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Test & Avis : Maison Piganiol, le patrimoine français du parapluie.

Aujourd’hui je vous retrouve pour parler d’un accessoire, et pas n’importe lequel : en effet, aujourd’hui on aborde le sujet du parapluie. A mon sens, le parapluie s’éloigne de la nature d’un accessoire, car il remplit une fonction pratique bien spécifique : celle de vous conserver au sec lorsqu’il pleut.

Maison Piganiol : le porte-étendard du parapluie français

De nos jours où l’on voit de nombreuses personnes préférer la capuche au parapluie, pourquoi encore s’encombrer avec un parapluie? C’est avant tout une question de formalité. Tout est une question de registre ! La capuche est sans conteste décontractée, et la porter dans une tenue habillée est tout aussi décalé que de porter un sac à dos avec un costume. Nous avons tous en horreur un faux pas stylistique qui nous saute au yeux dès que l’on voit, pour ma part c’est de voir un col de chemise avec une capuche, les deux ne vont tout simplement pas ensemble !
Alors certes, pas de capuches, mais l’industrie du parapluie a eu des belles avancées avec l’invention du parapluie rétractable, et pourtant aujourd’hui je vais vous présenter un pièce plus classique et luxueuse : le parapluie Henri de la Maison Piganiol

Piganiol, c’est avant toute chose un savoir-faire français bien ancré à Aurillac, la capitale du parapluie à l’origine de plus de la moitié de la production française. Fondée en 1884, la maison est toujours restée familiale depuis 1911. Au fil des générations, chaque nouveau membre a apporté sa contribution, que ce soit la construction de la nouvelle usine, l’exportation sur le marché japonais ou bien les investissements stratégiques dans les nouvelles technologies d’impression et de découpe laser. On retrouve donc une combinaison équilibrée entre un savoir-faire traditionnel centenaire et une vision tournée vers le futur. Enfin en 2009, la parution du livre dédié à cette industrie de Jean Piganiol, célèbre les 125 ans de la maison et cette dernière reçoit le sacro-saint label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) reconnaissant le savoir-faire et son importance en tant que dernier façonnier du bassin économique d’Aurillac.

 

Le parapluie Henri, le résultat d’un héritage familial et d’une fabrication traditionnelle

Tout au long de notre vie, nous accumulons des possessions et parfois nous devons les remplacer, parce que l’on souhaite avancer avec son temps (pour les nouvelles technologies), qu’elles sont abîmés, ou tout simplement parce qu’elles ne nous vont plus que ce soit en termes de goûts, ou dans le cas des vêtements parce que notre morphologie change ! Pourtant, il y a quelques rares objets qui peuvent se conserver toute une vie si l’on en prend soin, et que l’on peut transmettre. Lorsque l’on constate qu’aujourd’hui, nous fabriquons bien plus que nécessaire, parce qu’il est plus simple de remplacer que de traiter correctement ses affaires, je préfère me tourner vers des produits haut de gamme que je pourrais conserver le plus longtemps possible, quitte à avoir moins : c’est là que se croise ma passion pour les belles choses et ma conscience écologique. Avoir moins, mais mieux.
Vous aurez compris là où je veux en venir : pour un stylo plume, une montre ou dans ce cas ci un parapluie : nous n’avons besoin que d’un exemplaire de ces objets, et si tant est que l’on est prêt à s’y investir un peu financièrement ou pour en prendre soin, ce sont des objets qui nous accompagneront toute notre vie.

C’est pourquoi j’ai préféré la qualité d’un parapluie classique à la praticité d’un parapluie télescopique ! Le parapluie Henri, nommé d’après Henri Piganiol a été lancé en 2017 lorsque Jean, son fils, prend sa retraite et passe lui-même le flambeau à son fils, Matthieu. Sa particularité : il engage le savoir-faire technique, avec le montage anglais, qui se compose d’une seule et même pièce de bois pour la poignée et le mât. Plus difficile à réaliser et nécessitant un bois de qualité, c’est aussi le montage le plus élégant et le plus solide qui existe encore aujourd’hui.

 

Test de Maison Piganiol : le parapluie Henri monté à l’anglaise

Pour la liste de finitions, j’ai préféré les passer en revue en suivant le procédé nécessaire pour réaliser le montage du parapluie, avec toute la série d’étapes de sa fabrication :

  • Sélection de l’essence : ici de l’érable, reconnu pour être un excellent matériel à la fabrication de parapluies : il est monté en une seule et unique pièce de bois, depuis le haut du mât jusqu’à la poignée. Sur les montages plus modernes, il y a au minimum deux pièces, si ce n’est plus pour les modèles télescopiques, autant de jointure susceptible de lâcher ! La poignée est quant à elle recourbée, ce que je préfère pour pouvoir l’accrocher à mon avant-bras lorsque j’ai besoin d’avoir mes deux mains libres.
  • Impression de la toile : Piganiol a investi dans les nouvelles technologies, de telle sorte que les motifs sont imprimés numériquement. Pour le Henri, la toile est en 100% polyester, qui est pour une fois la matière la plus adéquate à utiliser grâce à sa résistance et à ses propriétés hydrophobes. Pas de motifs, mais une belle toile bleue avec de l’aspérité, avec des nuances rappelant une toile de denim délavée.
  • Patron : C’est l’étapes de la découpes des pans de toiles qui, une fois tendus entre les baleines, vous protégeront de la pluie. C’est une étape nécessitant une grande précision pour que le parapluie ait la forme la plus équilibrée possible
  • Pique : C’est l’assemblage de tous les pans, avec une couture qui doit être extrêmement solide et bien réalisée pour pouvoir supporter les ouvertures successives du parapluie et la tension à laquelle elle est imposée. C’est également à ce moment que l’on va coudre l’attache qui permet de conserver les baleines serrées contre le mât lorsque votre parapluie est fermé.
  • Aiguillettes : Ce sont des petits embouts métalliques creux voués à accueillir l’extrémité de la baleine cousus sur la toile. C’est généralement eux qui font défaut sur les parapluies bas de gamme, où la baleine vient percer la toile et rendre votre parapluie inutilisable
  • Carcasse : C’est le montage des baleines entre elles et du mécanisme sur le mât ! C’est l’une des étapes les plus difficiles à réaliser et garantes de la longévité du mécanisme et de la fluidité de l’ouverture. Par ailleurs, une ganse rouge est apposée pour protéger le mécanisme et le mât.
  • Baleines : Elles sont au nombre de 8, tout à fait classique. D’ailleurs, ce composant tient son nom de l’origine du parapluie, car à l’époque les parapluies étaient fabriqués avec des fanons (les « dents ») des baleines. Aujourd’hui bien sûr tous les mécanismes sont en métal !
  • Arrêteur ou Arrêteuse : C’est l’étape finale, où la toile est attachée aux baleines grâce à des points d’arrêts
  • Embout métallique : Au bout du mât est apposé un embout plat en métal qui protège le mat
  • Broderie : Pour ce modèle, le nom « Henri » est brodé sur la toile, souligné par les trois couleurs nationales bleu, blanc et rouge
  • Dimensions : 91cm de long et 97cm de diamètre lorsqu’il est ouvert, les proportions sont idéales pour être suffisamment grand pour être protégé des flots ou accueillir quelqu’un près de vous, sans pour autant prendre des proportions démesurées qui le rendraient encombrant.
  • Fourreau en toile : Un détail qui ne fait pas partie de parapluie en lui même mais que j’ai trouvé vraiment pratique ! C’est une pochette en toile, percée pour que l’embout dépasse, avec un cordon que vous pouvez serrer. Cela permet non seulement de ne pas inonder l’endroit lorsque vous arrivez à destination, mais aussi de pouvoir le porter en bandoulière si finalement le temps est plus clément ! Je l’ai beaucoup utilisé avec mon trench qui a des pattes aux épaules et qui calent parfaitement le cordon. Attention cependant à ne pas l’utiliser trop souvent avec vos manteaux et vos vestes construite

 

Conseils de style : porter un parapluie comme un gentleman anglais

Malheureusement (ou heureusement pour notre photographe) le temps a été au beau fixe lors du shooting, donc pas d’une grande utilité lors des photos. Cela dit ne vous inquiétez pas, j’ai eu l’occasion de le tester pendant plusieurs semaines depuis ! 

Bien que le temps ait été clément le jour du shooting, cette tenue sied parfaitement à l’utilisation d’un parapluie ! Vous reconnaîtrez certainement l’inspiration du film Kingsman qui quitte rarement mes tenues, avec ce costume en flanelle croisé que nous avons testé dans cet article. Aussi au niveau des accessoires, j’ai joué à fond la carte bordeaux, avec la cravate ainsi que les souliers avec une patine colorée que dont vous pouvez retrouver l’article ici.

Pour les parapluies, vous n’avez pas trop de soucis à vous faire en ce qui concerne le registre, c’est un accessoire avec lequel il est difficile de faire un faux pas, en particulier avec une toile unie comme celle-ci. Cela dit en ce qui concerne les motifs, je suis assez réservé excepté pour les rayures, auquel cas il ne faudra pas négliger les couleurs ainsi que l’épaisseur de celles-ci

Avis sur Piganiol : le parapluie made in France

Plus le temps passe, plus je me rends compte l’importance d’investir dans des accessoires de qualité, car a priori aucun de vos changement morphologique ne devrait vous empêcher de les utiliser toute votre vie si tant est que vous y faites attention. Piganiol propose des parapluies réalisés dans les règles de l’art, et cela fait plaisir de pouvoir soutenir le savoir-faire français des Entreprises du Patrimoine Vivant !

arthur

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