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Test&Avis Manufacture: une mesure en ligne simplifiée grâce à l’intelligence artificielle, et des matières techniques de pointe

Vous le savez, chez JamaisVulgaire, on aime les marques de fabricant.

Elles possèdent l’expertise produit et proposent ainsi un excellent rapport qualité/prix: nous les aimons encore plus lorsqu’elles ont un bel e-commerce et qu’elles cherchent à rationaliser leur production en fabricant à la demande.

Je ne voyais pas de concept capable d’aller encore plus loin, jusqu’à ce que je sois contacté par Manufacture, la nouvelle marque en propre des usines Formens, un des plus gros producteur de costume européens.

Et avec Manufacture, c’est un vrai bond en avant de plusieurs années que j’ai pu voir: au-delà de commandes en direct et de fabrication à la demande, on parle aussi de mesures prises à partir de photos smartphone, d’intelligence artificielle, et de tissus ultra-techniques.

I MANUFACTURE ET FORMENS

1 Formens, qu’est ce que c’est ?

Si vous me lisez depuis longtemps, vous devinez mon soulagement de pouvoir enfin vous parler explicitement de Formens: cette fameuse usine française située en Roumanie, dont les chaînes de montage ont été conçues par Alberto Caruso.

Ca fait depuis 2015 que j’attendais ça, lorsque je vous parlais de Louis Purple (qui était la première marque en propre de Formens).

L’usine de Botosani fabrique pour une variété étonnante de marques de luxe et de tailleurs demi-mesure français (facilement les 2/3 des tailleurs ont au moins une de leur gamme réalisée chez Formens). Et en plus de ça, elle fabrique également à présent pour des DNVB connues comme Asphalte.

Voici une petite vidéo de présentation de son savoir-faire:

Attention cela dit, il faut bien garder à l’esprit que le cahier des charges d’un costume à 300€ d’une DNVB ne sera pas du tout le même que celui réalisé par un tailleur et vendu 1500€.

Et on pourra aussi avoir des marques grand public de luxe vendre à prix d’or des costumes avec un cahier des charges très peu exigeant.

Bref, j’avais été un peu déçu que Louis Purple ne se développe pas davantage (surtout en ligne) et j’attendais avec impatience de voir du neuf du côté de cette usine: et c’est chose faite avec Manufacture.

2 Le parcours de Gérard Losson: une aventure entrepreneuriale inspirante

J’ai pu rencontrer pour la première fois Gérard à la soirée d’ouverture de Louis Purple, à laquelle était également présent Alberto Caruso: il était extrêmement fier de me montrer les finitions sartoriales ultra pointue de la gamme Louis Purple en entoilé complet (et il y avait effectivement de quoi être fier vu le prix de vente).

Et j’ai ensuite pu le retrouver à Botosani, lorsque je distribuais des costumes Louis Purple dans le cadre de la Tenue Parfaite où il m’a alors raconté tout son parcours entrepreneurial pour arriver à la tête d’un des plus gros producteurs de costumes européens, en partant de rien, à seulement une quarantaine d’années.

Il s’agit d’un parcours extrêmement inspirant, de quelqu’un qui a sut tirer parti des mutations de la fin des années 90 pour préserver les savoirs-faire français, et bâtir une industrie pérenne, pointue et qui paie bien ses employés dans une Europe de l’Est à peine sortie de la Guerre Froide.

Un très bel exemple d’entrepreneur émérite et résilient, qui a su voir et tirer parti d’un contexte favorable: il n’était donc pas étonnant qu’au-delà de Louis Purple, il cherche à créer une marque en propre à la hauteur de Formens et qui innove véritablement.

Ce qui n’est pas expliqué dans le podcast, c’est aussi que Gérard vit à Botosani, avec un appartement aménagé dans l’usine, et qu’il passe tous les matins vérifier lui-même les chaînes de production. Un engagement et une discipline beaucoup plus rares qu’on ne le croit parmi les propriétaires d’usine.

Pour avoir une bonne idée des mutations de l’industrie sur ces dernières années, je vous recommande chaudement d’écouter le podcast ici.

3 Manufacture

Aux prémices du projet, je croyais surtout à une version online de Louis Purple, avec un léger relifting. Manufacture innove bien plus que ça, et dans de nombreuses directions différentes.

a La prise de mesure: photographie et intelligence artificielle

Le concept est simple: il n’y a pas de taille. Il vous suffit simplement de rentrer votre hauteur, votre poids et de prendre une photo plein pied de face et de profil (avec certaines conditions toutefois, on y revient plus bas).

Toutes ces données sont ensuite analysées par une intelligence artificielle, qui va les croiser avec la base de données gigantesque de Formens (souvenez-vous, c’est l’usine roumaine qui produit pour 2/3 des tailleurs français: il y a donc énormément de données sur lesquelles s’appuyer).

Une fois ces données moulinées, Manufacture va pouvoir sortir un costume à vos mesures.

Je vous sens déjà sceptique à la lecture de ces lignes, et pour être tout à fait honnête je n’y croyais pas tout à fait. Mais je me disais en même temps que si quelqu’un avait les moyens d’exécuter correctement un concept aussi audacieux, c’était bien Formens (rappelons le encore une fois, un des plus gros producteurs de costume en Europe).

Mesures en photo, intelligence artificielle, machine-learning…toute cette technologie me fait penser à Atelier NA !

Marquons également une petite pause une minute car je vous vois aussi inévitablement faire la comparaison avec Atelier NA, et c’est aussi ce qui m’est venu à l’esprit.

Les différence sont en fait fondamentales:
– Atelier NA n’était pas maître de son outil de production
– La machine 3D était un outil marketing qui n’était pas connectée à l’outil de production
– la prise de mesures était effectuée par des tailleurs pas assez formés

Bref, Atelier NA n’avait ni les données, ni les épaules, ni le savoir-faire tailleur pour mener à bien son concept sur la durée.
J’avais personnellement pu tester un costume à la boutique historique rue Saint-Honoré: et j’avais été satisfait car c’est un de leurs tailleurs les plus expérimentés qui s’est occupé de moi. C’était malheureusement très loin d’être le cas pour toutes les boutiques qui ont ensuite ouvert à un rythme effrénné avec des tailleurs plus junior, dont les prises de mesure manuelles n’étaient pas optimales et ne prenaient pas en compte les mesures de la machine 3D.

FitApp

Plus de 1000 costumes par jour sont produits dans les ateliers de Formens: je ne connais pas la proportion exacte de costumes en demi-mesure.

On imagine facilement que sur une dizaine d’années d’activité en mesure, des centaines de milliers de costumes en demi-mesure sont sortis de cette usine.

Je vous laisse imaginer la somme de données faramineuse à exploiter.

Encore faut il avoir un outil pour le faire: c’est là qu’entre en scène Valentin, ancien directeur adjoint de Formens depuis toujours passionné d’informatique et qui a développé sa société d’intelligence artificielle et de machine-learning: AIT (pour Artificial Intelligence Tailoring).

Cette société développe FitApp: une application qui à partir de deux photos (une de face et une de profil) va pouvoir scanner votre corps.

Evidemment, il faut prendre certaines précautions pour que les photos soient exploitables, mais le tutoriel est extrêmement complet.

Cette application a encore quelques limites:
il est obligatoire d’être deux pour la prise de photo afin d’avoir le bon angle
il est aussi préférable de le faire en sous-vêtement, pour que les contours de votre corps soient les mieux délimités possibles.
Je l’ai personnellement fait avec une chemise et un pantalon à mes mesures, et le résultat a été bluffant. Si vous n’avez pas de vêtement en mesure près du corps, c’est déconseillé.

 

Ensuite, avec simplement votre taille et votre poids, elle va en déduire vos mesures, en s’appuyant sur toutes les données de Formens. 

Evidemment, c’est aussi la nature du fit qui fait tout, et FitApp pose les bonnes questions pour vous aiguiller (sans que ça soit trop long ni trop technique).

N’oubliez pas non plus qu’en plus de produire les costumes en demi-mesure, c’est aussi Formens qui fournit aux tailleurs les questionnaires à remplir pour les costumes de leurs client: leur expérience est donc encore inégalable à ce niveau (au moins en Europe, et probablement dans le monde entier).

Si le sujet vous intéresse davantage, je vous encourage chaudement à consulter cette vidéo de présentation de Valentin: un très beau parcours de self-made man pour cet ouvrier roumain qui a commencé sur les chaînes de Botosani avant de gravir peu à peu les échelons et de se former à l’intelligence articielle.

Il connait donc par coeur toutes les étapes du processus de fabrication d’un costume et sait exactement comment y faire intervenir l’intelligence artificielle de manière pertinente et utile:

Vous êtes sceptiques ?

Vous avez la possibilité découvrir la marque et de vous faire assister pour la prise de mesure en vous rendant directement dans la boutique du 37 avenue des Ternes à Paris ou chez un partenaire de Manufacture en Province

Si vous achetez en ligne, deux scénarios sont possibles dans le cas où le résultat ne serait pas satisfaisant:
– vous habitez à Paris: vous pourrez vous rendre au flagship Manufacture (ancienne boutique Louis Purple) au 37 avenue des Ternes pour que les retouches soient prises en charge gratuitement
– vous n’habitez pas à Paris: les retouches sont prises en charge dans un budget de 70€. Il vous suffit de vous rendre chez votre retoucheur favori, de prendre une photo avant et après la retouche et de l’envoyer à Manufacture, avec la facture, pour vous faire rembourser.

A noter que Manufacture prévoit d’ouvrir de nouer de nombreux partenariats avec des commerces multimarques indépendants sur les prochains mois dans les grandes villes de province.

b Le processus de fabrication à la commande

Tout comme pour Maison Lener, on évite les stocks inutile en passant par une fabrication à la commande: le costume Manufacture est livré 28 jours après votre commande.

c Eco-responsabilité et traçabilité

Le constat de Manufacture est simple: on ne peut pas continuer éternellement à acheter ses vêtements à l’autre bout du monde. Pour autant, le coût de la production en Roumanie augmente et le niveau de vie y est tiré vers le haut: il faut donc favoriser cette production plus européenne et durable avec des artisans qualifiés et bien payés.

Au-delà de cette question, Manufacture mets aussi l’accent sur la traçabilité et l’eco-responsabilité des matières. Ainsi, un indice est affecté à chaque tissu en toute transparence: certains ont un indice  bas car aucun autre meilleur substitut n’a été trouvé pour le moment.

Ici pour le tissu Sitip de la chemise testé:

Et ici pour le tissu Maggia du costume:

d Les gammes Active, Héritage et Mariage

C’est en discutant avec de nombreux tailleurs, et aussi des agents de drapiers italiens assez connus qu’on se rend compte d’une tendance de fond: le costume est de moins en moins porté.
D’une part du fait d’un dress code moins exigeant, mais aussi pour des questions de confort et de changements en termes de mobilité: s’il était facile de s’habiller en costume en se déplaçant en voiture, ça devient plus pénible (à moins de connaître ses matières et constructions sur le bout des doigts) quand on est en vélo, ou quand on veut prendre le métro en été.

Trouver un tissu confortable (qui ne limite pas les mouvements), thermorégulant, qui ne se froisse pas , lavable en machine et qui soit résistant devenait donc un impératif pour s’adapter à cette nouvelle vie urbaine.

Manufacture propose donc une gamme complète dans des tissus techniques: Maggia, Reda Flexo, Takisada, Loro Piana déperlant , Sitip (pour les chemises).

C’est cette gamme que l’on va tester ici: je ne vous cache pas que je ne suis pas le plus enthousiaste quand il s’agit de porter du 100% synthétique sur moi mais, encore une fois, j’ai été étonné.

II TEST DE LA GAMME ACTIVE

Avant de commencer, notons que les finitions sartoriales les plus pointues ne sont pas présentes sur cette gamme. Il est tout de même possible de se faire un peu plaisir en tant que puriste avec des revers d’une taille correcte (8,5cm) ou encore des pinces sur le pantalon.

1 Le costume du futur Roma Jersey technique bleu nuit en tissu Maggia

Le costume du futur Roma est disponible ici à 490 euros

a Le tissu Maggia

Il s’agit ici d’un jersey 85% polyamide et 15% élasthane. Voici ses propriétés:
– il est stretch (dans les 4 directions)
– respirant
– lavable en machine à 30 degrés
– il n’a pas besoin de repassage si vous le laissez sécher sur cintre

Malgré sa composition, c’est un tissu pointu qui coûte cher et qui est surtout très difficile a travailler: même Formens a du réinvestir dans de nouvelles machines pour s’adapter à ce genre de tissus extensibles (machines à triple entraînement, coutures extensibles etc).

Pour la petite histoire, Maggia est un drapier italien en activité depuis le 18è siècle, spécialisé dans la fabrication de jersey.

Enfin, il s’agit d’un tissu 260g/m: un poids moyen 4 saison donc. Je ne le recommande cela étant pas en dessous des 10 degrés (comme tous les tissus 4 saisons au final).

En revanche je suis très curieux de le porter au Cambodge sous 35 degrés. Je suis convaincu qu’il est extrêmement confortable surtout dans les climats les plus chauds et humides.

C’est au touché et au porté qu’on est le plus surpris.

Le touché

J’ai déjà vu des costumes entièrement en tissu technique synthétique: le tissu est désagréable, il est en particulier très sec (car il n’a pas les graisses d’une matière naturelle).
Ici, le tissu est à la fois doux, mais plus exactement soyeux, comme une vraie matière naturelle: c’est assez déstabilisant.

Le porté

Je n’ai pas couru autour d’un stade comme le monsieur sur la vidéo, j’ai par contre tout de même fait un peu de sport à la nouvelle boutique Manufacture, sans jamais me sentir gêné dans mes mouvements (et sans avoir spécialement de coup de chaud après, même si bien sûr il ne s’agit que de quelques tractions).

Rappelons aussi que c’est un jersey (un tissu utilisé donc pour les sweat-shirts): le tombé reste tout de même très satisfaisant.

b Le fit

Comme je vous l’ai dit, je n’avais pas respecté à la lettre les instructions de FitApp et j’avais pris les photos avec chemise et pantalon. Il y avait donc une incertitude sur le résultat final, et je vous déconseille de faire pareil chez vous.

Voici les toutes premières photo que Julien a prise, lorsque j’ai enfilé la veste:

J’ai souvent un pli sous la nuque sur les vestes demi-mesure produites chez Formens: il n’y est même pas ici.

Et voici le costume porté en entier. Malheureusement le pantalon s’est un peu accroché sur mes mi-bas en haut du mollet sans que je le remarque, ce qui l’a fait remonter.

c Les finitions de la veste

J’ai choisi d’aller à fond dans le confort et le côté déstructuré (et je vous recommande de faire de même avec un tel tissu), voici donc les finitions que j’ai retenu:

Parementure américaine: idéal pour une veste légère.IL n’y a donc rien dans le dos à part une légère doublure.

Doublure en mesh: j’ai choisi le mesh pour aller à fond sur le côté technique, c’est ce qui va pour moi permettre d’optimiser la capacité du tissu à réguler ma température.

Le montage: il s’agit du thermocollé premium de chez Formens, ce genre de tissu technique perd toutes ses propriétés avec une vraie toile

Revers large cran droit 8.5 cm: c’est la largeur maximale, elle est très respectable surtout pour ma carrure

 

d Les finitions du pantalon

Là-aussi, j’ai voulu aller le plus loin possible dans le confort, tout en gardant quelques détails sartoriaux:

Base moderne, jog pants avec une pince: je ne pensais pas qu’on pouvait mixer les deux, mais ça rend plutôt bien. Cette version jog pants est en tout cas très confortable. La pince quant à elle est plutôt discrète.

Malgré la présence d’une pince, il s’agit en revanche d’un pantalon sans pli frontal.

Poche arrière zippée: pour aller là aussi plus loin dans le côté technique, les zips sont discrets et n’enlèvent rien au côté habillé du pantalon.

2 La chemise du futur Jersey Eco blanche

C’est pour la chemise que j’étais le plus sceptique: c’est un vêtement directement en contact avec le corps et donc plus exigeant à la fois en terme de fit et de matière. J’avais donc hâte de voir ce que pouvait donner du 100% synthétique porté à même la peau et dont les mesures étaient calculées avec deux photos.

a Le tissu Sitip

Il s’agit d’un mélange 73% polyester recyclé certifié GRS et 27% élasthane et là encore, je suis extrêmement surpris par le touché doux et soyeux de la chemise, qui n’a pas grand chose à voir avec du synthétique classique.
Et, immédiatement après l’avoir enfilé, je sens tout de suite qu’elle est vraiment respirante: encore une fois je suis certain qu’elle fera un malheur dans les pays aux climats humides, comme le Cambodge.

En termes de propriété, elle est hyper stretch (c’est à dire dans toutes les directions), respirante, à séchage rapide et ne nécessite pas de repassage.

Pour la petite anecdote, Gérard, fondateur de Formens, voyage depuis quelques temps régulièrement avec et sans prendre de chemises de rechange: il lui est déjà ainsi arrivé de laver à la main la chemise le soir à l’hôtel dans le lavabo, avec du savon tout simple, puis de la laisser sécher sur cintre (en fermant évidemment bien tous les boutons pour que la chemise reprenne forme naturellement) et de la récupérer dans un état impeccable le lendemain.

Sitip n’est pas un drapier connu: et pour cause, c’est un spécialiste de l’activewear qui propose normalement des tissus pour le vélo, la course à pied etc. Là encore, c’est extrêmement nouveau de pouvoir utiliser ces tissus pour des chemises car cela nécessite de lourd investissements en termes de machines.

b La coupe

Un seul défaut, la manche gauche est légèrement trop longue. En revanche tout le reste est parfait. Le dos en particulier est encore une fois impressionnant.
Voici les photos à réception:

Et voici les photos lors de notre shooting:

c Les finitions de la chemise

Il n’y a ici pas non plus de col sartorial extra long, mais la pointe proposée du col français (7 cm) suffit amplement: le tissu est un peu fin donc on devine un peu la cravate autour (il n’y a pas la rigidité ni l’épaisseur d’une popeline amidonnée).

En contrepartie, on est bien entendu aussi beaucoup plus aérés au niveau du cou.

Evidemment, on ne trouve que des coutures anglaises. Et on remarques au passage la définition extrêmement nette des épaules:

La chemise du futur Jersey Eco blanche est disponible ici à 90€ 

III CONSEILS DE STYLE

Ces deux tissus sont définis comme 4 saisons, et se portent selon moi au dessus des 10 degrés. J’ai donc opté ici pour une tenue mi-saison quasi printanière. Il s’agit d’une tenue formelle assez classique, avec un rappel discret de tons entre la cravate et la pochette.

Les mocassins Carmina sont là pour mettre en avant ce registre printanier:

Je porte avec:
– une cravate Gentlemenclover
– des mi-bas Mes Chaussettes Rouges
– une pochette poitrine Maison Bayle
– des mocassins Carmina

CONCLUSION

Je ne vous cache pas que je n’étais pas forcément emballé quand on m’a proposé de porter une costume et une chemise 100% synthétiques, avec des mesures faites à partir de ma taille, mon poids et deux photos. En tant que puriste, ce n’est pas vraiment la proposition la plus alléchante que j’ai pu voir.

J’ai honnêtement été bluffé sur tous les points:
le résultat de la prise de mesure via l’application: le potentiel était là mais je n’y croyais pas trop tellement ça paraissait simple. En prenant de la hauteur, on se rend effectivement compte qu’avec les données de plus de 100000 costumes réalisés dans laquelle l’IA puise grâce au machine learning, et le tout couplé à un questionnaire pertinent sur le fit (appuyé encore une fois sur 10 ans de collaboration avec une foule de tailleurs demi-mesures): tous les ingrédients étaient réunis pour que ça marche.

le tissu technique: c’est surtout sur le touché et le tombé du costume et de la chemise que j’ai été le plus surpris, ils n’ont rien à envier à mes tissus plus classiques. Le confort et la mobilité sont impressionnants. Je ne les porterais pas spécialement en hiver mais ils seront un précieux allié du quotidien en mi-saison et surtout en été.

Ces deux points en particulier me font vous recommander chaudement Manufacture, en plus du rapport qualité/prix associé à une marque d’usine (qui en plus fabrique à la demande) et aussi de la vraie volonté d’eco-responsabilité et de tracabilité.

 

Valery
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