cachemire neuf était toujours un peu rêche, car on considérait qu’il devait prendre le temps de s’adoucir avec les différents lavages ; les modes de consommation actuelles imposent que le cachemire soit doux tout de suite, et c’est la raison pour laquelle certains fabricants ont tendance à sur-traiter leur cachemire, afin de le rendre hyper doux, et donc hyper désirable en rayon.
Le problème est que plus vous voulez rendre votre cachemire doux, plus vous devez faire gonfler la maille ; or une maille gonflée trop rapidement va avoir pour conséquence de fragiliser les fibres de cachemire qui la composent. Ces fibres vont alors se briser plus facilement, et former de nombreuses bouloches…
Un cachemire neuf légèrement rêche n’est donc en réalité pas une mauvaise chose. Bien au contraire, cela constitue un petit plus qui fera que votre cachemire sera encore plus résistant ! Après, si la qualité du cachemire est bonne, un cachemire neuf peut dès le départ être assez doux, sans excès toutefois ; il s’adoucira avec le temps !
Les styles de cachemire dans le monde
On parle du cachemire mais il y a en réalité des cachemires, et les plus connus sont en particulier les écossais et les italiens. On a rarement vraiment explicité la différence entre les deux, c’était du coup le moment ou jamais de lever le doute.
Les deux types de cachemire les plus connus sont les cachemire italiens et écossais: quels différences dans les provenances, les procédés de production et le résultat final ? Pour quel style convient l’un ou l’autre ?
Peut-on simplement résumer cachemire écossais = rugueux et solide et cachemire italien = fin et plus précieux ?
Alexandre: Il est vrai que le cachemire écossais, historiquement, était connu comme étant rugueux et solide, tandis que le cachemire italien était plus fin, plus doux, plus précieux. La raison est simple : les italiens sont réputés pour savoir travailler le cachemire « peigné », tandis que les écossais s’étaient plutôt spécialisés dans le cachemire « cardé ». Il s’agit là de deux techniques différentes, qui aboutissent donc à un résultat différent. Les deux sont très qualitatives, mais généralement on retrouve du cachemire peigné pour des étoffes très fines, des écharpes… tandis que pour un pull on utilisera du cachemire cardé. Chez l’homme, on ne trouve quasiment que du cardé, car l’aspect est plus brut ; le cachemire peigné est lui plus brillant, plus lisse.
Johnston of Elgin’s
Cruciani
Aujourd’hui, on ne peut pas vraiment dire qu’il existe de réelle différence entre les filatures italiennes et écossaises, car la plupart maîtrisent aussi bien le cardage que le peignage. Vous entendrez juste parfois parler de « toucher italien », « toucher écossais », ou encore de « toucher rest of the world » : il s’agit toutefois uniquement du toucher du cachemire obtenu à l’issu du traitement (cf. précédent sujet), ce qui n’a rien à voir avec les procédés de production. Ainsi, un toucher italien sera doux, un toucher écossais sera rugueux, et un toucher rest of the world sera très très doux !
La couleur
Je ne le savais pas, mais toutes les couleurs ne se valent pas, en particulier le blanc qui recquiert une vraie pureté.
Peux-tu me reparler des procédés de production sur la couleur ? C’est bien le blanc qui est le plus rare et le plus cher à fabriquer ?
Alexandre: Il existe deux manières de teindre le cachemire : sur la bourre, c’est-à-dire sur le cachemire brut, ou en écheveaux, c’est-à-dire directement sur le fil, après cardage/peignage. Papi Fabio, notre filature italienne, teint le cachemire sur la bourre, car c’est ce qu’il y a de plus qualitatif : la teinture sera plus résistante aux poussières, à la lumière et autres agressions extérieures. Ensuite, la filature peut créer de nouveaux coloris en mélangeant plusieurs bourres aux teintes différentes : les possibilités sont alors très nombreuses !
Concernant le blanc, il faut impérativement un cachemire brut écru, blanc de blanc. Il existe en effet plusieurs teintes de cachemire brut : « blanc de blanc », blanc, brun, marron, gris. Il peut à chaque fois s’agir d’un très bon cachemire, quelle que soit la couleur, mais lorsqu’on souhaite proposer un pull blanc ou une teinte claire, il faut absolument travailler à partir d’un cachemire blanc de blanc, sans quoi il y aura des variations de teintes, et des points noirs. Le cachemire blanc de blanc étant plus rare, il est donc plus cher à l’achat ! Aussi, au moment de la mise en bobines, le travail de détection des impuretés sera plus exigeant, et donc plus long !
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II PRESENTATION DE LA MARQUE PARIS YORKER
1 La distribution
J’ai rarement pu rencontrer un obsédé du rapport qualité/prix et de la diminution des marges tel qu’Alexandre: la distribution est en ligne, avec peu voire pas de frais de commercialisation, et même des diminutions prévues de frais de packaging.
Perso, ça ne me dérange effectivement pas d’avoir un produit de très grande qualité dans un emballage moche et bon marché, du moment qu’il protège.(tandis que d’autres tiennent absolument à leur papier de soie et à leur carton vernis qui seront jetés de toutes façons plus tard, mais pour un produit de bonne qualité).
La mission d’Alexandre est d’apporter au client le plus de repères possible: si ce n’est plus un secret que le prix de vente n’est pas représentatif de la qualité. Alexandre veut quant à lui mettre en avant le notion du prix de la qualité, c’est à dire la part du prix de vente que la marque a consacré à la qualité de son produit. Sur un pull Paris-Yorker à 99€, 66, 10€ sont dédiés au produit.
Voici la répartition des frais qu’Alexandre m’a annoncé:
En ce qui concerne nos coûts de production, je dois encore faire une moyenne totale, tout cumuler, mais grosso modo il faut compter entre 45 et 50€ de matière première (variable selon la couleur et 13/15€ de confection (variable selon certaines finitions). Soit 66€ au total. Ces chiffres sont TTC, car le client réfléchit en TTC, donc je ne préfère pas le brouiller avec des histoires de HT etc. Normalement, un pull qui coûte ce prix à fabriquer se retrouver à 260/300€ en boutique physique ; a contrario, un pull vendus en boutique 99,90 € coûte 15/20 € à fabriquer.
Bref, sur un pull vendu 99 euros, ça fait une marge de 1.5. Fait assez unique: Alexandre m’a fait parvenir les chiffres à travers les factures de ses fournisseurs qui confirment effectivement son propos. Je n’ai rarement (voire jamais) vu une telle transparence.
2 La filature
Elle est réalisée dans une filature italienne réputée: Papi Fabio. A titre d’information, voici ses autres clients:
3 La matière
Contrairement à la plupart des cachemire dont la longueur est de 30mm, Paris Yorker propose du 38mm et 15,5 micromètres de diamètre (le diamètre dépend de la confection: 15-16 microns pour le fil cardé, 13/13.5 pour le fil peigné (car on enlève beaucoup plus de matière donc le fil est plus fin: le fil peigné est très rare mais se trouve notamment chez Loro Piana). Les pulls ne sont pas doux: ils sont mêmes rêches car très peu traités.
Il a tout de même été adouci sur les dernières années pour mieux répondre aux exigences des clients. En tant que passionné et puriste d’un cachemire qualitatif et résistant, Alexandre éprouve une certaine frustration par rapport à ces attentes plus court-termiste: plutôt que d’avoir tout de suite un cachemire doux mais peu qualitatif (une satisfaction immédiate), il est préférable d’avoir un cachemire plus rêche mais plus résistant et qui s’adoucira naturellement avec le temps (une satisfaction à plus long terme, comme quand on travaille un jean brut).
Petite citation d’Alexandre pour illustrer le propos:
Pour la petite histoire, j’ai eu des clients qui m’ont retourné leur commande en me disant que « ce n’était pas du vrai cachemire » ; à chaque fois j’avais beau leur expliquer, ils ne voulaient rien comprendre…! Déprimant !!
C’est vraiment le genre de tournures de quelqu’un passionné et confiant dans son produit, et qui a vraiment du mal à accepter qu’un client ne veuille pas lui faire confiance et préfère rester sur des a priori. (et je comprends bien Alexandre car j’ai parfois le même souci avec mes écharpes en soie sauvage et leur texture faite main, qui est tout sauf douce au début).
4 La confection
Disclaimer: je vous explique tout ça dans les grandes lignes, ce n’est pas non plus un article Wikipédia sur la confection du cachemire. Je préfère plutôt insister sur les principaux repères qui vous aideront à bien choisir en boutique. Paris-Yorker est très documenté là-dessus: vous trouverez les pages où vous rendre si vous souhaitez aller plus loin.
a La confection du tissu au sein de la filature
Les pulls sont tricotés en maille serrés, pour plus de résistance, et avec un tricotage diminué pour des coutures plus fines: le bords côte est doublé et le contour du col est tricoté directement dans le pull.
Paris Yorker travaille avec la filature Papi Fabio, riche de plus de 125 ans d’expérience. et apportant un savoir-faire rare sur la qualité de la matière, la confection et la couleur.
Deux processus ressortent: d’abord le cardage pour démêler les fibres et les débarrasser de leurs impuretés. Il s’agit ensuite de les filer pour obtenir des fils longs, plus solides et prêts à être tricotés. On va ensuite le retordre pour regrouper plusieurs brins filés pour obtenir un fil plus résistant. Chez Paris-Yorker, l’opération est réalisée une fois, avec donc deux brins filés. Alexandre vous en dit plus spécifiquement sur le retors ici.
Alexandre vous explique tout ici.
Le fil final est débarrassé des impuretés grâce à l’analyse d’une lentille optique. Enfin, le cachemire est revendu en bobines à des marques comme Paris-Yorker.
b La confection dans l’usine
Alexandre a choisit une usine en Bulgarie pour le montage du tissu. Voici comment il justifie son choix:
Alexandre: Pourquoi la Bulgarie ? Pour la qualité de leur travail, leur savoir-faire, et les investissements réalisés ces dernières années. Ce n’est pas pour rien si les pays de l’est sont devenus aujourd’hui très forts dans le prêt à porter. En témoigne l’installation d’une chaîne de production Louis Vuitton en Pologne. Durant mes visites dans les ateliers en Bulgarie j’ai d’ailleurs vu pas mal de marques françaises et notamment bretonnes ^^
5 Le style
Le style actuel est très simple, je laisse donc Alexandre reprendre la parole sur les évolutions qu’il voit pour la collection
Prévois-tu d’autres styles dans ta collection pour les prochaines saisons ? Comment as-tu travaillé les coupes de tes produits au départ et quels ajustements as-tu jugé nécessaires (selon ton ressenti et les feedbacks) au fur et à mesure des collections ?
Alexandre: Notre objectif à terme est de proposer une collection complète de basiques pour l’homme : col V, col rond, cardigan, sweat capuche, camionneur, col roulé, etc. Toutefois, nous avançons doucement, et préférons proposer peu et bien, plutôt que beaucoup de produits qui ne signifieraient pas grand chose ! C’est la raison pour laquelle nous proposons aujourd’hui uniquement deux styles différents : le col V et le col rond.
La coupe de nos pulls a évolué : au départ, nous souhaitions une coupe plutôt ajustée, taille haute, comme le fait Ralph Lauren avec son Black Label. Toutefois, certains de nos clients trouvaient nos pulls un poil trop « taille haute », trop « guindés » ; nous avons donc fait le choix d’ajouter 2/3 centimètres en longueurs de corps, ainsi que 2 cms en longueur de manches. Nous avons également légèrement élargi les dimensions. Il en résulte un pull plus confortable à porter, plus fluide. Les bord-côtes permettent de conserver une certaine tenue, mais la coupe actuelle autorise également une certaine décontraction.
Cela peut paraitre paradoxale, mais mettre au point le prototype d’un beau basique est très difficile ! On pourrait penser que c’est très simple, mais en réalité les ajustements à apporter sont nombreux, et aucun artifice ne peut venir soutenir un défaut de coupe : il faut donc être parfait !
III TEST DU PULL PARIS YORKER COL ROND BLEU ROI
Voici le pull qu’on a pu tester: si les styles sont limités, on a une variété de couleurs très appréciables avec des tons subtils.
Le col
On discerne bien une belle épaisseur au col qui est doublé pour plus de durabilité.
Les épaules
Des épaules plutôt nettes, et une couture qui va du col aux épaules vraiment bien renforcée.
Les manches
Les tenues
Il s’agit d’un pull col rond avec une coupe ultra basique: on peut difficilement se tromper là-dessus. Soyez juste vigilant sur la couleur et respectez votre contraste peau/cheveux. Ici, on a d’abord choisi une variation de bleu pour mettre en valeur les yeux du mannequin, et avec une cravate qui rajoute du contraste.
La deuxième tenue est plus casual: le pull est porté à même la peau avec un pardessus trois boutons simple de la marque Gatsby Paris (test à venir).
Conclusion
D’excellents basiques à un prix imbattables dans une marque gérée par un passionné. Le peu de style disponible est compensé par une belle variété de couleurs.
Formel: 5/10 (pas vraiment fait pour le boulot, sauf dans un casual friday très permissif)
Casual: 5/10 (ça peut passer avec un pantalon en flanelle gris clair)
Rapport qualité/prix: 10/10 (difficile de battre une marge aussi faible, il s’agit là d’un vrai puriste du modèle de distribution sans intermédiaire ni boutiques)
Prise de risque: 0/10 (à moins de prendre une couleur improbable)
Univers: Casual/Formel (ça dépend de la couleur)
Les pulls Paris Yorker sont disponibles ici à 99 euros.
Excellent article très instructif, merci 🙂
Merci pour cette découverte.
Tout d’abord, je
tenais à te remercier pour ton travail. Je passe au moins 2h par jour à lire
ton site, il faut dire que je suis en train d’améliorer ma garde-robe tant au
niveau du style que des matériaux. Il existe pas mal de sites mais c’est le
tient que j’ai retenu.
Grace à toi, j’ai donc découvert Paris Yorker et j’ai commandé un pull cachemire
reçu hier (en couleur camel, col en V) et c’est une superbe pièce. Le contact
par email est super sympa et la livraison on ne peut plus rapide.
Je ne peux que confirmer la coupe parfaite, la finition exemplaire, la douceur et
la sublime couleur du cachemire.
Sans toi, je serais toujours en train d’acheter des « pulls » en
coton croyant que je ne peux pas me payer du cachemire (et donc avoir
froid) !
J’ai commandé pas mal d’autres articles dans des marques que tu as présentées
et/ou testées, je ne manquerai pas de te faire des retours là-dessus aussi.
Un grand merci Valéry, pour partager ta passion avec intégrité et en nous
donnant une foultitude de détails cruciaux.
Excusez-moi, je viens de me rendre compte que Valéry est un homme…
Du coup, je ne sais pas si ce site s’adresse à la gente masculine …
Pour ma part, je suis très intéressée par les cachemires proposés par «Paris Yorker», hélas je suis bien loin d’une taille homme !
Pour tout dire, XS/S d’épaules, et peut-être S/M de poitrine, donc mm avec la plus petite de vos tailles messieurs. . . Je pense que ça restera trop large à mon goût (ps trop long et cintré).
Bref, si on peut éclairer ma lanterne et me réorienter ??
Merci par avance !!!