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Test&Avis: Maison Du Temps, des montres accessibles, de bon goût et bien finies

Dans l’univers horloger, nous avons souvent tendance à croire qu’il faudrait débourser au minimum 1000€ pour acquérir une montre qui combine personnalité visuelle et exécution technique soignée. Et si cette idée reçue n’était qu’un dogme savamment entretenu par les grandes maisons ?

C’est justement le terrain de jeu qu’a choisi La Maison du Temps, jeune marque française fondée en 2021, qui s’attaque à cette zone grise où les montres oscillent souvent entre deux extrêmes : soit un design original mais une construction médiocre, soit une qualité acceptable mais une esthétique banale.

Ce qui m’a particulièrement interpellé lors de mon premier contact avec leurs créations, c’est cette capacité à proposer des pièces au style affirmé sans sacrifier les fondamentaux horlogers (acier 316L, verre saphir, mouvements éprouvés) – le tout à des tarifs qui défient la concurrence établie.

Comment cette jeune pousse française parvient-elle à proposer des montres au design évocateur des grandes références tout en maintenant un rapport qualité-prix remarquable ? La MTZETA Turquoise et la MTPHI Beige, deux modèles emblématiques de la marque, réussissent-elles le pari audacieux de démocratiser l’élégance horlogère sans compromis techniques majeurs ?

1. Contexte & Identité de Maison du Temps

Maison du Temps (souvent abrégée MDT) a vu le jour à Paris en septembre 2021 sous l’impulsion d’un jeune entrepreneur passionné, Hugo (ci-dessous, le fondateur). Dès le départ, la marque s’est fixé un cap clair : proposer des montres dans l’air du temps, bien construites, sans en exploser le budget.

On est d’accord: la proposition de valeur n’a rien d’original, mais rare sont les marques qui arrivent à l’executer aussi bien.

Cette ambition s’appuie sur un credo simple – « style, qualité et accessibilité » – qui se reflète dans chaque étape de conception : choix de matériaux sérieux (acier 316L, verre saphir), mouvements éprouvés (quartz japonais ou automatiques Miyota/Seiko) et designs inspirés des tendances actuelles. La Maison du Temps revendique ainsi une identité de « créateur horloger mode » où l’esthétique contemporaine rencontre le pragmatisme.

Fondateur de Maison du Temps posant, bras croisés, avec une de leurs montres au poignet.
Le fondateur de La Maison du Temps, portant l’une de ses créations au poignet (Source : Maison du Temps).

Sur le plan stylistique, MDT n’hésite pas à puiser dans l’héritage horloger tout en apportant une touche de modernité. L’équipe de conception – composée de designers, photographes, community managers, etc. – a opté pour un éclectisme maîtrisé : la marque propose aussi bien des montres squelettes ou à cœur ouvert que des modèles à affichage jour/date, des chronographes sport ou des petites trois-aiguilles habillées. Chaque collection porte un nom de lettre grecque (Alpha, Beta, Gamma…) ou de divinité, soulignant l’idée d’un univers cohérent où chaque ligne a sa personnalité.

Par exemple, les collections MTBeta et MTGamma explorent le style squelette, la MTEpsilon s’inspire des montres de plongée, tandis que la MTPhi que nous détaillerons plus loin se veut unisexe et minimaliste. La diversité du catalogue reste toutefois unifiée par des partis-pris communs : boîtiers en acier aux finitions satinées/polies, cadrans travaillés (motifs texturés, squelettes ajourés) et souvent une étanchéité d’au moins 5 ATM sur les modèles quotidiens. L’approche se veut résolument communautaire : MDT sollicite l’avis de ses clients via les réseaux sociaux et adapte régulièrement ses nouveautés aux tendances et aux retours du public.

Après deux ans d’existence, La Maison du Temps peut déjà se targuer d’un catalogue conséquent et cohérent. On y retrouve par exemple la MTZETA – une montre sportive à bracelet intégré qui est rapidement devenue un best-seller – ou encore la MTPHI, une élégante petite montre habillée mixte. La marque propose ces pièces dans différentes variantes de couleurs et de bracelets afin de plaire au plus grand nombre. Attardons-nous à présent sur ces deux modèles phares qui incarnent parfaitement l’esprit MDT : la MTZETA Turquoise Acier d’une part, et la MTPHI Beige Acier d’autre part.

2. Focus Produits : Deux références emblématiques

2.1 MDT MTZETA Turquoise Acier – Sportive intégrée automatique

Parmi les créations de La Maison du Temps, la MTZETA Turquoise s’impose comme une référence incontournable pour les amateurs de montres sportives contemporaines. Elle se présente sous la forme d’une pièce à bracelet intégré, dans la lignée des grandes sportives chic des années 1970, tout en arborant un coloris de cadran audacieux (un turquoise vif texturé) qui la rend immédiatement reconnaissable. Sur le plan mécanique, cette montre est animée par un calibre automatique japonais Miyota de la série 8200 – plus précisément le robuste 8215 à 21 rubis, battant à 21 600 alt/h et offrant 40 heures de réserve de marche. Ce mouvement, connu pour sa fiabilité, confère à la MTZETA l’attrait d’une « vraie automatique » pour un tarif contenu de 285 €.

Vue de face de la MTZETA Turquoise, montre automatique sportive à cadran turquoise.
La MTZETA Turquoise Acier, sportive automatique à bracelet intégré, se distingue par son cadran turquoise texturé et son design inspiré des icônes des années 70.

Dès le premier regard, la MTZETA Turquoise affiche une forte personnalité esthétique. Son boîtier en acier inoxydable 316L de 40 mm de diamètre présente une forme octogonale aux arêtes saillantes, rappelant certaines créations de Gérald Genta, tout en affirmant son originalité par une lunette décagonale (à 10 côtés) aux flancs polis.

Le reste du boîtier et du bracelet est traité en finition brossée, ce jeu de textures soulignant les facettes de la lunette et apportant de l’éclat sans ostentation. La montre dégage une impression de qualité sérieuse en main, notamment grâce à son poids conséquent (environ 180 g avec le bracelet acier), indice d’une construction robuste. Le bracelet intégré à maillons en forme de “H” alterne surfaces brossées et polies, et se ferme par une boucle déployante soignée.

L’ensemble boîtier-bracelet est harmonieusement intégré, donnant cette allure monobloc typique des montres sport-chic haut de gamme.

Gros plan sur le cadran turquoise texturé de la MTZETA, avec index et aiguilles luminescents.
Détail du cadran « nid d’abeille » turquoise de la MTZETA Turquoise : le logo étoilé remplace l’index de 12h, les index bâtons et chiffres arabes appliqués sont en acier, et l’inscription « Automatique » figure au-dessus de l’index de 6h.

Le cadran turquoise texturé est sans doute l’élément le plus accrocheur de cette MTZETA. Sa finition dite « nid d’abeille » consiste en un motif de petits hexagones en relief couvrant toute la surface turquoise vif. Ce décor original capte la lumière de façon dynamique et confère une vraie identité à la montre. Le pourtour du cadran est pourvu d’un chemin de fer des minutes précis et d’index appliqués en acier poli, de forme bâton, hormis aux positions cardinales : un 12 stylisé par le logo étoilé de la marque, un 6 en chiffre arabe, et un guichet de date encadré à 3h. Les aiguilles des heures et minutes, de type baton larges, ainsi que les index, sont dotés d’une matière luminescente (probablement du Super-LumiNova blanc) pour assurer la lisibilité nocturne. On note également la présence d’une aiguille trotteuse centrale fine. L’inscription « Maison du Temps » figure sous le logo de 12h, tandis que la mention « Automatique » est discrètement imprimée au-dessus de 6h, rappelant fièrement la nature mécanique du garde-temps.

La protection du cadran est assurée par un verre saphir plat, gage de résistance aux rayures dans un usage quotidien. Ce choix est remarquable dans cette gamme de prix (bien des concurrentes à tarif équivalent se contentent de verre minéral). Côté étanchéité, la MTZETA Turquoise est donnée pour 100 m (10 ATM), grâce à un fond de boîte vissé et probablement à une couronne également vissée.

Elle n’a donc pas peur de vous accompagner à la piscine ou en snorkeling occasionnel – une vraie sportive, bien plus qu’une simple montre de style.

Le fond de boîte est muni d’une ouverture transparente en verre saphir, permettant d’admirer le mouvement Miyota 8215 en action. On peut ainsi observer la masse oscillante gravée du logo MDT et les rouages du calibre automatique, une complication appréciée des passionnés qui aiment voir « battre le cœur » de leur montre.

Le fond transparent de la MTZETA laisse apparaître le calibre automatique Miyota 8215 et ses 21 rubis. La marque a soigné les spécifications : acier 316L, verre saphir et étanchéité 10 ATM sont gravés sur le pourtour du boîtier (Source : Maison du Temps).

Au porté, la MTZETA Turquoise dégage une présence certaine. Son diamètre de 40 mm et la largeur importante de son bracelet intégré lui confèrent une allure masculine et affirmée, sans être démesurément grande (le boîtier relativement plat s’insère bien sous une manche grâce à une épaisseur maîtrisée d’environ 11-12 mm).

Le turquoise du cadran attire inévitablement les regards et donne du peps à n’importe quelle tenue, tandis que le boîtier anguleux et le bracelet intégré suggèrent une filiation avec des garde-temps bien plus onéreux, ce qui flattera l’amateur éclairé. En somme, la MTZETA Turquoise réussit le pari d’offrir une montre automatique sportive accessible qui n’a rien d’ennuyeux ou de banal, et qui matérialise bien l’ADN de La Maison du Temps : créativité esthétique, qualité honorable et fonctionnalité réelle.

Une montre taillée pour le quotidien : la MTZETA Turquoise au poignet apporte une touche de couleur et d’élégance sportive, aussi bien avec une tenue casual qu’avec une chemise grâce à son profil relativement fin et son bracelet intégré confortable

2.2 MDT MTPHI Beige Acier – Montre habillée unisexe à quartz

En contraste de la MTZETA résolument sportive, La Maison du Temps propose avec la MTPHI Beige une montre habillée, épurée et de plus petite taille, pensée pour convenir aussi bien aux poignets masculins qu’à ceux des femmes. La MTPHI est décrite comme la première montre unisexe de la marque : son boîtier de 34 mm de diamètre en acier et son design minimaliste se veulent universels et intemporels.

Animée par un mouvement à quartz japonais (calibre Miyota) assurant deux ans d’autonomie, cette montre mise sur la simplicité et la fiabilité pour séduire un large public, tout en se démarquant clairement des montres « fashion » habituelles par des choix techniques et esthétiques plus haut de gamme.

Vue de trois-quart de la MTPHI Beige Acier, montrant le boîtier géométrique octogonal et le cadran beige à motif vague.
La MTPHI Beige Acier, une montre unisexe de 34 mm, combine un design géométrique original avec un cadran sablé beige texturé de vagues, le tout entraîné par un mouvement quartz Miyota fiable.

Au niveau du design, la MTPHI frappe par son boîtier octogonal inédit aux lignes tendues, qui lui donne une silhouette originale immédiatement identifiable. On pourrait la qualifier de « petite sportive habillée » tant elle emprunte certains codes aux montres sportives intégrées (forme octogonale, bracelet acier intégré avec maillons larges) tout en conservant des proportions contenues et une grande finesse, adéquates pour une montre habillée.

Le boîtier en acier 316L alternant brossé et poli s’inscrit dans une carrure tout en facettes, avec une lunette quasi rectangulaire à coins chanfreinés. Malgré son diamètre modeste de 34 mm, la MTPHI possède une présence visuelle appréciable grâce à la forme du boîtier et à un entre-cornes intégré qui prolonge visuellement le boîtier sur le poignet. Sa faible épaisseur et son poids d’environ 140 g avec bracelet en font une montre extrêmement confortable et discrète au porté.

Le cadran beige sablé de la MTPHI est parcouru d’un motif subtil de vagues concentriques, apportant du relief et du jeu de lumière sur sa surface autrement épurée. Cette texture évoque des dunes de sable ou des ondulations aquatiques et confère une touche organique à l’ensemble.

Les indications restent sobres : de fins index bâtons marquent la plupart des heures, complétés par des chiffres arabes aux points cardinaux (12, 3, 6, 9) pour faciliter la lecture. Un chemin de fer discret cerne le pourtour pour les minutes. À 3h, un guichet de date indique le quantième du jour sur fond blanc, une complication pratique rare sur les montres féminines habituellement – ici bienvenue pour un usage mixte.

Au centre, deux aiguilles dauphine élancées (heures et minutes) et une trotteuse fine balaient le cadran ; heures et minutes sont revêtues de matière luminescente afin de rester lisibles dans l’obscurité. Le nom de la marque « Maison du Temps » s’inscrit sobrement sous 12h. L’ensemble offre un visage clair, minimaliste, mais avec juste ce qu’il faut de détails pour ne pas sombrer dans l’ennui.

La MTPHI Beige fait preuve d’un soin de fabrication supérieur aux standards des montres fashion-quartz typiques (telles que Daniel Wellington, Cluse ou MVMT).

Son boîtier et son bracelet sont en acier inoxydable 316L massif avec des finitions alternées, ce qui lui confère solidité et toucher qualitatif, très différent du laiton plaqué ou des alliages légers employés par certaines marques bon marché.

Le bracelet intégré, ajustable via des maillons amovibles, se termine par une boucle déployante pratique. Enfin, bien que motorisée par un simple quartz, la MTPHI bénéficie d’une étanchéité de 50 m (5 ATM), suffisamment pour affronter sans crainte les aléas du quotidien (lavage de mains, pluie, voire douche occasionnelle), là où beaucoup de montres mode sont à peine résistantes aux éclaboussures.

Au poignet, la MTPHI Beige se fait discrète et raffinée. Grâce à sa taille de 34 mm, elle convient aux poignets fins et moyens, et son design unisexe permet de la porter aussi bien comme montre féminine élégante que comme montre masculine de style rétro (les hommes amateurs de petites montres vintage pourront y trouver leur compte).

Son style polyvalent – un cadran clair, un boîtier géométrique original mais sobre, un bracelet acier – lui permet de passer du casual au plus habillé sans difficulté. En version Beige, elle se marie aisément aux tenues neutres ou pastel. Notons que MDT décline ce modèle en d’autres coloris de cadran comme un vert menthe doux ou un violet lilas, chacun apportant une personnalité différente à la montre tout en conservant cette élégance minimaliste.

Version MTPHI cadran vert olive clair, montrant la variété des teintes proposées pour ce modèle unisexe.
La MTPHI est proposée en plusieurs coloris pour s’adapter aux goûts de chacun : ici la variante à cadran vert olive clair, aux nuances subtiles, qui illustre la volonté de la marque de sortir des sempiternels noirs/blancs des montres minimalistes classiques .

3. Comparatif & Valeur Ajoutée – Que valent-elles face à la concurrence ?

La MTZETA vs les références des bracelets intégrés et automatiques accessibles

Après avoir présenté en détail la MTZETA Turquoise et la MTPHI Beige, il est instructif de les situer face à leurs concurrentes directes afin d’évaluer leur rapport qualité-prix et la valeur ajoutée offerte par La Maison du Temps. Sur le segment des montres sportives automatiques « intégrées » à tarif accessible, on pense immédiatement à quelques modèles phares : la Tissot PRX Powermatic 80, la Citizen NJ015 « Tsuyosa », ou encore certaines Seiko 5 Sports récentes. Côté montres habillées à quartz, le marché regorge de modèles de mode (Daniel Wellington, Cluse, MVMT, etc.), mais peu tirent réellement leur épingle du jeu en termes de qualité. Voyons comment nos deux montres MDT se positionnent.

Tissot PRX Powermatic 80 cadran bleu, montre suisse automatique 40mm avec bracelet intégré.
La Tissot PRX Powermatic 80, ici avec cadran bleu à motif waffle, est une concurrente plus onéreuse (~700 €) mais offre un mouvement suisse 80h et des finitions exemplaires. Elle incarne la référence des sportives intégrées grand public (Source : Helzberg).

Tissot PRX Powermatic 80 : lancée en 2021, la PRX de Tissot a relancé la mode des montres à bracelet intégré abordables. Avec son boîtier de 40 mm en acier, son calibre automatique Powermatic 80 (80 h de réserve, spiral anti-magnétique Nivachron) et son design très inspiré des années 70, la PRX se pose en rivale sérieuse. Elle bénéficie du label suisse et de finitions haut de gamme pour sa catégorie (cadran gaufré, index appliqués luminescents, bracelet à maillons brossés/polis de haute qualité). Toutefois, son prix public avoisine 650–700 €, soit plus du double de la MTZETA. Cette dernière ne peut égaler le mouvement Powermatic en autonomie ni en raffinement (le Miyota 8215 est moins précis et ne possède pas le stop-seconde), mais elle se défend sur d’autres aspects : un design plus original (cadran turquoise contre les couleurs plus classiques de Tissot), une étanchéité équivalente (100 m), et même un verre saphir d’origine là où la PRX auto n’avait initialement qu’un saphir sans traitement antireflet. En somme, la MTZETA offre à un tarif bien inférieur une expérience visuelle et une qualité perçue étonnamment proches de la PRX – au prix, il est vrai, d’un mouvement moins évolué et d’un nom de marque moins prestigieux.

Citizen Tsuyosa NJ0151-53M, cadran bleu ciel avec loupe sur la date, boîtier 40mm et bracelet intégré acier.
La Citizen “Tsuyosa” NJ0151-53M (ici cadran bleu glacier) est une alternative de choix dans la catégorie des automatiques intégrées abordables (~300–400 €). Son calibre 8210 (similaire au Miyota 8215 de MDT) et son design élégant en font une concurrente directe de la MTZETA sur de nombreux points (Source : Citizen/Plus9Time).

Citizen NJ015 « Tsuyosa » : ce modèle du géant japonais Citizen a fait sensation en 2022 en proposant une montre automatique à bracelet intégré aux couleurs vives (jaune, vert, bleu ciel…) pour environ 300 €. Son boîtier de 40 mm aux formes douces, son cadran soleil avec loupe sur la date et son mouvement maison (calibre Miyota/Citizen 8210, 21 rubis) la placent en concurrence frontale avec la MTZETA Turquoise. Avantages de la Citizen : la crédibilité de la marque, une finition exemplaire (verre saphir avec loupe, index appliqués et bracelet de qualité), et un design déjà culte repris de certains modèles vintage Citizen. Cela dit, la MTZETA n’a pas à rougir : elle propose une étanchéité supérieure (100 m contre 50 m pour la Tsuyosa), un fond transparent (absent sur la Citizen) et un cadran plus travaillé (nid d’abeille vs sunburst uni). Sur le plan du mouvement, c’est match nul ou presque, les deux montres partageant une architecture Miyota 82xx (sans stop-seconde, 21 600 alt/h, ~40h de réserve). La Citizen a pour elle la renommée et la revente facile, la MDT se distingue par son exclusivité relative et son esthétique audacieuse. En définitive, pour un acheteur rationnel, la Tsuyosa semble un choix sûr, mais la MTZETA offre une proposition différente, pour qui veut sortir des sentiers battus tout en conservant l’essentiel des qualités.

Seiko 5 Sports SRPD55K1, montre automatique noire de style plongeur 42mm sur bracelet acier.
Un exemple de Seiko 5 Sports automatique récente (SRPD55K1, env. 280 €) : un design sport polyvalent, mouvement éprouvé (4R36 jour-date) et une exécution sans fioritures. La MTZETA offre un style plus “haut de gamme” pour un prix comparable, se positionnant avantageusement face aux Seiko 5 classiques (Source : Long Island Watch).

Seiko 5 Sports (nouvelle génération) : la célèbre Seiko 5 a été redéfinie en 2019 avec une gamme « Sports » qui remplace la vénérable SKX. On trouve dans cette collection des modèles automatiques autour de 250–300 €, de style plutôt plongeur ou militaire, dotés du calibre maison 4R36 (équivalent au NH36, 24 rubis, 21 600 alt/h, avec stop-seconde et remontage manuel, 41h de réserve). En termes de spécifications brutes, une Seiko 5 SRPD ou SRPG rivalise bien : même fourchette de prix que la MTZETA, mouvement un peu plus moderne (stop-seconde présent), grande fiabilité Seiko, et souvent 100 m étanche également. Toutefois, la comparaison met en lumière la proposition unique de MDT : là où une Seiko 5 offrira une excellente montre outil fonctionnelle mais au design assez courant (par exemple un cadran noir, lunette tournante graduée, boîtier rond classique de plongeuse), la MTZETA propose pour le même budget un style nettement plus ambitieux et original, évoquant des montres de luxe. Sa construction boîtier-bracelet intégré et son cadran élaboré la placent un cran au-dessus en termes de perception qualitative et exclusivité. Bien sûr, Seiko conserve l’avantage d’un réseau SAV mondial et d’une robustesse éprouvée, mais sur le segment style/valeur, La Maison du Temps marque des points en offrant ce design intégré rare à moins de 300 €.

La MTPHI vs les montres à quartz grand public

Passons au segment des montres à quartz élégantes, souvent dominé par les marques de mode. Ici, la MTPHI Beige vise directement la clientèle qui pourrait considérer un modèle Daniel Wellington Classic 36/40 mm, une Cluse « Minuit » 33 mm, une MVMT 40 Series, etc. Ces montres, généralement autour de 100 à 180 €, misent tout sur le look minimaliste, mais font de grosses concessions sur la qualité technique.

Montre Daniel Wellington Classic, cadran blanc minimaliste, boîtier or rose 40mm, bracelet NATO tricolore.
Une montre Daniel Wellington Classic – archétype des montres fashion minimalistes : design épuré, mais matériaux économiques (verre minéral, boîtier plaqué mince) et mouvement quartz basique. La MTPHI de MDT, bien que plus chère, offre une qualité nettement supérieure sur tous les plans (Source : Wikimedia/Unsplash).

Montres « fashion-quartz » (Daniel Wellington, MVMT, Cluse…) : ces garde-temps très populaires ces dernières années se caractérisent par un design très sobre (cadrans unis, presque sans graduation, boîtiers ronds fins) et un marketing puissant, mais souffrent d’une construction souvent légère. Par exemple, une Daniel Wellington 40 mm utilise un boîtier en laiton plaqué or très fin, un verre minéral, une étanchéité quasi nulle et un bracelet basique – le tout pour 150 € environ, la marge allant essentiellement à la marque.
Face à cela, la MTPHI Beige propose un boîtier en acier 316L massif bien fini, un verre saphir, une vraie étanchéité 5 ATM et un bracelet acier solide. Certes, son prix de 155 € la place légèrement au-dessus des DW et consorts, mais l’écart de qualité est flagrant en faveur de MDT. Sur le plan du style, la MTPHI réussit à conserver l’élégance minimaliste recherchée par la clientèle mode, tout en y ajoutant une originalité (boîtier octogonal) et une richesse visuelle (cadran texturé) que les montres fashion n’ont pas. Elle joue donc dans une catégorie supérieure pour un surcoût modéré – un peu comme si on comparait un vêtement prêt-à-porter basique à une pièce de jeune créateur de meilleure facture. Pour un acheteur avisé, la MTPHI offre un rapport valeur bien plus intéressant : on paie non seulement pour le style, mais aussi pour des caractéristiques tangibles et une durabilité accrue.

Au vu de ces comparaisons, la valeur ajoutée des modèles de La Maison du Temps apparaît clairement : la marque trouve un équilibre entre style et qualité où nombre de concurrents font soit l’un soit l’autre, rarement les deux. La MTZETA Turquoise, pour un tarif sous les 300 €, apporte le style intégré branché réservé d’ordinaire à des montres plus chères, sans trop sacrifier à la fiche technique (saphir, 100 m, bon mouvement). La MTPHI Beige, quant à elle, élève le niveau de prestation dans l’univers saturé des montres minimalistes grâce à un vrai souci de fabrication et de détails, justifiant amplement son tarif face aux montres de mode d’entrée de gamme.

4. Conclusion pratico-pratique

En résumé, que retenir de ces modèles et comment aider l’acheteur potentiel à faire son choix ? La Maison du Temps, à travers la MTZETA Turquoise et la MTPHI Beige, démontre qu’il est possible de conjuguer design tendance et fabrication sérieuse sans faire flamber la note. Chaque modèle possède des points forts et des faiblesses qu’il convient de rappeler pour guider l’amateur.

  • MTZETA Turquoise Acier : Ses atouts résident d’abord dans son esthétique audacieuse et polyvalente – un cadran turquoise vibrant qui donne du caractère, un design intégré chic qui évoque des montres bien plus exclusives, et une qualité perçue vraiment satisfaisante (boîtier/bracelet robustes en acier, verre saphir, 100 m étanche). C’est une montre idéale pour qui veut une automatique au look « haut de gamme » sans y mettre le prix, parfaite en utilisation quotidienne décontractée ou tenue business-casual. Elle conviendra bien aux poignets moyens à larges (son gabarit intégré de 40 mm peut sembler visuellement imposant sur un très petit poignet). Côté faiblesses, on mentionnera un mouvement Miyota 8215 un peu basique : il ne faut pas s’attendre à une précision chronométrique ni aux raffinements des calibres suisses (cette montre peut avancer ou retarder de ~20 s/jour, et sa trotteuse ne s’arrête pas lors du réglage). De plus, la couleur turquoise, aussi séduisante soit-elle, doit plaire et s’assortir – MDT propose d’autres variantes (noir, blanc, météorite, etc.), donc ne pas hésiter à choisir celle qui correspond le mieux à votre style. En définitive, le rapport qualité-prix de la MTZETA est excellent : à ~285 €, rares sont les montres offrant un tel combo design-traitement technique, ce qui en fait une option à considérer très sérieusement si vous cherchez une automatique originale sous la barre des 300 €.
  • MTPHI Beige Acier : Cette montre habillée unisexe brille par sa sobriété élégante et ses finitions soignées inhabituellement hautes pour sa gamme de prix. Ses points forts : un design minimaliste qui sort du lot (ce boîtier octogonal de 34 mm a beaucoup de charme et se distingue des boîtiers ronds ennuyeux), un confort de porté exemplaire grâce à sa finesse et sa légèreté, et une exécution sérieuse (acier 316L, saphir, bracelet acier, étanchéité 50 m) la rendant durable. Elle est idéale en montre de tous les jours pour un poignet féminin ou un poignet masculin adepte des montres discrètes vintage. Son style neutre permet de la porter aussi bien en contexte formel (tailleur, costume) qu’avec un jean/t-shirt pour ajouter une touche chic. Ses limites : en tant que montre à quartz, elle n’offrira pas le plaisir mécanique d’une automatique – son intérêt est vraiment dans le design et la qualité perçue, pas dans la complication. Les amateurs de grandes montres pourraient la trouver trop petite, mais La Maison du Temps a fait le pari du 34 mm assumé, qui revient d’ailleurs à la mode et convient à un très large public une fois essayé. Enfin, son prix de 155 € la place légèrement au-dessus des montres fashion basiques, ce qui pourrait rebuter ceux qui ne comparent que l’étiquette – mais la prestation supérieure justifie largement ces quelques dizaines d’euros d’écart. En un mot, la MTPHI offre à l’acheteur exigeant une alternative raffinée aux montres minimalistes grand public, avec un rapport qualité-prix imbattable dans cette niche.

La Maison du Temps réussit donc son entrée dans le paysage horloger abordable, en proposant des garde-temps au style affirmé sans négliger l’essentiel de la qualité horlogère. Bien sûr, à ces niveaux de prix, on ne rivalise pas avec les finitions d’une Omega ou la précision d’une Rolex – mais telle n’est pas la promesse. La promesse, c’est de donner du plaisir à porter une belle montre tendance, fiable et sans se ruiner, et de ce point de vue les pari(s) sont tenus. Avec un entretien minimal (pile à changer tous les 2–3 ans pour la MTPHI, révision du mouvement automatique tous les 5–10 ans pour la MTZETA si besoin) et le bénéfice d’une garantie 2 ans assurée par la jeune maison française, l’acheteur peut envisager sereinement son acquisition. Au final, que vous soyez un mordu de montres en quête d’une pièce au style original ou un néophyte voulant investir dans sa première « vraie » montre, La Maison du Temps offre avec la MTZETA Turquoise et la MTPHI Beige deux options au rapport plaisir/prix indéniablement attractif.

Valery

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