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JAMES BOND: PORTANT CE QUI SE FAIT DE MIEUX

James Bond, 54 années à l’écran, et l’espion anglais est toujours à la pointe de la mode

Si je vous demandais quel personnage de cinéma incarne selon vous le mieux la classe masculine. Et si je vous demandais quelle saga cinématographique bat tous les records de longévité et de popularité. Et si je vous demandais encore quel héros a su représenter au mieux la mode de son époque, et ce, tout au long des cinq dernières décennies. Et, enfin, si je vous demandais en quel espion anglais fictif vous voudriez vous réincarner. La réponse serait à chaque fois la même, James Bond (à moins que vous ne choisissiez Austin Powers pour la dernière question si vous êtes du genre plus éberlué). A travers ce dossier que je vous ai préparé, je souhaitais étudier l’évolution du style vestimentaire du célèbre agent 007 au fil des ans, voir ce qui avait changé et ce qui était resté identique malgré le changement des acteurs interprétant ce rôle éternel.

6 acteurs ont incarné James Bond au cinéma, et ce, au sein de, avec la sortie de Spectre il y a quelques mois, 24 films sortis sur grand écran. Autrement dit qu’une parfaite ressemblance entre le style de tous ces hommes est quasi-impossible. D’autant plus quand 53 ans séparent le premier James Bond, James Bond contre Dr. No, sorti en 1962, et le dernier, Spectre, datant de l’année dernière. Pourtant, de nombreux points communs existent entre Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig. La première est leur physique de brun ténébreux, seulement modifié dernièrement par les cheveux plus clairs et la carrure plus forte de Daniel Craig. Et bien sûr, tout ce qui a fait le succès, et la légende, de l’espion de la reine ont gardé une place prépondérante dans l’univers James Bond. Je veux parler ici des gadgets, des martinis et des James Bond girls. Mais ce qui m’intéresse dans cet article, c’est ce qui a changé, et évidemment plus spécifiquement d’un point de vue vestimentaire.

James Bond et le vestiaire

Il est à noter que ses habits ne sont pas les seules choses à avoir évolué. Vous pouvez retrouver la même progression dans ses voitures, de l’Alpine Subeam de James Bond contre Dr. No à l’Aston Martin DB10 de Spectre, mais aussi dans ses activités, ainsi alors qu’il jouait au baccarat dans le Casino Royale originale, il a été transposé au cinéma comme jouant au plus actuel Texas Hold’em .

Il serait sûrement possible d’écrire un livre sur un tel sujet tant celui-ci est riche et débordant d’anecdotes, mais je me contenterai pour le moment des évolutions les plus globales, ne me sentant pas encore l’âme d’un écrivain. Si vous voulez en savoir plus, je vous dirige de nouveau vers le super site (en anglais) thesuitsofjamesbond.com, qui regorge d’articles et de comparaisons sur les différentes tenues de 007.

L’espion anglais travaille son style au fil de ses interprètes

Pour plus de simplicité, nous allons comparer le style de James Bond par acteur, analysant un costume, un tuxedo, une tenue casual et une paire de lunettes marquants.

Sean Connery : James Bond contre Dr. No (1962), Bons baisers de Russie (1963), Goldfinger (1964), Opération Tonnerre (1965), On ne vit que deux fois (1967), Les diamants sont éternels (1971)

Sean Connery fut le premier à endosser le rôle de l’agent secret, et est souvent considéré comme le meilleur d’entre tous.

Dans Goldfinger, il apparaît avec un costume Anthnoy Sinclair, un trois-pièces marron, en tissu Prince de Galles, avec gilet, une cravate noire mince et une poche carrée. Il s’agit de la fameuse coupe conduit créé par Anthony Sinclair et qui connaîtra une popularité immense après la sortie du film.

Le premier tuxedo de l’histoire des James Bond, qui deviendra ensuite un accessoire aussi incontournable à l’agent que ses voitures de luxe, apparaît dans James Bond contre Dr. No. Il s’agit encore une fois d’une création d’Anthnoy Sinclair, avec un boutonnage simple, un nœud papillon mince, des manchettes en satin et un col châle. Le tout dans une coupe slim, avec une poche carrée.

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Pour la tenue casual, j’ai choisi, sans hésiter, l’incroyable peignoir bleu de Goldfinger, tout en confort et classe, avec ses manches courtes, son col en V, sa ceinture attachée et même une fermeture sur le devant. Un must inoubliable.

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Enfin, pour les lunettes, Sean Connery porte, dans Opération Tonnerre, des lunettes de soleil complètement noires, avec un style wayfarer et des broches orientées verticalement.

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George Lazenby : Au service secret de Sa Majesté (1969)

Il est probablement le moins connu de tous les acteurs ayant interprété James Bond, ne remplaçant Sean Connery que le temps d’un film.

Dans celui-ci, il s’affiche dans un costume gris avec une chemise bleue dessous, des revers plus larges, seulement deux boutons et une cravate normale. Ce costume se révèle être une adaptation légèrement modifiée de la coupe conduit.

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Cette fois-ci, le tuxedo est accompagné d’un reconnaissable maillot Frank Foster. Le boutonnage et le nœud papillon sont identiques, mais pas les poches qui sont désormais des poches à jets. De plus, le col est à revers pointu, et la veste est à double évent.

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La tenue casual est encore une fois plus que remarquable, puisque George Lazenby arbore un magnifique costume des Highlands, avec kilt, et un nouveau maillot Frank Foster avec un avant ébouriffé.

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Malheureusement, pas de lunettes de soleil dans Au service secret de Sa Majesté, mais un autre accessoire important qui est la valise en cuir Gucci, avec ses deux bandes vertes autour d’une bande rouge, sa boucle en or et ses doublures en rouge.

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Roger Moore : Vivre et laisser mourir (1973), L’Homme au pistolet d’or (1974), L’Espion qui m’aimait (1977), Moonraker (1979), Rien que pour vos yeux (1981), Octopussy (1983), Dangereusement vôtre (1985)

Roger Moore est donc le recordman des interprétations de James Bond, avec 7 films à son actif.

Son costume dans Vivre et laisser mourir est tropical, avec une veste longue et une cravate plus large que dans les films précédents. Ses poches sont battues et inclinées, et avec des évents latéraux profonds. Il est le premier costume de la série à avoir été taillé par Cyril Castle.

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Tuxedo splendide dans L’Homme au pistolet d’or, tout blanc et avec un double boutonnage, en soie dupion, et avec des revers extra larges. Un costume qui marquera les esprits, bien qu’il ne soit pas facile à assumer véritablement dans la vraie vie.

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Dans le même film, j’y ai trouvé sa tenue casual, avec une veste safari, mélange de lin et de soie, avec quatre boutons et une taille sur mesure, plus quatre poches ventrales. Son pantalon est de couleur sombre, et légèrement évasé.

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Enfin, dans Dangereusement vôtre, Roger Moore porte de très rares lunettes Bogner 7003, avec une monture en plastique blanc, et des branches et raccordements noirs.

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Timothy Dalton : Tuer n’est pas jouer (1987), Permis de tuer (1989)

Il est le second acteur à ne pas avoir laissé un souvenir impérissable dans le rôle de James Bond.

C’est dans Tuer n’est pas jouer qu’il porte ses meilleurs vêtements, comme cette gabardine beige en laine. Il est notable de remarquer l’absence de poche, et la présence de deux boutons ventraux. Le pantalon l’accompagnant est de la même couleur avec un double pli arrière.

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Son tuxedo affiche un col châle, avec un seul bouton ventral, mais quatre boutons de manchettes. A ceci s’ajoutent un nœud papillon en soie de satin noir, et un pantalon à double pli inversé.

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Toujours dans le même film se trouve la tenue casual, avec un blouson de cuir noir de longueur trois-quarts, un pull à col à ras, et un maillot à tissu d’Oxford.

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Pour les lunettes, j’ai sélectionné les jumelles faites sur mesure, avec ses lentilles servant de microscope, pour ne pas oublier que James Bond joint toujours l’utile à l’agréable.

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Pierce Brosnan : GoldenEye (1995), Demain ne meurt jamais (1997), Le monde ne suffit pas (1999), Meurs un autre jour (2002)

Alors qu’il ne se déroulait jamais plus de deux ans entre la sortie de deux James Bond consécutifs, il fallut cette fois attendre 6 ans pour voir une nouvelle aventure de 007. Et avec ce long laps de temps, le style de l’espion a aussi largement évolué.

Le costume Brioni de GoldenEye d’abord. D’une couleur bleutée, avec un boutonnage simple et au revers pointu, il se fermait avec deux boutons, et cachait dessous un gilet à six boutons. Il marquait une bonne rupture avec les costumes précédents.

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Le tuxedo de Le monde ne suffit pas, lui, était plus conventionnel, étant difficile de révolutionner un tuxedo. De style Brioni lui aussi, au boutonnage encore simple et au revers pointu, avec deux boutons, et accompagné d’un maillot Turnbull & Asser.

 

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Comme tenue casual, j’ai retenu le pyjama de l’hôpital dans Meurs un autre jour,  une blouse médicale classique du MI6, en coton et polyester gris. Même dans les situations du quotidien, James Bond porte ses vêtements avec classe. Une leçon pour nous tous.

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Enfin, les lunettes dans Le monde ne suffit pas, une paire de Blue No. 9048. Avec une monture noire, et des lentilles de soleil bleutées, elles ont en plus le mérite de voir les rayons X.

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Daniel Craig : Casino Royale (2006), Quantum of Solace (2008), Skyfall (2012), Spectre (2015)

Le dernier James Bond, qui avait été accueilli avec scepticisme à sa nomination, mais qui a depuis réussi à conquérir aussi bien le grand public que les puristes, malgré son physique légèrement plus carré que ses prédécesseurs.

Son costume Tom Ford, dans Skyfall, est une perfection. Plus cintré que les autres pour faire ressortir ses muscles, il porte des revers étroits, trois boutons de manchettes et un évent simple. De plus, il s’accompagne d’un pantalon gris à devant plat, et d’une chemise à dominance bleue.

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Le tuxedo de Quantum of Solace est lui aussi une création de Tom Ford, avec un col châle en soie noire, un revers pointu, un boutonnage simple avec un seul bouton, et une poche carrée en lin.

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Sa tenue casual est forcément celle qui a marqué la gent féminine dans Casino Royale, le très moderne short de bain bleu et noir de La Perla. Un tel accoutrement aurait été impensable au vingtième siècle pour le très distingué espion anglais, mais les mœurs ont suffisamment évolué pour se permettre un tel pari de style.

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Pour finir, les superbes lunettes de soleil Tom Ford Marko FTO144 vu dans Skyfall, avec une monture en argent, et des verres azur, ont elles aussi donné une nouvelle image au plus contemporain des James Bond.

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Vous voyez donc que James Bond, à chacune de ses époques, a toujours été à la pointe de la mode et du chic, aussi bien dans ses costumes que dans ses tenus plus décontractées. Il incarne depuis plus d’un demi-siècle la mode masculine et l’élégance, et ne devrait pas s’arrêter de si tôt.

Valery

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