A votre avis, quel est l’un des sites qu’il faut le plus consulter pour rester stylé ? (et qui vaut tous les conseils de mode du monde).
Si vous avez répondu meteo.fr, vous avez gagné et vous aurez sûrement remarqué qu’on profite un peu partout d’un bel été indien (ou qu’on se prend le réchauffement climatique de plein fouet pour les moins poétiques et plus pessimistes d’entre vous).
Pas besoin donc de se prendre la tête pour avoir le plus chaud possible, et il faut justement faire attention à ne pas être trop habillé car en plus de ça, il fait bien humide et le combo trop de vêtements+chaleur+humidité est le chemin le plus direct vers le fail vestimentaire. Testé et approuvé par vos soins en étant ultra couvert vendredi dernier: ciel gris et pluie mais 20 degrés au thermomètre, qui l’eut crût.
Cependant, nous ne sommes pas là pour parler de la pluie et du beau temps: pour ces quelques semaines supplémentaires de températures clémentes, j’ai une nouvelle gamme d’écharpes toutes droit venues du Cambodge à vous proposer, et justement plein d’idées de tenues avec lesquelles les porter.
Il s’agit d’écharpes en coton cambodgien, avec teinture naturelle, et une texture brut comme je n’en ai encore jamais vues.
Elles étaient censées arriver début Septembre (oui, ça aurait été plus logique), mais elles sont arrivées avec un mois et demi de retard. Je vous explique de manière plaintive, voire rageuse, les raisons de ce retard en première partie (si vous détestez vous aussi Chronopost, vous allez adorer).
Les écharpes sont disponibles, en quantitées limitées ici:
Sommaire
I CONSEILS DE STYLE: L’INTERET DE PORTER UNE ECHARPE HOMME DANS UNE TENUE CASUAL EN AUTOMNE
1 Eclaircir la tenue
Pour cette tenue, j’ai choisi une chemise coton/lin Patrons, un sweat Benjamin Jezequel et le mac Percival. C’est une tenue qui joue sur les textures entre le chambray très épais de la chemise et le nid d’abeille du sweat: à cela se rajoute en plus le coton ciré du mac. Il faut une écharpe elle aussi avec du caractère pour bien s’intégrer dans un tel ensemble et ne pas avoir l’air trop fade.
Mais l’enjeu est surtout ici d’éclaircir la tenue: j’ai la peau claire et les cheveux plutôt foncés. C’est un contraste fort: ça doit se refléter dans la tenue, et ce n’est pas vraiment le cas ici sans l’écharpe car on a beaucoup de couleurs sombres. L’écharpe vient donc apporter une couleur un peu plus clair, mais dans un ton qui reste assez naturel, brut et authentique pour que ça reste cohérent. (on est d’accord, du rouge vif ou du jaune fluo ne seraient pas passés, même avec la texture la plus rugueuse du monde).
Cette couleur est de loin ma préférée: elle prends bien la lumière et mets bien en valeur la texture artisanale du coton.
2 Assombrir la tenue, rajouter du contraste et combler les vides
Ici, l’enjeu est différent: je porte une chemise foncée avec un sweat clair et un mac foncé. On brise ici la règle traditionnelle des superpositions, qui veut qu’on aille du plus clair en dessous au plus foncé par dessus: le sweat est un liant entre la chemise et le manteau et rajoute du contraste.
Il faut cependant éviter l’impression d’un grand vide de gris clair sous le manteau: l’écharpe fait donc office d’intermédiaire supplémentaire, et fait la liaison entre le sweat et le mac, en rajoutant encore du contraste.
Sur ce genre de haut gris clair, la couleur et la texture très particulières de cette écharpe sont bien mis en valeur:
3 Rajouter des motifs sans en faire trop
On est d’accord: il y a déjà pas mal de motifs entre le tartan blackwatch du mac et les carreaux de la chemise en flanelle de coton. Rien n’empêche par contre de rajouter un troisième type de motifs, pourvu qu’il ne s’agisse pas encore de carreaux, que la couleur soit différente et surtout que ça reste discret.
Lorsque vous voulez rajouter un détail supplémentaire à une tenue déjà très travaillée, attention à ne pas prendre une pièce trop forte et optez soit pour une texture, un motif ou une couleur originale, mais pas pour les trois à la fois.
L’écharpe ici convient bien à cet usage grâce à un motif plutôt simple, et à des couleurs calmes mais qui contrastent parfaitement entre elles: elles permettent tout de même d’assombrir un peu le sweat, comme c’était le cas dans la dernière tenue.
On est très loin des écharpes à rayures cheap fluo qu’on trouve chez Celio, le motif est ici beaucoup plus calme et réfléchi et permet à la texture très brut de bien s’exprimer.
4 Apporter de la lumière à une tenue un peu terne, sans tomber dans un rendu trop précieux
(pour info, j’étais habillé comme ça vendredi dernier, quand il faisait 20 degrés, j’étais ravi).
Une autre tenue qui joue beaucoup sur les textures et avec peu de contraste: le rendu est un peu sombre (même si le pull a de jolis nuances bleues et jaunes) et pourrait faire un peu austère. On peut rajouter une autre pièce plus lumineuse. Seul souci, on a encore des matières et textures très affirmées: tartan blackwatch (traditionnel héritage), chambray (workwear) et une maille avec une texture qui rappelle beaucoup les pulls Guernesey (dans un style marin et héritage donc).
On peut rajouter une pièce lumineuse, mais qui doit donc aussi avoir du caractère: c’est le cas de l’écharpe en soie Phnom Srok dans sa déclinaison cuivre.
Vous le voyez rien qu’en photo, c’est l’écharpe dont la texture est la plus affirmée. Elle est plus brut et rugueuse que les versions classiques et a légèrement plus d’imperfections dûes au fait main: ce n’est pas un signe de mauvaise qualité ou de fragilité et elle durera largement aussi longtemps que les autres.
Abstenez-vous par contre si vous ne supportez pas la moindre bouloche, ce n’est pas le bon produit pour vous.
6 Rajouter du volume, jouer avec les couleurs (et, accessoirement, rester au chaud)
J’étais à Londres il y a une dizaine de jours, il y faisait à un moment 7-10 degrés et je n’avais que mes écharpes en coton. J’ai du coup porté les deux ensembles, histoire d’éviter de chopper une énorme crève.
Il n’y avait pas grand chose à attendre de cette combinaison puisque une écharpe fine en coton ne tient pas très chaud, le double n’aurait a priori pas changé grand chose.
Pourtant, à ma grande surprise, ça passait plutôt bien, aussi bien en terme de chaleur que de style. Les deux couleurs se complètement parfaitement, et elles sont idéales pour donner un style un peu nonchalant (qui reste soigné vu qu’on est sur un contraste de couleur tout de même très subtil). Elles rajoutent aussi facilement du volume à la tenue.
La texture très brut et rugueuse rends ce port nonchalant d’autant plus justifié. Une bien bonne surprise donc pour continuer à porter ces écharpes un peu plus loin dans l’hiver.
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II Les écharpes en coton cambodgien JamaisVulgaire, avec teinture naturelle
1 Les modèles
Ils sont assez fins et ne vous tiendront plus vraiment chauds en dessous des 12 degrés: l’intérêt sera surtout esthétique si vous êtes bien couvert en dessous.
Il s’agit plus d’une écharpe de mi-saison.
L’écharpe rayée
Voici le rendu en studio, un peu plus clair qu’en réalité, mais qui vous permets de mieux vous rendre compte du motif de l’écharpe. (le contraste de couleurs en bas à gauche est simple mais fou, je n’en ai encore jamais vus d’aussi subtils, capables de jouer avec trois nuances de marrons sans en faire trop).
L’écharpe foncée
Voici le rendu en studio (qui est en fait moins représentatif de la réalité que les photos prises à l’extérieur:
L’écharpe claire
Voici sa couleur en studio, pour mieux se rendre compte de sa teinte sable très particulière, qui est parfaite pour les tenues casual un peu négligées:
2 La matière
Le coton et la soie khmères étaient autrefois réputés pour leur excellente qualité en Asie: les deux s’écoulaient très rapidement sur les marchés et étaient surtout distribués au Japon.
La colonisation a malheureusement favorisé la production d’hévéa, plus lucrative, et a délaissé le coton et la soie. Leur production ne reprends qu’au début des années 2000, après une stabilisation politique du pays suite au régime khmer rouge et l’invasion vietnamienne, et est appuyée par des investissements taiwanais.
Il s’agit d’une matière complètement sous-estimée, mais qui est en fait moins chère et de bien meilleure qualité que ses équivalents chinois, thaïlandais et américains.
La production est encore très artisanale, et est souvent gérée par des femmes qui s’en servent comme d’une activité complémentaire à la culture du riz: la texture est très brut mais ne bouloche par contre pas du tout.
3 La teinture naturelle
Comme sur toutes les écharpes JamaisVulgaire, ces écharpes sont teintes à l’aide de teintures naturelles: c’est grâce à elles qu’on obtient des tons introuvables autrement sur le marché français, en plus de très bien tenir aux lavages.
4 Disponibilité
Update 23/05: Il reste un stock d’écharpe très limité: vos commandes vous seront expédiées dès le 24/05.