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Test&Avis The Initialist: la nouvelle marque intermédiaire qui rassemble minimalisme, technicité et héritage

Disclaimer: il s’agit d’un de nos rares tests en photo pendant cette période de confinement. On a fait avec les moyens du bord et les photos ont été réalisées par Gustave et son frère Léonard dans leur jardin, à Bordeaux où ils sont confinés.
On espère que tout se passe  bien pour vous et on attend le retour à la normale avec impatience !
Valéry

Vous le savez, on en a testées beaucoup des marques 100% digitales, sans intermédiaires (aussi appelées DNVB).

On est maintenant assez prudents sur le concept, car toutes ne proposent pas en pratique des produits si avantageux que ça par rapport au commerce traditionnel.

Nous étions donc logiquement assez sceptiques en découvrant The Initialist: elle coche beaucoup de cases sur le papier en termes de qualité de matières et de finitions, mais les prix me semblaient vraiment très bas.

Nous avons donc testé pour vous une sélection des pièces basiques de la marque, ainsi que sa pièce forte la M15 pour constater en pratique le rapport qualité prix.

I Une marque fondée sur une belle expérience

Comme dans beaucoup de domaines, c’est compliqué de proposer de la qualité en mode masculine sans avoir de l’expérience, et dans ce domaine en particulier également un solide réseau de fournisseurs, qui vous font déjà confiance.

En voyant les pièces proposées, il paraissait très compliqué que l’équipe derrière The Initialist soient de nouveaux acteurs. C’est davantage un niveau de qualité qu’on attendrait d’une équipe avec plusieurs années d’expérience (et ça se voit aussi dans les photos).

Et effectivement le fondateur de The Initialist, Charles Gaston-Dreyfus était effectivement aussi un des fondateurs de Geym.

Il s’agissait d’une marque de streetwear, qui s’appuyait sur un circuit de distribution classique, mais à l’époque déjà avec un gros travail sur les matières, et en particulier des matières techniques.

 

Du fait de cette expertise, on en déduit plus simplement la structure de la collection: un ensemble de basiques bien sourcé (matières japonaise, confection en Corée du Sud, Portugal et Inde pour le t-shirt) et une pièce forte technique.

La communication et l’esthétique générale est enfin minimaliste et fait un peu penser à un Maison Standards plus inspiré, avec des basiques plus pertinents et une identité plus marquée.

Une vidéo avec des gimmicks un peu mode, mais qui présente bien l’ensemble de la collection

II LA COLLECTION THE INITIALIST: TESTS ET RAPPELS

LA M51

Petit rappel sur les vestes militaires: M41, M51 ou M65?

Les vestes militaires portées aujourd’hui dans le vestiaire civil ont été développées entre la Seconde Guerre Mondiale et la guerre du Vietnam.
Si elles se ressemblent toutes au premier abord, on remarque pas mal de différences avec un peu d’observation. Ces différences ont mine de rien une influence sur le style des tenues:

De gauche à droite: la M41 (vraiment aucun intérêt esthétique), la M51 (plus travaillée, ici portée par Elvis avec un col chemise qui tient bien) et une M65 de chez Aspesi, au registre très casual. 

M41/M43: comme vous vous en doutez, elles datent de la Seconde Guerre Mondiale. Elles font plutôt penser à des blousons. La M41 est très minimaliste et ne dispose que d’une fermeture boutonnée.
La M43 quant à elle voit arriver quelques poches ainsi qu’un cordon de serrage.

La M51: elle fût développée pendant la Guerre de Corée et ne fût disponible qu’une quinzaine d’années puisqu’elle fût ensuite remplacée par la M65 lors de la Guerre du Vietnam.

Elle possède également un col chemise (assez mou sur les modèles originaux, qui peut être plus rigide sur les réinterprétations), des larges poches, un cordon de serrage.

La différence, c’est quelle possède cette fois-ci une fermeture zippée ainsi qu’un rabat à boutons pression afin de ne plus avoir à perdre de temps à boutonner sa veste (c’est le genre de détails qui font gagner des batailles). Cette veste sera par la suite doublée.

Il s’agit vraiment d’une veste de puristes des vestes militaires: elle est notamment portée par Elvis Presley pendant son service militaires.

la M65: c’est la plus connue. Elle est utilisée pendant la Guerre du Vietnam et est toujours produite: elle est particulièrement ancrée dans la culture populaire, en particulier du fait du nombre de films impressionnants sur cette guerre.
Elle est en revanche plus causal pour deux raisons:
– un col rond avec un zip afin d’accueillir une capuche dans la doublure
– des scratchs velcro pour fermer les poignets et le col
Bref, des détails utilitaires qui d’un point de vue strictement esthétique encombrent la pièce.

 

La M51 était donc un excellent choix de la part de The Initialist pour une première pièce d’outerwear. Voyons les caractéristiques de la pièce:

On devine bien à travers la vidéo une pièce de ville, avec ce qu’il faut d’héritage militaire, et surtout un col qui tient bien.

Coupe et matière

Il s’agit ici d’un coton italien hydrofuge: cette propriété est permise par un traitement sur le tissu.

Finitions

La doublure n’est pas en cuir mais dans un cuir végétal (pas un cuir au tannage végétal donc, mais un faux cuir réalisé à partir de plantes) qui contraste plutôt bien avec l’ensemble et donne une touche plus habillée.

Cordon de serrage: typique de ce type de pièce. C’est parfait en terme de polyvalence car ça vous autorisera à porter en dessous une grosse maille quand ça se refroidit, et à l’ajuster pour le porter par dessus un simple t-shirt une fois le Printemps arrivé.

Des boutons pression faciles à fermer

Le gros défaut des boutons pression, c’est parfois la difficulté à les fermer quand on a pas de prise dessus. La bande de tissu contrastante en polyamide permet ici d’avoir une bonne prise sur le bouton pour le fermer plus facilement.

On test rarement des blousons techniques donc je n’avais encore jamais vu ça, mais ça doit probablement être très rare dans cette gamme de prix.

 

Des poches de caractère

Chez JamaisVulgaire, on bavait un peu sur les sahariennes et vestes militaires de la marque australienne Informale (en particulier pour leurs poches en biais avec plis creux, qu’on n’avait pas vu ailleurs).

The Initialist propose aussi des poches de ce type, qui donnent beaucoup de caractère à la pièce, avec un pli creux qui apporte un côté habillé.

Conclusion sur la M51

C’est notre coup de coeur de l’offre The Initialist: à 115 euros, c’est imbattable pour ce type de pièce, fait au Portugal à partir de coton technique hydrofuge italien, avec des finitions et un côté techniques bien pensés.
C’est une pièce qui se portera très facilement dans une tenue casual habillée aussi bien que dans une tenue workwear plus décontractée.

La M51 est disponible ici à 115 euros.

La chemise denim

Dans cette gamme de prix et sur une chemise en denim, le piège est de trop vouloir s’inscrire dans un registre workwear, avec toutes les finitions qui vont avec (double poches poitrines avec coutures en W et j’en passe) et d’obtenir un résultat cheap (ce qui se voit tout de suite, surtout sur les boutons).

The Initialist a fait tout le contraire (et personnellement ça faisait longtemps que j’attendais une pièce comme ça): se concentrer sur la matière, se contenter de juste quelques finitions comme la poche poitrine et surtout opter pour des boutons pression qui donnent pour moi beaucoup plus de noblesse à la pièce.

La matière

Ici le denim japonais (de chez Sunwell) n’est pas trop épais (5,5oz) et autorise un porté casual et workwear, mais aussi des tenues habillées. On ne s’aventurera par contre pas à la porter en dessous un costume pour une tenue business. Les quelques finitions workwear (gorge apparente et poche poitrine) ne l’autorisent pas.

 

Les finitions

La poche poitrine est minimaliste et respecte le parti pris sobre de la marque sur cette pièce. C’est un subtil rappel de l’origine workwear de la pièce mais qui ne l’encombre pas inutilement.

Les boutons pression et fermeture avec gorge: avec ces types de boutons, j’aurais opté pour une fermeture principale sans gorge pour jouer à fond le côté minimaliste. Ici, les coutures contrastent légèrement donc la gorge reste relativement discrète.

Le col

On a ici un col rigide typique d’une chemise formelle. Une patte de boutonnage invisible pour le fixer aurait été parfaite en plus.

Conclusion sur la chemise en denim

Les marques qui proposent des basiques, c’est bien. Mais quand ces basiques apportent quelque chose qui n’existait pas sur le marché (et qui a toute sa place), c’est encore mieux.
C’est le cas avec cette chemise denim qui a su rester sobre sur les finitions (en se concentrant sur ce qui fait la différence, comme les boutons pression) pour mieux mettre en valeur une matière qualitative et surtout pour permettre une belle polyvalence sur le style.

La chemise denim est disponible ici à 85 euros. 

Le t-shirt en coton Pima

Voici un petit rappel sur le coton Pima: il désigne des cotons de grande qualité, avec des fibres extra longues. Ces matières viennent des Etats-Unis, d’Australie et d’Amérique du Sud et permettent un t-shirt doux et léger.

Il est ici en coton 185g, pour un bon tombé. Tout est assez basique mais très propre, avec une coupe slim polyvalente.

Conclusion

Pas grand chose à dire sur ce t-shirt excepté qu’il s’agit d’un bon moyen d’avoir une pièce en coton pima qualitatif pour pas très cher, grâce à une confection indienne.

Il est disponible ici à 18 euros

Conseils de style

Bien porter une chemise en denim dans un look militaire habillé

Début 20è siècle, cette tenue n’aurait pas choqué et n’aurait pas requis de se poser tant de questions que ça: après tout, le vestiaire militaire (pantalon gurkha) et workwear (chemise denim) sont faits pour aller ensemble.

Mais de nos jours, le pantalon gurkha (en particulier celui-ci, avec cette coupe et ces finitions) est davantage considéré comme une pièce habillée, voire sartoriale.

On ne peut pas donc le porter avec une chemise purement workwear, avec un denim ultra épais et chargée de finitions.

En revanche, sur une version plus minimaliste, qui est au premier abord beaucoup plus habillée, comme celle de The Initialist, ça ne pose pas particulièrement de soucis.

Voici donc la tenue pour laquelle Gustave a opté:

La chemise est pile assez habillée pour bien se porter avec ce type de finitions:

Bien porter une M51

La M51 se porte ici comme la pièce forte de la tenue: avec ses poches latérales, sa fermeture et son cordon de serrage apportent bien assez de détails pour se permettre d’être plus minimaliste sur le reste.

C’est pourquoi Léonard (le frère de Gustave) porte cette veste avec en dessous un simple t-shirt. Pour rester dans le thème militaire, il a opté pour un chino beige, ainsi que les Field Boots de chez Incorio qu’on avait testées dans un précédent article.

Valery

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