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AXEL ARIGATO : LES SNEAKERS SUEDOISES A LA CONSONANCE ASIATIQUE (+ TEST DE LA CLEAN 90)

L’arrivée du printemps, c’est retrouver une température plus clémente, permettant de se détendre un peu. En matière de style, on peut dire que les saisons sont tout naturellement respectées. Alors que l’hiver emplira les rues de tenues plus foncées et semblants plus strictes, on peut plus facilement se lâcher un peu lorsque le soleil pointe le bout de son nez.

Pour ce qu’il s’agit des chaussures, j’ai tendance à être toujours partagé entre une paire de chaussures habillées ou des sneakers basses, pour afficher un air un peu plus « smart-casual ». S’il vous vient l’idée de jeter un oeil à mes derniers articles, vous constaterez que je porte très souvent une simple paire de Stan Smith aux pieds (oui, léger manque d’originalité) qui, mine de rien, passent avec toutes les tenues.

Cherchant à donner un petit coup de peps à mes tenues, je me suis mis a rechercher une marque proposant des sneakers à un coup raisonnable, sans pour autant tomber dans le banal ou une qualité laissant à désirer. C’est ainsi que je suis tombé sur Axel Arigato.

 

I  UNE MAISON SUEDOISE POUR UNE FABRICATION PORTUGAISE ET UN COEUR JAPONAIS

Un peu d’histoire

Axel Arigato fait partie de ces marques dont vous avez entendu parler très récemment, sans vraiment savoir de quoi il s’agit réellement. Et forcément, avec un lancement en juin 2014, il semble assez évident que peu parlent encore d’eux.

À l’origine, il s’agit d’une marque née en Suède, dans l’esprit de deux spécialistes du e-commerce, Max Svardh et Albin Johansson, ainsi que le fameux Axel, qui garde en bonne partie son anonymat. Dans la longue lignée des « Stan Smith killers », ils viennent s’installer dans une gamme de produits pourtant difficile à pénétrer, tant la concurrence est déjà rude.

De toute évidence, le choix du mannequin est cohérent avec l’identité de la marque.

Qu’est ce qui fait leur différence ? L’imagination est de mise, pour renouveler ce qui pourtant est devenu très commun comme forme de chaussure, avec des designs très minimalistes, rappelant fortement les sneakers de chez Lanvin, National Standard ou même parfois Van’s.

Là ou l’originalité est de mise chez Axel Arigato, c’est cette inspiration venue du bout du monde (Arigato voulant dire « merci » en japonais), avec un design qui sera pourtant imaginé à Paris, pour finir avec une production portugaise, utilisant des cuirs originaires d’Italie.. Un vrai voyage au quatre coins du monde en somme.

Le renouvellement comme principe fondateur

Sans être révolutionnaire, la marque a pourtant un principe fondateur très intéressant, basé sur le renouvellement constant. De toute évidence, je n’ai pas suivi la marque dès ses débuts, suffisamment pour vous dire si ce qui est dit est vrai, mais l’idée majeure des fondateurs est de proposer un nouveau modèle toutes les semaines ! L’idée est très intéressante, car finalement, proposer tout le temps de la nouveauté en faisant fi des saisons habituelles, permet d’éviter la frustration du consommateur.

Bref, avec Axel Arigato, aucun risque de se lasser ! Avec aujourd’hui une grande diversité de modèles, allant de la sneakers basse classique, en passant par les loafers, des chukkas ou encore des running et slip on, la liberté créative est de mise.

Des modèles originaux

Faire un rapprochement avec les Lanvin, Common Projects ou National Standard peut paraître un peu bancal pour les connaisseurs. Cependant, en terme de design et de qualité de fabrication, il s’agit des marques les plus proches d’Axel Arigato.

Cela dit, en terme de diversité de produits, la marque suédoise n’a rien à envier à ses grandes soeurs. Voici un petit florilège des modèles phares de la marque :

Bien entendu, j’ai fait exprès de choisir non seulement des modèles, mais également des coloris différents pour présenter la diversité proposée dans le catalogue d’Axel Arigato. Vous constaterez assez facilement que certains modèles (notamment les 3 derniers) sont assez communs, même si en y regardant de plus près, la patte artistique semble assez différente par rapport à la concurrence.

J’ai beau avoir des goûts relativement classiques en terme de chaussures, et je prends très rarement des risques à ce sujet, j’apprécie pourtant les libertés qui ont été prises en terme de création, notamment sur le modèle « Laceless » (entendez, sans lacets). Si il y a bien quelque chose que les créateurs de la marque ont compris, c’est qu’en osant un jeu sur les couleurs, mais aussi sur les matériaux, on peut arriver à un résultat très intéressant.

La preuve sur le visuel çi-dessus : les modèles « clean 90 » semblent assez similaires, sauf que sur une chaussure on retrouve un « cap-toe »(un empiècement en cuir en bout de chaussure), tandis que sur le modèle « platform » qui porte bien son nom, la semelle a presque été doublée en terme de hauteur.

Même chose chose pour les chukkas, qui existent avec une forme classique en suédé, mais également avec des franges en rajout au niveau du talon. Imaginatifs les types.

La semelle Margom

Si vous êtes assez férus de mode masculine pour arpenter la blogosphère relative, vous avez forcement déjà entendu parler des semelles Margom. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’un des meilleurs fabricants au monde de semelles en gomme, dont l’usine se trouve en Italie.

Pour faire un léger tour d’horizon, les semelles Margom équipent très souvent les sneakers de haut de gamme (notamment Balenciage ou Lanvin), même si elle s’ouvre de plus en plus aux créateurs du milieu de gamme tels que Buttero, National Standard ou encore nos amis de chez BonneGueule.

Vous ne trouverez que peu d’informations concernant cette usine, dans la mesure ou elle tient plus de la petite fabrique familiale plus qu’autre chose (et si vous tombez sur leur site internet, vous allez vite comprendre). Cependant en terme de qualité, les semelles Margom tendent de plus en plus à être reconnues. Tout cela pour dire que chez Axel Arigato, on choisi ce qu’il y a de mieux pour équiper ses chaussures, sachant que la semelle est directement cousue main à la fabrication.

Internet comme vecteur de vente

Vous n’avez pas encore trouvé d’Axel Arigato dans vos boutiques parisiennes préférées, ou dans ce shop novateur en province ? C’est normal. La marque étant toute jeune, les créateurs attendent le dernier moment avant de mettre leurs produits en boutique. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qui les force à cibler un type de retailers en particulier.

Quelque part vous pouvez être déçus de ne pas avoir la possibilité de voir le modèle, ou de l’essayer avant de mettre le grappin dessus pour de bon, mais il s’agit également d’une volonté de la marque de proposer les produits directement sur leur site internet, tout en gardant ce petit côté confidentiel qui fait tout leur charme.

Résultat, comment faire pour acheter les produits d’Axel Arigato ? Leur site internet, tout simplement. Entre les prises de vues disponibles et les lookbooks de la marque au design épuré, vous n’aurez aucunes difficultés à apprécier les modèles disponibles. Il faut compter entre 2 et 5 jours pour reçevoir ensuite le produit choisi, directement livré au pas de votre porte par Fedex. Elle est pas belle la vie ?

 

II TEST DE LA CLEAN 90, ENTRE QUALITÉ ET SIMPLICITÉ

Mon choix s’est porté sur ce modèle histoire de changer un peu mes habitudes. Comme j’ai pu l’évoquer plus tôt, j’ai tendance à ne pas prendre trop de risques concernant les sneakers que je mets aux pieds. C’est la raison qui m’a poussé à partir sur ce modèle plutôt classique de la marque.

Des sneakers épurées et efficaces

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la prise de risque est très faible. Non seulement ces chaussures sont d’une forme relativement commune, mais en terme de design, on ne pourrait pas faire plus épuré. La seule petite particularité réside dans l’inscription « Arigato » en doré sur la face extérieure de la chaussure. Sinon, on constate très clairement la volonté des créateurs, d’offrir au public une paire de sneakers qui iront avec toutes les tenues possibles.

 

Un suédé de qualité

Niveau fabrication, on reprend les bases habituelles de la marque (même si il est difficile de parler d’habitudes avec moins de 2 ans de vie). La plupart des modèles sont agrémentés soit de suédé, soit de cuir lisse; choix plutôt classique, qui remet les tissus ou autres toiles canvas au placard.

En l’occurence, le cuir suédé utilisé par la marque est originaire d’Italie. Agréable au toucher, on apprécie le fait qu’il soit d’un grain assez fin et discret. Parcontre si je peux vous donner un conseil de premier ordre : pensez absolument à imperméabiliser tout l’extérieur de la chaussure avec un spray spécial avant de les porter si possible. Vos sneakers vous remercieront, et elles conserveront un meilleur aspect sur le long terme.

Détail qui n’est pas des moindres : tout l’intérieur de la chaussure est également doublé cuir. Il en résulte une meilleure esthétique générale, et un meilleur confort.

Une semelle épaisse à toutes épreuves

C’est l’heure de parler une nouvelle fois de la fameuse semelle Margom. De mon côté, il s’agit d’une première, et je peux affirmer que la différence se fait sentir en terme de confort : quand bien même les premiers pas montrent une semelle semblant un peu dure (en terme de torsion), le confort est instantané.

Une chsoe que j’avais à peine remarqué avant la commande : la semelle est plus épaisse que ce qui est visible sur la plupart des sneakers. Je ne parle pas non plus d’une épaisseur digne du modèle « Platform » de la marque, mais il y a sans aucun doute un bon demi-centimètre en plus que sur une chaussure plus classique type Lanvin ou Buttero. Cependant, ça n’est rien d’extravagant.

On pourra apprécier sur ce visuel la coupe inférieure de la semelle (déjà salie qui plus est). Il semblerait que dans le cahier des charges de la marque, la mention « anti-glisse » ait été indiquée en gras. C’est l’effet qui a sans aucun doute été recherché à la découpe chez Margom; ce qui me rassure en quelque sorte (vivant dorénavant à Paris, et étant plus sujet aux intempéries qu’à Montpellier).

On ne manquera pas la semelle intérieure, également en cuir et amovible au besoin.

En bref, le boulot a très bien été réalisé de ce côté là. Lors de la marche, on ne sent pas l’épaisseur supplémentaire de la semelle; la foulée est d’ailleurs assez légère. Une chose est sûre : pas trop d’inquiétudes à avoir question longévité du produit.

Des finitions solides et durables

J’ai eu beau tourner la chaussure sous tous les angles, en inspectant bien les coutures et finitions intérieures, et tout laisse à croire que rien n’a été oublié ou fini à la va-vite. Il arrive assez fréquemment que les coutures soient assez grossièrement finies sur certaines sneakers, mais il n’en est rien chez Axel Arigato.

J’apprécie beaucoup la languette en cuir lisse à l’arrière de la chaussure, qui non seulement donne une petite touche raffinée supplémentaire, mais renforce également bien le talon en terme de confort et de maintien.

Bref, en terme de finitions, on va plutôt vers le haut du panier. Toutes les coutures sont proprement réalisées, rendant le tout parfaitement homogène.

Le style proposé

Une fois n’est pas coutume (promis, un jour je me mettrai sur mon 31), j’ai choisi un style smart casual pour arborer cette paire d’Axel Arigato. Ce qui n’est pas obligatoire avec une paire de sneakers full white, c’est le rappel de couleur qui semble plus recommandé avec une paire grise. Pour le reste, une tenue plutôt décontractée, qui ira à la fois au bureau, comme un beau dimanche de printemps. Je vous laisse voir par vous-même.

III CONCLUSION

Merci Axel (attention, jeu de mot du dimanche). Le constat est sans appel : la marque suédoise a réussi à séduire un large panel de consommateurs depuis près de deux ans, et on comprend pourquoi. Je n’ai pas eu de modèle de comparaison sous la main, mais je pense qu’avec cette paire à 160€, on est plutôt proche des Common Project en terme de qualité, et pas loin non plus des Lanvins.

La Clean 90 est à mettre sous tous les pieds. Il s’agit d’une paire très confortable, agréable au toucher comme à la vue, qui, déclinée dans une multitude de coloris, vous ira sans le moindre problème dans 90% de vos tenues de tous les jours (sauf si vous allez travailler en costume bien sûr..).

Dernier détail : si vous appréciez ce que vous avez lu, et que vous décidez de vous laisser tenter par Axel Arigato, je vous conseil de prendre une taille en dessous de celle que vous prenez habituellement (vu que la marque se base sur les tailles italiennes).

Note casual : 8/10 (Elles iront avec une grande partie de vos tenues décontractées, même si le gris peut parfois rebuter au niveau du mariage des couleurs)

Note formelle : 2/10 (Ca se passe de commentaires : il y a très peu de chances que vous les chaussiez pour compléter un costume)

Prise de risque : 5/10 (C’est un digne entre-deux : la chaussure a beau être très facile à porter, le gris passe forcément moins facilement avec tout qu’un blanc immaculé).

Rapport qualité/prix : 9/10 (On est proche de la note parfaite. Avec Axel Arigato, on en a pour son argent; quand bien même je vous confirmerai cela dans 6 mois).

Aurélien Bellanger

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PascalM
PascalM
8 années il y a

Merci pour cet article, il donne vraiment envie de découvrir cette marque, dont le rapport Q/P a de plus l’air d’être très intéressant 🙂

Timothé Dry
Timothé Dry
8 années il y a

Je ne suis pas fan du tout ! Je trouve les coupes tout à fait banales et le fait qu’ils parlent de renouvellement me fait doucement rire quand on vois qu’ils n’ont pas introduit un seul élément visuel personnel dans le shape de leur chaussure, tout est copié sur les basique du moment, la stan smith zx flux et margiela.
La coupe semble bonne et bien faite par contre, c’est un détail appréciable et rare pour une sneaker
C’est le genre de marque qui joue uniquement sur la notion d’exclusivité, en créant le manque et en fidélisant par la frustration, pour peu qu’elle réussisse vraiment à fidéliser une clientèle, ce dont je doute.

Haddi Lam
Haddi Lam
8 années il y a
Répondre à  Timothé Dry

Et ?

Timothé Dry
Timothé Dry
8 années il y a
Répondre à  Haddi Lam

HO !

Timothé Dry
Timothé Dry
8 années il y a
Répondre à  Haddi Lam

hé ho… on rentre du boulot

Nicolas T.
Nicolas T.
7 années il y a

Hello, est-il possible de savoir quel est le jean que tu portes ? sinon super les AA !

Aurélien B.
Aurélien B.
7 années il y a
Répondre à  Nicolas T.

Salut Nicolas ! Pour le jean, il s’agit d’un vieux Cheap Monday qui a plutôt bien survécu au temps.